France-USA

"Every man has two countries, his own and France" -Thomas Jefferson.

mercredi 26 décembre 2012

«Pourquoi les parents français sont supérieurs», article de l'année du Wall Street Journal

Cocorico ! Si la France est régulièrement malmenée par le magazine «The Economist», un papier très flatteur pour notre pays remporte la palme d' «article le plus lu de l'année» du «Wall Street Journal». 
Son titre : « Pourquoi les parents français sont supérieurs».

Wall Street Journal
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@WSJ
Why French parents are superior. Why we lie. @WSJ's most-read essays of 2012: on.wsj.com/Y8sHXQ
25 Déc 12
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L'article a passionné les Américains

Partagé près de 4500 fois sur Twitter et plus de 45000 fois sur Facebook, l'article viral a fait le buzz outre-Atlantique. Signé Pamela Druckerman, une ancienne du très sérieux «Wall Street Journal», il s'intéresse à un livre récemment publié par la journaliste  : « Bringing Up Bébé : One American Mother Discovers The Wisdom Of French Parenting » («Une mère américaine découvre la sagesse des parents français»).  A la manière d'une préface, elle y explique les raisons qui ont motivé l'écriture de ce livre.

«Pas étonnant que les parents américains aient été fous de ce papier, s'exclame le site Business Insider. Certains l'ont probablement lu comme un manuel pratique, d'autres comme une critique. » Son contenu a effectivement soulevé le débat chez les internautes puisqu'il a été commenté plus de 1000 fois, de l'élogieux «Un article magnifique, passionnant qui donne des astuces intéressantes» à «ce papier est pathétique».

L'éloge de l'éducation Française

Dans ce long article, 
la journaliste raconte sa surprise lorsqu'elle a découvert l'éducation à la française. « Pourquoi , par exemple, n'ai-je pas vu un seul enfant (à part le mien) faire une crise de colère au cours des centaines d'heures que j'ai passées dans des squares? Pourquoi mes amies françaises ne doivent pas interrompre leurs conversations téléphoniques parce que leurs enfants ont besoin de quelque chose ? » s'interroge-t-elle. Réponse quelques lignes plus loin : «Les parents français obtiennent de meilleurs résultats parce qu'ils parviennent à créer une ambiance de vie de famille complètement différente.»

Qu'on se rassure, la journaliste n'oublie pas aussi de taquiner les meilleurs ennemis des Américains : «Je ne suis pas victime d'une tendance pro-France. Au contraire, je ne suis pas même sûr d'aimer vivre ici. Je ne veux absolument pas que mes enfants y grandissent et deviennent des Parisiens dédaigneux», souligne-t-elle.


Les points forts de l'éducation à la française
Selon le livre de Pamela Druckerman, l'éducation donnée par les parents français serait bien meilleure que celle donnée outre Atlantique pour cinq raisons principales :

Le petit Français « fait ses nuits » . Si les petits Anglo-Saxons font tourner en bourriques leurs parents la nuit pendant au moins deux ans, en France, il n'en est rien selon la journaliste américaine. Le secret ?Ne pas se précipiter au moindre pleur.

Il mange — de tout — quatre fois par jour. 
Deuxième miracle : le rythme des repas qui se cale sur 8 heures - midi -16 heures - 20 heures. Résultat de cette règle « impensable aux Etats-Unis », le petit Français arrive à table affamé, puisqu'il n'a pas grignoté à 10 heures ou à 18 heures. Et donc il goûte de tout et prend l'habitude de boire de l'eau à table et de manger en famille.

Il n'interrompt pas deux adultes qui parlent . A en croire la journaliste américaine, à New York ou à Londres il est impossible de s'asseoir dans un square entre mères pour papoter sans devoir constamment répondre aux enfants ou leur courir après. Alors qu'en France, les mamans ne culpabilisent pas de laisser leur gamin à un anniversaire et de tourner les talons pour se rendre chez le coiffeur. Aux Etats-Unis, c'est mal vu, car l'enfant est prioritaire.»

Il dit «bonjour à la dame». Les seuls mots magiques outre-Atlantique qu'on apprend à un enfant sont «thank you» et «please», qui relèvent plus du donnant-donnant que de la politesse. En revanche, de manière spontanée, les parents français intègrent leur enfant dans la vie sociale.

Il apprend la vie en collectivité. Contrairement à la France, mettre son enfant en « day care » (crèche) ou en « nursery school » (maternelle) pour une maman anglo-saxonne, c'est forcément le sacrifier. Pas en France où les crèches offrent aux enfants « éveil » et « épanouissement » en collectivité, plutôt que de vouloir les transformer en petits génies.
http://www.leparisien.fr/societe/pourquoi-les-parents-francais-sont-superieurs-article-de-l-annee-du-wall-street-journal-26-12-2012-2435735.php
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samedi 22 décembre 2012

Ce que les bobos ne rappellent jamais...



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The Obama administration spent nearly $18 billion on immigration enforcement last year, significantly more than its spending on all the other major federal law enforcement agencies combined, according to a report published Monday by the Migration Policy Institute, a nonpartisan research group in Washington. 

Based on the vast resources devoted to monitoring foreigners coming into the country and to detaining and deporting illegal immigrants, immigration control has become “the federal government’s highest criminal law enforcement priority,” the report concluded (...)

http://www.nytimes.com/2013/01/08/us/huge-amounts-spent-on-immigration-study-finds.html?_r=0

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Quarante ans après la légalisation de l'avortement par la Cour suprême, la situation est loin d'être rose aux Etats-Unis, souligne Time Magazine. Sur la couverture de son dernier numéro, on peut lire : "Il y a quarante ans, les militants pour le droit à l'avortement ont remporté une victoire épique avec l'arrêt [de la Cour suprême] Roe v. Wade, depuis ils n'ont fait que perdre du terrain." En effet, le nombre de cliniques et de centres pratiquant l'avortement sur tout le territoire des Etats-Unis est passé de 2 908 (1982) à 1 793 (2008). Et 2011 s'est distinguée comme l'année ou le plus grand nombre de limitations au droit à l'avortement ont été votées par les différents Etats américains. Bref, "avorter dans certains coins des Etats-Unis est bien plus difficile aujourd'hui qu'il y a quarante ans", conclut l'hebdomadaire.  

