mardi 16 décembre 2014

Un soldat américain condamné pour avoir rejoint la Légion étrangère

Un jeune officier américain, l'un des meilleurs de sa promotion à la prestigieuse école militaire de West Point aux Etats-Unis, a été condamné par un tribunal militaire pour désertion après qu'il eut rejoint la Légion étrangère. Lawrence J. Franks Jr. avait abandonné son unité en 2009, rapporte mardi 16 décembre le New York Times. Désormais âgé de 28 ans, il a expliqué devant la cour qu'il avait des pulsions suicidaires depuis plusieurs années et que les conditions de vie difficiles de la Légion étrangère lui avaient offert un exutoire pour sortir de sa dépression.

UN EXUTOIRE POUR SORTIR DE SA DÉPRESSION

« J'avais besoin d'être mouillé et d'avoir froid et faim, a-t-il expliqué au journal, avant sa condamnation. J'avais besoin de la vie éreintante que j'ai seulement pu trouver dans la Légion. » Le sous-lieutenant avait été porté manquant de son unité médicale de Fort Drum, dans l'Etat de New York, dans le nord-est des Etats-Unis. Sans jamais en informer sa famille, il avait pris un vol pour Paris et s'était engagé pour cinq ans dans la Légion étrangère. Ce corps d'élite de l'armée française, créé en 1831, permet aux recrues de changer d'identité et de construire une nouvelle vie. Devenu le légionnaire Christopher Flaherty, l'Américain commence en bas de l'échelle et connaît une ascension rapide jalonnée de décorations. Il a effectué des missions en République centrafricaine et à Djibouti, a été chargé de la sécurité du général de brigade Laurent Kolodziej, commandant de l'armée française au Mali lors de l'intervention en 2013 contre les rebelles islamistes, selon le NYT.

« C'est un homme que je n'oublierai jamais et aux côtés duquel je resterai toujours, a déclaré M. Kolodziej en témoignant par visioconférence devant la cour martiale. Il est plus qu'un soldat-né, il est un gentleman-né. J'aimerais avoir dix hommes comme lui dans mon équipe et je serais le plus heureux des généraux. »

FAIRE FACE À SES RESPONSABILITÉS

A la fin de son contrat de cinq ans, en mars 2014, Lawrence Franks a quitté la Légion et s'est constitué prisonnier sur une base de l'armée américaine en Allemagne pour retrouver sa famille et faire face à ses responsabilités, a raconté le journal. Les procureurs militaires l'ont accusé d'avoir manqué à son devoir et d'avoir causé des problèmes à son unité, affirmant que le jeune soldat avait déserté pour éviter son déploiement en Afghanistan un an plus tard. Mais celui-ci a affirmé qu'il ne pouvait pas attendre aussi longtemps. « Je me sens très mal pour la douleur infligée à ma famille, pour les perturbations à mon unité, a-t-il déclaré. Mais je ne regrette pas ce que j'ai fait – rien, en bien ou en mal – parce que ça m'a sauvé la vie.

http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2014/12/16/un-soldat-d-elite-americain-condamne-pour-avoir-rejoint-la-legion-etrangere_4541697_3222.html

vendredi 12 décembre 2014

Google et le Cnes s'allient pour offrir Internet sur toute la planète

L'Agence spatiale française apporte son expertise unique en matière de ballons stratosphériques. Une centaine de ballons de Google vont dériver tout autour de la planète.

(...)

Les équipes de Google ont sollicité l'agence spatiale française au printemps dernier et l'accord de coopération a été bouclé cet été. «C'est grâce à de telles coopérations que les barrières tombent, que naissent les nouveaux projets transverses. Nous sommes fiers d'apporter notre expertise et de bénéficier en retour de l'aide de cette entreprise globale unique qu'est Google», développe Jean-Yves Le Gall.
Au-delà de la réputation d'excellence du Cnes - partenaire de la Nasa pour l'exploration de Mars - auréolée du succès de la mission Rosetta, Google a été séduit par l'expertise accumulée depuis cinquante ans par les Français en matière de ballons stratosphériques et de vols longue durée. Le succès du projet Strateole-Vorcore en 2005 a marqué les esprits. «Nous avons été les premiers à réaliser la première campagne depuis l'Arctique, au profit du laboratoire de météo dynamique, avec des ballons pressurisés», rappelle Philippe Cocquerel, chef du projet «Loon» au Cnes. C'est aussi sur des ballons que l'agence teste des instruments de mesure qui seront ensuite embarqués sur des satellites, effectue des observations astronomiques, collecte des données et réalise des images aux confins de l'atmosphère.
(...)
http://www.lefigaro.fr/secteur/high-tech/2014/12/10/01007-20141210ARTFIG00384-google-et-le-cnes-s-allient-pour-offrir-internet-sur-toute-la-planete.php

samedi 6 décembre 2014

Les Amérindiens dans la Grande Guerre

(...) La volonté de s’engager a également pu venir de l’amitié nouée avec des Français aux temps de la Nouvelle France et avec les Canadiens francophones qui continuèrent à entretenir des relations de commerce et d’amitié avec les Amérindiens. Ces relations n’étaient pas entachées par le colonialisme. Les Anglais établirent davantage de forts en territoire amérindien et avaient de réelles ambitions coloniales. Lors de la guerre de Sept Ans (1756-1763), qui vit Londres conquérir la Nouvelle France, les Amérindiens prirent fait et cause pour les Français.