Le magazine The New Republic met, lui, l'accent sur un corollaire moins connu de cette situation : le grand retour de l'avortement "artisanal". Compte tenu des difficultés rencontrées par les femmes pour avorter dans des cliniques spécialisées, elles sont de plus en plus nombreuses à recourir à la pilule abortive, le plus souvent commandée sur Internet, et à l'avortement à domicile avec tous les risques sanitaires et judiciaires que cela comporte. Le magazine raconte ainsi l'histoire de Jennie Linn McCormack, une habitante de l'Idaho, poursuivie pour avoir avorté chez elle bien au-delà du délai légal fixé par l'Etat. Au terme d'un marathon judiciaire qui a duré deux ans, elle a fini par être blanchie par la justice.

http://www.courrierinternational.com/revue-de-presse/2013/01/08/avortement-le-grand-bond-en-arriere
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mardi 30 octobre 2012

Les merveilles du multiculturalisme à l'américaine

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Au tribunal où elle travaille, elle entend les protestations des justiciables noirs qui estiment "injuste" d'être jugés par la magistrate blanche dont elle est l'assistante. Et elle connaît de près les ambiguïtés de la "barrière de la couleur", puisque son compagnon, né en République dominicaine, est perçu par les Noirs-Américains comme un frère de couleur... jusqu'au moment où ils entendent son accent hispanique.

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Barack Obama, né d'une mère blanche et d'un père noir, s'est toujours défini comme "noir".

(...)

http://www.lemonde.fr/international/article/2012/10/30/nous-les-peuples-des-etats-unis_1783140_3210.html 
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samedi 27 octobre 2012

Lors de la bataille d'Aboukir, le capitaine du Tonnant montre un courage inouï.

(...)



Enfin, il arme un navire, s'élance sur l'océan, mais son bon coeur lui fait porter secours à des Portugais, avant d'apporter des vivres aux habitants d'une des îles du Cap-Vert. Il en est bien mal récompensé puisque son équipage est décimé par une épidémie. Par la suite, il est fait prisonnier au Brésil, et jeté en prison à Lisbonne en 1793. Libéré, il ne peut plus revenir en France, car la Révolution fait la chasse aux aristos. Alors, Dupetit-Thouars passe les trois années suivantes à rechercher le passage du Nord-Ouest censé contourner l'Amérique par le nord. Il finit par y renoncer, avant de retourner en France, prête à l'accueillir pour le réintégrer dans la marine qui a fort à faire. En 1796, le voilà promu chef de division. Il prend le commandement du Tonnant en mai 1798, juste avant d'appareiller pour l'Égypte avec l'escadre de Bonaparte.

C'est ainsi que Dupetit-Thouars se retrouve au mouillage dans la rade d'Aboukir avec le reste de la flotte. Si Nelson les surprend dans cette position, ça pourrait être très dangereux, mais quand il insiste pour lever l'ancre afin d'affronter l'ennemi en pleine mer, l'amiral Brueys ne l'écoute pas. Le 1er août 1798, les navires français se retrouvent donc dans une position désespérée face aux canons de l'amiral britannique. Autant dire que Dupetit-Thouars se bat comme un lion. Il demande à son équipage de clouer son pavillon sur le mât pour bien montrer qu'il combattra jusqu'à la mort. Le Tonnant affronte trois vaisseaux anglais à coups de canon. Il commence par mettre hors de combat le HSM Majestic. Pour autant, la flotte anglaise prend le dessus. Bientôt, le Tonnant se retrouve seul pour affronter une meute de navires ennemis. Une grêle de boulets laboure son pont. Le combat dure toute la nuit. 


Les uns après les autres, les vaisseaux français sont dévastés. Le Tonnant est l'un des derniers à résister, cerné par l'Alexander, le Swiftsure, le Theseus et le Leander. Un boulet emporte un bras de Dupetit-Thouars, qui roule au bas de son banc de quart. Refusant de quitter son poste, il se relève, se fait poser un garrot et reprend le commandement. Comme on le disait à son époque : "La douleur ne peut rien sur son âme de fer." Une nouvelle volée ennemie balaie le pont. Cette fois, Dupetit-Thouars y laisse les deux jambes. Croyez-vous que cela le décourage ? C'est mal le connaître. Le coureur sud-africain Oscar Pistorius lui envoie un tweet d'encouragement. Le vaillant capitaine français fait placer un baril de son sur la dunette, dans lequel il se fait déposer par ses hommes. Luttant contre la douleur, il donne encore quelques ordres. Mais sa vie s'en va avec son sang. Avant d'expirer, il lance d'une voix forte : "Équipage du Tonnant, n'amène jamais ton pavillon !" Selon son dernier désir, son corps est balancé à l'eau. Les requins qui tournent autour du navire se plaignent de la portion congrue.
(...)
Bien qu'ayant perdu son mât et son gouvernail, le Tonnant parvient à s'éclipser dans la nuit sans se rendre à l'ennemi. L'honneur est sauf. Mais le vaisseau ne va pas bien loin. Il s'échoue sur une plage égyptienne, où les Anglais le retrouvent quelques jours plus tard, abandonné. Le destin du Tonnant ne s'arrête pourtant pas là. Il est renfloué par les Britanniques, qui l'incorporent dans leur flotte sous le nom de HMS Tonnant. Il combat sous les ordres de Nelson à Trafalgar, puis sert de navire amiral durant la guerre anglo-américaine de 1812-1815. C'est à son bord que, le 14 septembre 1814, l'Américain Francis Scott Key, venu négocier avec les Anglais, aurait écrit les paroles de l'hymne national américain, The Star-Spangled Banner, en hommage à l'acharnement des soldats américains à défendre leur bannière étoilée lors du bombardement de Baltimore. Enfin, dernière aventure du Tonnant : en 1815, il fait partie du convoi britannique amenant Napoléon à Sainte-Hélène.

http://www.lepoint.fr/c-est-arrive-aujourd-hui/1er-aout-1798-les-trois-membres-arraches-par-un-boulet-dupetit-thouars-poursuit-le-combat-01-08-2012-1491662_494.php
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jeudi 18 octobre 2012

Heureux comme un patron de start-up en France

LE MONDE

(...) Nous sommes au "Camping", un "accélérateur" de start-up qui a pris ses quartiers il y a dix-huit mois au 2e étage du Palais Brongniart, l'ex-Bourse de Paris. "Le concept, c'est celui d'une classe prépa pour entrepreneurs. La sélection à l'entrée est digne d'une grande école, deux cents dossiers pour douze projets élus. Les équipes ont six mois pour affiner leur projet et trouver des financements", explique Oussama Ammar, qui sert de papa poule à ces apprentis patrons. Ces dernières semaines, il les a accompagnés, de Londres à Berlin, pour qu'ils exécutent leurs premiers pas face à des investisseurs européens et américains.

(...)

"Nous voulons recréer l'écosystème de la Silicon Valley, avec son émulation incroyable. On s'oblige à parler anglais, afin d'avoir une approche globale", explique Alice Zagury, à l'origine du Camping. Elle s'est inspirée du "Y Combinator", le plus prestigieux accélérateur californien, d'où sont sortis DropBox et AirBnB, deux services très populaires.

(...)

Jusqu'à présent, il fait plutôt bon créer sa start-up en France. "De Dominique Strauss-Kahn [ministre de l'économie dans le gouvernement de Lionel Jospin] en 1997, jusqu'au PLF, il y avait un consensus des politiques de gauche comme de droite pour oeuvrer en faveur des start-up, avec des statuts comme la jeune entreprise innovante [exonérations fiscales], Oseo [la banque publique des PME], l'ISF-PME [qui permet de réduire son impôt de 50 % des montants investis dans une PME] ou le crédit impôt recherche", estime Philippe Collombel, du fonds Partech.

L'Hexagone peut d'ailleurs compter sur des fonds expérimentés, comme Partech (mais aussi Idinvest, Apax) qui ont continué à irriguer le secteur après l'éclatement de la bulle Internet, en 2000. "Une quinzaine de fonds de capital-risque financent environ un millier de start-up et injectent 200 à 300 millions d'euros par an dans le numérique", selon Philippe Collombel. "L'industrie française est l'une des meilleures au monde", juge Christophe Bavière, le président d'Idinvest. Et de citer tous les domaines où un petit "Frenchy" est parvenu à se faire un nom aux côtés du leader anglo-saxon : Dailymotion face à YouTube, Viadeo derrière LinkedIn, Deezer sur les talons de Spotify...

"Ce qui marche bien, c'est le e-commerce, avec des concepts comme Vente-privée et le luxe", relève Roxanne Varza, qui a un temps dirigé la version française de Techcrunch, un site d'actualité des start-up qui fait référence aux Etats-Unis. Autre atout de l'Hexagone : ses "serial entrepreneurs". La première génération a commencé avec le Minitel, s'est lancée dans le numérique à la fin des années 1990, et a surmonté la bulle. C'est celle des Marc Simoncini (iFrance, Meetic), Jacques-Antoine Granjon (Vente-privée), Patrick Robin (Imaginet, 24h00), Xavier Niel... Vingt ans plus tard, ils jouent les "business angels" auprès des plus jeunes : PriceMinister, Dailymotion, Criteo, ou Deezer.

En amont enfin, l'Hexagone compte nombre d'écoles de très bon niveau. Et des villes comme Paris, qui a déjà financé 70 000 mètres carrés pour des pépinières d'entreprises (à loyers modérés). "C'est une des priorités de notre mandat", insiste Jean-Louis Missika, l'adjoint au maire de Paris pour l'innovation. Il assure que 1 800 jeunes pousses ont pris racine en Ile-de-France, contre 1 200 pour Londres, la grande rivale. Sans oublier des hubs régionaux très actifs comme Lille, Rennes ou Toulouse, qui vient de lancer son propre Camping.

(...)

Faut-il, dès lors, s'inquiéter d'un départ massif de créateurs, spectre agité par les "pigeons" ? "

Dans la Silicon Valley, les ingénieurs coûtent 150 000 dollars l'année, trois fois plus qu'ici. Et la taxation des plus-values de cession y tourne autour de 45 % [contre 34,5 % actuellement en France] ! Franchement, on y va une semaine par trimestre, cela suffit", assure Oussama Ammar. "En France, j'ai ma famille et le réseau des grandes écoles", renchérit Alexandre Point, le polytechnicien de Fleex.

Pour Arthur Lenoir, de Jellynote, "notre partenaire Deezer est dans le Sentier, à deux pas. Les éditeurs de Guitar Pro, un logiciel d'édition de partitions, à Lille, à une heure de train". "Aux Etats-Unis, il y a une telle concurrence entre sociétés que, pour exister, on dépense des sommes folles en relations publiques", complète Tariq Krim, fondateur de JoliCloud, une des figures du Net hexagonal.

"Ce qui nous gêne, c'est surtout qu'en France les lois changent tout le temps. C'est très déstabilisant pour convaincre les fonds d'investissement anglo-saxons, qui restent les plus importants dans la high-tech", regrette Alice Zagury. "Rien ne fait plus peur que l'instabilité quand on investit sur dix ou douze ans", confirme le capital-risqueur belge Fred Destin, associé chez Atlas Venture. De ce point de vue, le PLF, qui prévoyait de taxer jusqu'à 62 % les entrepreneurs cédant leur société, a porté un rude coup au système. "Les entrepreneurs ont eu le sentiment d'un manque de considération", peste Denis Lucquin, associé du fond Sofinnova.