Impatient de combattre en France

Le commerce de la fourrure avait permis de nombreux mariages mixtes. Encore aujourd’hui, de nombreux Amérindiens portent des noms de famille d’origine française. C’est mon cas. Au moment de la première guerre mondiale, certains se sont donc dit « allons en France ». Il y a même un soldat de White Earth, la réserve dont je suis originaire, William Hole-In-The-Day, qui avait déjà pris part à la guerre hispano-américaine (1898) et qui était tellement impatient de combattre en France qu’il est parti au Canada pour s’y enrôler début 1917, avant que les Etats-Unis n’entrent en guerre. D’autres considérations ont pu entrer en jeu au moment de rejoindre l’armée, telles que la gêne à l’idée de se retrouver seul avec les femmes et les enfants si l’on n’allait pas se battre…
Nombre de soldats amérindiens sont revenus de la guerre bardés de décorations. Au cours de mes recherches, je n’ai trouvé aucune pièce d’archive montrant qu’un soldat amérindien avait été sanctionné pour son manque d’engagement, avoir voulu déserter, etc. Une camaraderie avec les Blancs aux côtés desquels ils avaient combattu s’est aussi nouée, faisant naître un véritable sentiment d’égalité entre les races.
Le retour a néanmoins été embarrassant pour les autorités américaines. Car ces soldats rentraient dans une réserve fédérale, un territoire occupé par un pays qui ne les reconnaissait pas en tant que citoyens. Et donc, en 1919, le Congrès a adopté une loi qui accordait les pleins droits civiques aux vétérans amérindiens qui en faisaient la demande.
Aucun ne l’a fait, car chacun estimait sans doute ne pas avoir à quémander. Il a donc fallu attendre 1924 avant que la pleine citoyenneté ne soit accordée à tous, sans aucune formalité administrative. Ce délai s’explique sans doute par le fait que le lobbying mené à Washington visait d’abord à améliorer les conditions de vie dans les réserves, augmenter les rations, combattre la corruption, arrêter le détournement de fonds.
Aujourd’hui, les Amérindiens et leurs institutions entretiennent la mémoire des vétérans. La réserve de White Earth a construit un mémorial pour les soldats morts au combat. Les Américains dans leur ensemble portent peu d’attention à la première guerre mondiale, et a fortiori à la participation amérindienne dans ce conflit, mais cela pourrait changer au cours des prochaines années, lorsque, en 2017, débuteront les commémorations de l’entrée en guerre des Etats-Unis.

Gerald Vizenor, est né en 1934 à Minneapolis puis élevé dans la réserve de White Earth (Minnesota), Gerald Vizenor est un poète et écrivain amérindien anishinaabe. Il est professeur émérite à l’université de Californie, Berkeley. Son plus récent roman, Blue Ravens (“Corbeaux bleus”Wesleyan University Press, 300 pages, 18 euros, non traduit), raconte la vie de soldats de deux frères, également originaires de White Earth, qui découvrent la France à la faveur de la Grande Guerre. En France, il a fait paraître le roman Crâneurs (Editions du Rocher, 2007)

http://www.lemonde.fr/idees/article/2014/11/14/les-amerindiens-dans-la-grande-guerre_4523992_3232.html#ZLxjkieTz6wMYW53.99

samedi 30 août 2014

French workers aren't as lazy as you think

Despite France’s admittedly complex labor regulations, French workers are about as productive as American workers.