En tout cas, les "start-upeurs" sont des pragmatiques. Aussi bien pour donner vie à leurs idées - lancer un concept en quelques jours sur le Net, prendre note d'un échec, recommencer aussi sec - que pour les financer. "Les gens de l'Internet n'ont pas d'attaches. S'il faut partir, ils déplacent juste leurs Macbooks", affirme Jeremie Berrebi, qui gère Kima Ventures depuis Israël. "Regardez Skype, c'est fascinant. Le siège est au Luxembourg, les comptables en Suisse, les commerciaux en Italie, les fondateurs à Londres", relève Oussama Ammar.

Le futur est peut-être déjà ailleurs. Par exemple, à Berlin, nouveau spot branché des jeunes patrons. "On trouve des lofts pour 1 000 euros par mois, on peut faire la fête tous les soirs", vante Tariq Krim. "Les boulots, on sait que c'est à nous de les trouver tout seuls. L'entrepreneuriat, il faut que nos politiques le comprennent, est en train de devenir le dernier ascenseur social", estime le jeune homme.
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samedi 13 octobre 2012

Vincent Dureau, le père français de la Google TV

Cet homme donne des sueurs froides à la petite lucarne. Il est la bête noire des plus grandes chaînes de télé du monde entier. Sourire chaleureux et grande décontraction : à première vue, Vincent Dureau ne semble pourtant pas si terrifiant. A 52 ans, le père de la Google TV, qui vient de débarquer en France, ne devait pas s'attendre à soulever tant d'inquiétudes et d'acrimonie lorsque, en 2006, il proposa à Eric Schmidt, PDG de la firme de Mountain View, de s'attaquer au bon vieux poste. Lui, le Parisien tombé dans l'informatique par nécessité, réussit alors à convaincre la star du Web de s'intéresser au petit écran pour poursuivre son rêve : rendre la télévision intelligente et interactive.

"Vincent s'est taillé une solide réputation d'expert dans son domaine. Il fait aujourd'hui parti des rares Français à compter au niveau mondial tout en restant très accessible et d'une gentillesse extrême", souligne le libraire Guillaume Decitre, qui le connaît depuis le début des années 1990. Crâne dégarni, physique sec, le quinquagénaire plein d'énergie s'est installé sur la côte ouest des Etats-Unis voilà déjà plus de vingt-cinq ans. C'est là qu'il a noué de solides amitiés et rencontré son épouse, une Américaine d'origine chinoise, la peintre Celeste Chin. Au coeur de la Silicon Valley, ce créatif, expert ès logiciels, a pu laisser libre cours à son talent, jusqu'à porter sur les fonts baptismaux son bébé, la Google TV. Pour lui, c'est une évidence : seul le puissant moteur de recherche a les moyens d'aiguiller les téléspectateurs au travers des millions de vidéos disponibles en ligne.

Sa toute nouvelle box ouvre la porte à un monde infini de films, jeux et applications en tout genre, au risque d'émietter l'audience des grands médias et de faire fondre une partie de leurs 193 milliards de dollars de revenus publicitaires. Le vieux royaume des médias et les jeunes barbares du Net Fan de séries - il adore Les Soprano et surtout Le Trône de fer -, Dureau aurait dû se douter qu'à l'image de cette fiction médiévale à succès, il allait se trouver au milieu d'intérêts opposant le vieux royaume des médias aux jeunes barbares venus du Net. Mais, après tout, ce nageur invétéré, grand compétiteur, aime les défis. Il a toujours surmonté les obstacles que la vie s'est chargée de mettre sur sa route. Comme en cette année 1982, celle de ses 22 ans, où une vague plus forte que les autres, en lui brisant une vertèbre, mettait fin à son rêve de devenir ingénieur agronome.

Après avoir perdu l'usage de ses jambes, le jeune homme doit se résoudre à changer ses plans. Ce sera l'informatique, et l'électronique, par hasard. "Il est arrivé comme stagiaire au début des années 1980 chez Thomson, se souvient son ami Régis Saint Girons, aujourd'hui à la tête du spécialiste de la télévision interactive, HTTV. C'était l'époque du plan informatique pour tous, nous avons travaillé ensemble à la création des ordinateurs MO5 et TO7, pour les écoles, puis du successeur, le TO16."

Quand le gouvernement stoppe le plan, Thomson ne laisse guère le choix à l'équipe : partir pour Los Angeles faire de la veille technologique ou quitter le navire. Dureau, qui ne peut alors se passer d'une infirmière, panique à l'idée de devoir voyager et de s'installer seul aux Etats-Unis. Mais l'envie de découvrir une autre culture et sa crainte de se retrouver sans emploi sont plus fortes : va pour l'expatriation.

Au pays de l'Oncle Sam, la fine équipe s'attaque à l'élaboration d'un disque compact pour le petit écran. "A l'époque, les CD musicaux se vendaient bien et nous souhaitions y joindre des images et de la vidéo", se souvient-il. Pour créer des CD interactifs, ancêtres des DVD, il faut compresser les données. "Vincent a eu l'idée d'appliquer cette technologie à la diffusion des chaînes", raconte Régis Saint Girons.

Avec l'appui de son employeur, Thomson, et de l'une des stars de la Silicon Valley, Sun Microsystems, Dureau et ses quatre collègues lancent la start-up OpenTV, dont il prend la responsabilité technique. Objectif : créer un logiciel de télévision interactive destiné aux grands bouquets payants. "Très rapidement des accords ont été signés avec DirecTV ou TPS en France", souligne Guillaume Decitre, représentant, à l'époque, les intérêts de Sun dans la société commune.

Pour vendre sa solution, l'ingénieur se fait globe-trotteur. Il sillonne la planète et franchit en dix ans la barre du million de miles (1,6 million de kilomètres) parcourus. Dès la fin des années 1990, OpenTV équipe 22 grands diffuseurs avec plus de 4,5 millions de boîtiers. Pendant ses vacances, l'infatigable voyageur retourne en France voir sa mère ou se rend en Chine, au Vietnam ou encore en Mongolie, où les infrastructures pour les paraplégiques sont pourtant inexistantes. "Son énergie est telle qu'on oublie très rapidement son handicap, explique Gilles Maugars, directeur adjoint des technologies de TF 1 et ancien de TPS. Il réalise des choses que nom- bre de personnes valides ne pourraient faire, c'est un personnage étonnant."

Avec le développement d'Internet à haut débit, notre homme voit une nouvelle opportunité se profiler. Ce ne sont plus seulement les réseaux satellites et le câble qui permettent de diffuser quelques chaînes mais le Web, désormais, qui propose une infinité de contenus. Dans son appartement de San Francisco, aucune chaîne américaine - contrairement à Internet - ne lui permet d'écouter des enregistrements du chef d'orchestre Pierre Boulez, ni de voir des documentaires sur l'expressionnisme allemand ou les films de Jacques Demy, dont il raffole.

Dureau parvient à convaincre les fondateurs de Google que le PC ne sera plus le seul appareil connecté à la Toile. Il leur propose de développer un produit centré sur le petit écran. "Dès le début, ils m'ont fait confiance, reconnaît-il. Eric Schmidt a des enfants qui regardent la télévision, mais veulent y retrouver les contenus auxquels ils ont accès sur leur mobile et leur PC." En 2006, une poignée d'ingénieurs est mise à sa disposition pour plancher sur le projet. "Son arrivée dans la firme de Mountain View en a surpris plus d'un, affirme son ami Patrice Peyret, ancien de Thomson.

Mais, après avoir fourni des outils aux chaînes de télé, Vincent voulait travailler pour une marque grand public et être reconnu." Cette même année, le moteur de recherche met la main sur une pépite à forte croissance, YouTube. L'ingénieur y ouvre sa propre chaîne : Danjunet s'adresse aux paraplégiques pour leur apprendre à se débrouiller seuls - prendre une douche, s'habiller ou se déshabiller, entrer dans une piscine... bref, tous les conseils qui lui ont tant manqué lorsqu'il perdit l'usage de ses jambes. Parallèlement, pendant quatre ans il travaille à mettre au point le premier téléviseur Sony doté des services du moteur de recherche. Compliquée à utiliser, entravée par les chaînes qui refusent d'y mettre leurs programmes, la première version de la Google TV, présentée en 2010, est un échec commercial.

Deux ans plus tard, la deuxième mouture voit le jour. Certes, elle n'a pas encore conquis les foyers français. En adepte des marathons - il a participé à plusieurs courses handisport avec sa chaise de compétition - Dureau sait bien que la route sera longue et que les obstacles sont encore nombreux. Mais cela ne lui a jamais fait peur. 

http://lexpansion.lexpress.fr/high-tech/vincent-dureau-le-pere-francais-de-la-google-tv_346176.html
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mercredi 26 septembre 2012

Bill Clinton s'imagine candidat à la présidence... en France

L'ancien président américain Bill Clinton s'est plu mercredi à s'imaginer candidat à la présidence en France ou en Irlande, reconnaissant toutefois en souriant qu'il serait «grillé» dans notre pays à cause de son mauvais français.
«Les deux seuls pays où je peux me présenter pour être élu à la présidence sont l'Irlande, si je m'y installe et que j'y achète une maison, parce que je pourrais y concourir en raison de mon ascendance irlandaise», et la France «parce que je suis né en Arkansas, qui fait partie des terres cédées lors de la vente de la Louisiane» par la France aux Etats-Unis en 1803, a-t-il expliqué sur la chaîne CNN.
«Toute personne née dans un endroit du monde qui a fait partie de l'empire français, si elle s'installe en France et y vit six mois et parle français, peut être candidat à la présidence du pays», a poursuivi M. Clinton, 66 ans, qui a été président des Etats-Unis de 1993 à 2001.
Un sondage théorique sur ses chances d'accéder à l'Elysée lui avait, il y a quelques années, accordé «de bons résultats», a-t-il souligné, lors de cet entretien réalisé en marge de la réunion de sa fondation, la Clinton Global Initiative, à New York. «Et je me suis dit "C'est très bien". Mais c'est le mieux que je pourrai jamais faire, parce qu'une fois qu'ils auront entendu mon mauvais français mâtiné d'accent sudiste, je tomberai à des chiffres vraiment bas en une semaine et je serai grillé», a conclu celui qui fut président des Etats-Unis de 1993 à 2001. En attendant mieux.

http://www.leparisien.fr/

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Atlantico : L’ancien président des Etats-Unis, Bill Clinton, a expliqué amusé lors d'une interview télévisée mercredi 26 septembre, qu'il pourrait se présenter à la présidence en France et en Irlande. Juridiquement, cette candidature serait-elle possible ?

André Kaspi : Non, cette lecture de la constitution française est fausse. Juridiquement, cette candidature n'est pas possible. Mais ce n’est pas la première fois que l’on imagine Bill Clinton président d'un autre pays que les Etats-Unis. Par exemple, Bill Clinton est extrêmement populaire en Israël. Les Israéliens se sont demandés pourquoi il ne pourrait pas être président de l’Etat d’Israël. Mais là encore, il ne remplit pas les règles nécessaires pour être candidat.
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dimanche 16 septembre 2012

Megastores Overrun the Champs-Élysées

 Want to stroll down the romantic Champs-Élysées on your next European vacation? Hope you like McDonald's, Banana Republic, and Nike, because that's what you'll find there now, the New York Times reports. Since the 1980s, megastores have been muscling their way onto the historic street that was once known for lovers, glamor, and dramatic military parades by French soldiers and the conquerors of France. But "it’s no longer a Parisian place," says a newspaper editor. "It’s no longer a place for lovers."
A businessman defends the revamped 1.2-mile street, calling it a "shop window of global commerce, a bit like Fifth Avenue in New York." But it's more like Times Square, the Times notes, with 300,000 daily visitors (and half a million on weekend days) wolfing down fast food instead of enjoying relaxed lunches. And the street's cultural life is at risk, with half of its movie theaters gone and nearby independent cinemas in financial jeopardy. "We need to preserve the variety of the avenue," says the owner of an art-house theater. "It’s my duty to get them to come back and forget the image of a street losing its soul."

http://www.newser.com/story/154104/megastores-overrun-the-champs-elysees.html
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jeudi 6 septembre 2012

Barack Obama ou l'honneur perdu des Démocrates américains

De Guantanamo aux tortures de la CIA en passant par la surveillance de la population américaine ou la validation de la détention arbitraire indéfinie, les promesses de Barack Obama pour restaurer l'éthique des Etats-Unis débouchent sur un univers sombre, masqué, couvert par l'impunité et parfaitement assumé par son administration. Est-ce pour cela que les électeurs démocrates avaient voté en 2008?


Barack Obama ou l'honneur perdu des Démocrates américains
Kennedy, 1963. Nixon, 1974. Bush, 2001. Obama, 2008. L'Histoire se trompe souvent et longtemps.

La première grande apocalypse audiovisuelle, qui a figé dans les mémoires l'image d'un jeune président idéaliste massacré sous les yeux de la foule, a occulté l'initateur de la terrible guerre du Vietnam.

La honte nationale du seul président des Etats-Unis qui a du abandonner son pouvoir sous l'impact du scandale du Watergate a effacé le souvenir de vingt-cinq années de carrière politique où tout n'a pas été, loin de là, frappé du sceau de l'indignité.

Le viol du droit international par le troisième, après les attaques du 11 septembre, a fait sombrer dans les oubliettes les moqueries qui avaient accompagné son arrivé à la Maison Blanche et sa volonté de donner la priorité aux affaires intérieures de l'Amérique et d'être moins présent sur la scène extérieure.

Enfin, les promesses d'une révolution morale, éthique et sociale autant que le symbole racial du candidat vainqueur de 2008 ont couvert durant quatre années l'exercice d'un pouvoir durant lequel, plus que jamais, l'Amérique a piétiné les conventions internationales des droits de l'Homme. 

AVEUGLEMENT

Il n'y a, en réalité, que très peu de différence entre le déni opposé aujourd'hui par les supporters de Barack Obama vis à vis de son action à la tête des Etats-Unis et celui des supporters de George W. Bush. La seule, mais conséquente, se situe dans l'espace qui sépare la conviction de la croyance. Longtemps, avant de s'en défaire, une majorité d'Américains a estimé que la « guerre de civilisation » pronée par Bush était une réalité et justifiait l'action de leur pays face à « l'axe du mal ». L'absence de l'ancien président à la Convention nationale républicaine 2012 illustre la désillusion non seulement, de son propre camp républicain, mais aussi de l'opinion publique. Aujourd'hui, que ce soit aux Etats-Unis ou dans un certain nombre de nations alliées des Etats-Unis, Barack Obama bénéficie toujours d'une aura qui illustre une ignorance forcée et un refus clair de considérer la faillite morale dans laquelle le 44ème président des Etats-Unis a entraîné son parti et sa nation.

LA CÉLÉBRATION DES ILLUSIONS

Lorsqu'il apparaîtra sur la scène de la Convention nationale démocrate de Charlotte, en Caroline du Nord, jeudi soir, pour son discours de cloture, le président candidat à sa réélection aura été précédé par les ténors du parti Démocrate ainsi que ses proches qui auront, à l'instar de son épouse ce soir, célébré l'intégrité, la générosité, les valeurs et le talent de l'homme qui, en 2008, a provoqué un sursaut de fierté nationale et d'espoir de renouveau. 

Mais il sera difficile - tentera t-il seulement de le faire - pour Barack Obama, de justifier auprès d'une autre catégorie de l'opinion, son action en temps que commandant en chef de l'Amérique. Personne pour le moment, hormis quelques centaines de manifestants tenus à bonne distance par le dispositif de sécurité déployé à Charlotte, ne le lui demande.

D'une certaine manière, les Républicains rendent un grand service à leur adversaire. En le contraignant à s'avancer sur le terrain, déjà ardu pour lui, d'un bilan très mitigé en matière de redressement économique du pays, ceux-ci - qui d'ailleurs n'auraient que peu de légitimité pour cela - le protège de devoir justifier ce qui, aux yeux d'une partie de l'électorat démocrate et de centaines d'organisations à travers le pays, n'est pas pardonnable.


TRAHISON

Il est certain que beaucoup d'électeurs, en 2008, ont voté en réaction contre George W. Bush, l'homme qui avait rendu l'Amérique si impopulaire dans le monde et coûté, avec une seule guerre, assez d'argent pour couvrir l'ensemble de la population américaine en matière de soins de santé pour un demi-siècle. Il est tout aussi certain que le peuple américain, fidèle à sa capacité de bondir en avant dans l'Histoire, a été fier d'élire son premier président métis. Mais surtout, les idéaux des électeurs démocrates, largement partagés au-delà des frontières américaines, avaient été si haut portés par le jeune sénateur de l'Illinois au charisme surprenant, ont été indéniablement l'élément-clé de son élection.

Les supporters de Barack Obama, candidat à la 44ème présidence des Etats-Unis, l'ont préféré à sa rivale, Hillary Clinton, pour des raisons on ne peut plus respectables.

Il faut rappeler que le candidat Obama promettait alors de restaurer le magistère moral de l'Amérique.  Ceux qui l'ont élu ont entendu l'appel et, en particulier, les promesses d'une nouvelle ère démocratique pour les Etats-Unis. En particulier:

  • La fermeture du centre de détention de Guantanamo
Le 21 mai 2009, voici ce que le Président Obama déclarait:

« La deuxième décision que j'ai pris a été d'ordonner la fermeture du camp de détention de Guantanamo Bay. 

Depuis plus de sept ans, nous avons emprisonné des centaines de personnes à Guantanamo. Pendant ce temps, le système des commissions militaires à Guantanamo est parvenu à faire condamner un total de trois terroristes présumés. Permettez-moi de le répéter: trois condamnations en plus de sept ans. Au lieu de traduire les terroristes en justice, les efforts de poursuites ont rencontré des revers, des cas ont été retardés, et en 2006, la Cour suprême a invalidé l'ensemble du système. 

Pendant ce temps, plus de 525 détenus ont été libérés de Guantanamo sous l'administration Bush. Permettez-moi de le répéter: les deux tiers des détenus ont été libérés avant mon entrée en fonction et mon ordre de fermeture de Guantanamo. 

Il ne fait aucun doute que Guantanamo a fait reculer l'autorité morale qui est la monnaie la plus forte de l'Amérique dans le monde. Au lieu de construire un cadre durable pour la lutte contre Al-Qaïda qui s'appuie sur nos valeurs fondamentales et nos traditions, notre gouvernement défend des positions qui ont sapé la primauté du droit. 

En effet, une partie de la raison d'être de l'établissement de Guantanamo en premier lieu étaitl'idée indécente qu'une prison pouvait être au-dessus des lois - une proposition que la Cour suprême totalement rejetée. 

Pendant ce temps, au lieu de servir comme un outil de lutte contre le terrorisme, Guantanamo est devenu un symbole qui a aidé à recruter des terroristes d'Al-Qaïda à sa cause. En effet, l'existence de Guantanamo a probablement créé plus de terroristes dans le monde que nous n'en n'avons jamais détenus. Ainsi, le bilan est clair: plutôt que de continuer à accroître la sécurité, la prison de Guantanamo a affaibli la sécurité nationale américaine. C'est un cri de ralliement pour nos ennemis. Elle freinera la volonté de nos alliés pour travailler avec nous dans la lutte contre un ennemi qui opère dans des dizaines de pays. Les coûts du maintien de Guantanamo dépassent de loin les complications liées à la fermeture. C'est pourquoi j'ai soutenu qu'elle devrait être fermée pendant ma campagne. 

Et c'est pourquoi j'ai ordonné sa fermeture d'ici un an. 
»

(Protecting Our Security and Our Values
National Archives Museum
Washington, D.C.
May 21, 2009)
  • La réforme du système d'immigration
  • Permettre les poursuites contre les sous-traitants de l'armée américaine
  • Restreindre les écoutes sans autorisation légale
  • Rétablir l'habeas corpus pour les prisonniers des Etats-Unis
  • Renforcer la loi contre la discrimination au travail fondée sur la race ou l'orientation sexuelle
  • Signer une loi punissant la fraude électorale
  • Banir le profilage racial par les administrations et les autorités
  • Encourager l'enregistrement vidéo des interrogatoires
  • Rendre autonome la Commission en charge de veiller sur les abus de la Maison Blanche et contre les libertés civiles
  • Eliminer les restrictions des dommages accordés aux victimes de discriminations
  • Créer une agence indépendante pour surveiller les abus commis par le Congrès
  • Créer une base de données publique pour lutter contre les trafics d'influence et la corruption
  • Rendre transparente la communication de la Maison Blanche
  • Accroître la protection des personnes qui révèlent des fraudes et des abus commis par le gouvernement
  • Constituer un comité international d'aide aux réfugiés irakiens
  • Apporter une aide de 2 milliards de dollars aux réfugiés irakiens
  • Etablir un code de conduite entre les alliés pour respecter le partage des espaces aériens
  • Doubler l'aide aux pays étrangers à hauteur de 50 milliards de dollars avant 2012
  • Offrir une alternative au dispositif Bush de détention des prisonniers par les militaires
  • Ratifier le traité international sur la sécurité des installations nucléaires datant de 1996
  • Obtenir un accord sur le statut de Chypre
  • Instituer une sanction contre les prêteurs à des puissances hostiles
  • Rétablir la mission d'émissaire spécial des Etats-Unis pour favoriser la résolution des conflits à l'étranger
  • Doubler les effectifs des Peace Corps pour les porter à 16 000 dans leur action de maintien de la paix
  • Renforcer le Traité de non-prolifération nucléaire
  • Limiter la durée du mandat du Chef des Renseignements
  • Reconnaître le génocide Arménien
  • Ne pas signer de déclaration annulant les dispositions prises par le Congrès
Cette liste représente 30% des promesses qui n'ont pas été tenues par Barack Obama après son accession à la Maison Blanche. 

UN PRIX NOBEL EN 2009

Dès 2006, alors sénateur, Barack Obama s'était manifesté contre le conditions de détention au Camp de Guantanamo. Au cours de sa campagne de 2007 et 2008, il fit de la fermeture du centre une de ses priorités juste après son élection. Dès 2009, quelques semaines après son installation à la Maison Blanche, le 22 mai 2009, le président du Centre pour les Droits Constitutionnels, Michael Ratner, déclarait:

« Le président s'est drapé lui-même dans la Constitution pour ensuite la violer. »

L'un des principaux motifs invoqués en 2009 pour retarder la fermeture de Guantanamo était son coût: 81 millions de dollars. 

Presqu'onze ans après l'ouverture du camp où 772 personnes ont séjourné, 171 demeurent enfermé d'après l'enquête d'Amnesty International. Ils sont originaires de plus de vingt pays. 48 d'entre-eux subissent une détention sans jugement et indéfinie selon les dispositions signées par Barack Obama au terme de l'extension du Patriot Act de 2012 qui autorise la pratique de la détention arbitraire sans limitation de durée. Un minimum de 12 détenus encore emprisonnés avait moins de dix-huit ans lors de leur arrivée à Guantanamo et le plus jeune, qui était âgé de 15 ans, a aujourd'hui 25 ans. 

Parallèlement, en septembre 2011, un nombre de 2100 personnes était détenu au centre de Parwan, en Afghanistan.

LA TORTURE LÉGITIMÉE

Le 30 août dernier, une nouvelle étape a été franchie dans l'absolution des pratiques liberticides de l'administration américaine. Ce jour-là, le ministre de la Justice, Eric Holder, a annoncé le classement sans suite de deux plaintes déposées pour la mort consécutive à la torture de deux prisonniers dans l'un des centres d'interrogatoires de la CIA. Un total de 101 cas de torture dans ces centres répartis un peu partout à travers le monde, y compris dans l'Union Européenne, en Pologne, a été soumis à l'examen de la justice depuis 2009. 99 de ces cas avaient déjà été classés par le ministère de la Justice. Pour le directeur adjoint de l'American Civili Liberties Union,Jameel Jaffer :

« Que le ministère de la Justice considère comme nulle et non avenue la mise à mort des prisonniers en détention par la CIA est tout simplement un scandale. Le ministère de la Justice a refusé de porter des accusations contre les dirigeants qui ont autorisé la torture, les avocats qui cherchaient à le légitimer, et les interrogateurs qui l'utilisaient. Elle a réussi à arrêter tout action en justice destinée à tenir les fonctionnaires civilement responsables. Soutenant l'impunité qui menace de saper l'interdiction universellement reconnu de la torture et d'autres mauvais traitements et envoyant le signal dangereux aux autorités gouvernementales qu'il n'y aura pas de conséquences pour leur recours la torture et à la cruauté. La décision d'aujourd'hui de ne pas porter des accusations contre les individus qui ont torturé les prisonniers à mort est une donnée supplémentaire dans ce qui est déjà un record honteux. »

RAISON D'ETAT

Le 26 mai 2011, Barack Obama a signé la prolongation de quatre ans de trois dispositions du Patriot Act jusqu'au 1 Juin, 2015. Ces dispositions sont les suivantes:
  • L'article 215 du Patriot Act autorise le gouvernement à obtenir «toute chose tangible» pertinente à une enquête sur le terrorisme, même s'il n'y a de signe évident que la "chose" se rapporte à des terroristes présumés ou à des activités terroristes. 
  • L'article 206 du Patriot Act autorise le gouvernement à obtenir des ordonnances de surveillance de la part du Renseignement sans avoir à identifier la personne ou l'installation qu'il souhaite mettre sous écoute.
  • La Section 6001 du Renseignement et de la réforme de loi sur la prévention du terrorisme de 2004, permet une surveillance secrète des personnes non américaines mêmes si elles ne sont pas affiliées à une organisation étrangère.
Le Patriot Act autorise également le gouvernement à obtenir la communication, les documents financiers et de crédit de toute personne jugée pertinente pour une enquête sur le terrorisme, même si cette personne n'est pas soupçonnée de comportement illégal. De nombreux rapports de l'Inspecteur générale de la justice ont confirmé que des dizaines de milliers de demandes sont délivrées chaque année pour recueillir des informations sur des personnes suspectées de terrorisme.

Un tribunal ne peut pas déterminer si l'autorisation est nécessaire pour protéger la sécurité nationale.

ESPIONNAGE À GRANDE ÉCHELLE

En matière de libertés civiles, quelques exemples donnent une idée de la situation actuelle des Américains:

  • Le ministère de la Justice et les forces locales de police peuvent actuellement suivre l'activité des téléphones cellulaires sans justification. En 2010, les agents de police du Michigan ont demandé des informations sur chaque téléphone cellulaire à proximité du site d'une manifestation de travailleurs. Le 8 juin dernier, la Cour d'Appel du Neuvième circuit a confirmé la possibilié pour les autorités de traquer par GPS l'activité des téléphones cellulaires.
  • Le FBI, les services de renseignement, l'armée, les autorités de maintien de l'ordre à l'échelon étatiques ou local, les entreprises privées, et même les pompiers et les techniciens médicaux d'urgence ne connaissent pas de limitation dans la somme de données qu'ils peuvent recueillir sur la population. Le 16 août, la justice de Californie du Sud a rejeté la plainte des représentants des organisations islamiques d'Orange County basé sur les preuves que l'Opération Flex avait consisté à la mise sur écoute de centaines de Musulmans sur la seule base du critère religieux.
  • La loi FISA, initialement introduite par George W. Bush en 2008, a été renforcée en 2010 par Barack Obama, élargissant la possibilité pour le gouvernement américain de mettre sous surveillance tout citoyen américain sur le territoire des Etats-Unis où n'importe où dans le monde et de procéder aux mesures d'extraction ou d'élimination en cas de risque pour la sécurité nationale.

"EPOUVANTABLE"

Hier, le site Politico rapportait les manifestations qui ont lieu actuellement à Charlotte, en Caroline du Nord, en marge de l'ouverture de la Convention nationale démocrate:

« Les manifestants se rallient contre tout, l'utilisation par le président Barack Obama de drones, son bilan en matière de droits de l'homme, dont l'un des leaders a estimé qu'il est "bien pire que celui de George W. Bush, et c'est dur."  »

Parallèlement, le mouvement pacifiste AntiWar dénonce l'abandon des charges dans les dossiers de torture par la CIA:

« Pour les militants des droits et les partisans du président Barack Obama, c'est la dernière d'une série de décisions décevantes, y compris le fait de ne pas fermer le centre de détention de la base américaine de Guantanamo, à Cuba. Ils avaient espéré qu'Obama ne mettrait pas seulement un terme aux excès de la guerre du président George W. Bush, mais aussi qu'il mènerait une enquête complète sur ces excès, peut-être d'en poursuivre les responsables. »

Laura Pitter, conseillère pour le contre-terrorisme de l'organisation Human Rights Watch estime pour sa part:

« C'est vraiment une évolution désastreuse. Qu'aujourd'hui les abus de la CIA pour lesquels il existe désormais des montagnes de preuves débouchent sur l'absolution de toutes les responsabilités est tout simplement épouvantable. Cela sape complètement la capacité des Etats-Unis d'avoir une quelconque crédibilité sur ces questions dans d'autres pays. »

http://www.marianne2.fr/obj-washington/Barack-Obama-ou-l-honneur-perdu-des-Democrates-americains_a152.html
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