There are few things Americans do better than make fun of France.
Perhaps aside from the French army’s World War II-era ineptitude, French work habits is our favorite piece of fodder. Last year, when a collective bargaining agreement between overtime-exempt French employees in the tech sector prevented those workers from being required to check their emails for longer than 13 hours per day, the English-speaking media gleefully (and erroneously) produced countlessheadlines proclaiming that France had banned workers nationwide from checking their email after 6 p.m.
The Anglophone world also has a seemingly endless fascination with France’s famous 35-hour work week. Could it really be that in an age when Americans feel like they are spending more and more time at work, French workers can get away with a 9-to-4 shift five days a week?
The simple answer is no.
Even though France’s new economy minister is making headlines by calling into question some of the details of his country’s 35-hour work week policy, the regulation isn’t really all that much different from those in place in the U.S.
The 35-hour work week was instituted in France in 1998 as part of an effort to create more jobs, based on the logic that if people were working fewer hours, firms would have to hire more workers to compensate. And, just like in the U.S., where there is a 40- hour work week, French workers are free to work more than 35 hours, it’s just that they have to be compensated with overtime pay or flextime if they do. In the U.S., employers often have to pay non-exempt workers time-and-a-half for hours worked beyond 40 per week. In France, workers are paid 1.25 times their normal salaries for weekly hours worked between 36 and 44, and 1.5 times those worked beyond that.
And at the end of the day, French workers put in an average of about 39.5 hours per week, not far behind the Eurozone average of 40.9 hours per week, according to a report from the European Green Foundation. The main difference in working hours and income between France and the U.S. boils down to the fact that French law mandates 30 paid days of vacation, or five weeks. But this is the norm across Europe. Countries like Germany, which is often considered a much more business-friendly environment than France, require 34 days of paid vacation.
As a result, French workers are on the job for more total hours on average per year than their German counterparts, according to the most recent OECD data.Screen Shot 2014-08-28 at 2.42.24 PM
Much of the differences in the income of wealthy countries can simply be explained by variations in required paid vacation. Sure, the U.S. has higher GDP per capita than some of its wealthy peers like France, but when you control for the number of hours worked, the differences are much less stark. As you can see from the following chart, France actually had a more productive work force by this measure than the U.S. until very recently:
gdp per hours worked
So, despite France’s admittedly complex labor regulations, French workers are about as productive as American workers. And when they aren’t on vacation, they work roughly 40 hours per week, just like Americans do. It’s just that French society has decided it would rather be compensated in leisure time than in cash.
There’s little evidence that regulations like requiring overtime for work above 35 hours per week (or 40 for that matter) hamper employment or economic growth. The World Bank published a study in 2013 that surveyed the literature on labor regulations and their economic effects, and it found that mandated benefits like paid time off and a limited workweek have no real measurable effect on the efficiency of an economy. There’s far more evidence that laws in France that make it difficult or expensive to fire workers inhibits job growth, but that’s another question altogether.
http://fortune.com/2014/08/28/france-workers-work-week/

mardi 29 avril 2014

1720: Enfants, femmes et vagabonds sont arrêtés arbitrairement pour être expédiés dans la colonie du Mississippi

La colère parisienne couve depuis plusieurs semaines, voire depuis plusieurs mois, avant d'éclater le lundi 29 avril 1720. Des centaines d'artisans, de portefaix, de domestiques, de commerçants se rassemblent aux carrefours armés de bûches, pavés, bâtons, outils et épées en guise d'armes. Le gibier devient chasseur. La chasse aux archers du guet et aux exempts de l'armée est ouverte. Dès que l'un d'eux est attrapé, il est massacré. À la fin du jour, une dizaine de représentants de la loi font déjà la queue devant saint Pierre, et plusieurs centaines ont été blessés par la foule en colère. La rue Saint-Antoine et le pont Notre-Dame ont connu les plus sanglantes échauffourées. De Lisle, greffier au Parlement de Paris, donne l'explication de la colère populaire : "La populace s'était soulevée dans différents quartiers de la ville contre un grand nombre d'archers ou gens préposés pour prendre les vagabonds et gens sans aveu pour les conduire à Mississipi (orthographe du XVIIIe siècle, NDLR) parce que sous ce prétexte ils arrêtaient depuis quelques jours toutes sortes de personnes sans distinction, hommes, femmes, filles, garçons, et de tous âges, pour les y faire conduire aussi pour peupler le pays." 
Voici le fond de l'affaire, la raison de l'ire parisienne : la Compagnie des Indes (ou encore Compagnie de Mississipi) appartenant au financier John Law a besoin de centaines, de milliers de colons. Or, l'appel au volontariat ne donne pas grand-chose. La Compagnie a beau soudoyer les journalistes de son temps pour publier des articles vantant la vie de colon, le rêve américain ne prend pas. Un autre témoin du temps, Mathieu Marais, écrit : "Il semble que l'on veuille faire sortir tous les Français de leur pays pour aller là." S'il n'y a pas de volontaires, il y a toujours la possibilité de déporter les pauvres bougres croupissant dans les prisons ! Ils ne sont pas suffisamment nombreux ? Pas grave, c'est tellement facile de remplir les prisons. 

Des dizaines de milliers de SDF

Copain comme cochon avec Philippe d'Orléans, régent de France, John Law obtient la publication de l'ordonnance royale du 10 mars 1720 prescrivant l'arrestation de tous les pauvres hères de la capitale sans domicile fixe. Ils sont des dizaines de milliers dans ce cas ! À l'époque, les SDF grouillent dans la ville. Les archers du guet ne savent plus où donner de la tête. Mais cela ne suffit pas. Le 28 mars, une nouvelle ordonnance menace les domestiques, les gens sans aveu et les artisans qui agiotent rue Quincampoix d'être expédiés, eux aussi, en Louisiane et dans le Mississippi s'ils continuent à spéculer en bas du domicile de Law. Il faut dire qu'une spéculation effrénée se déroule dans la rue où les esprits enfiévrés par l'espoir d'un gain d'argent achètent et vendent les actions de la Compagnie des Indes. En une journée, des domestiques deviennent bien plus riches que leur maître, tandis que d'autres spéculateurs sont ruinés. Pour stimuler l'ardeur des archers et exempts, la Compagnie des Indes offre une pistole par personne livrée outre leur solde quotidienne de vingt sols. Inutile de dire que les arrestations se multiplient. Et tant qu'à faire, autant attraper des gosses pour ménager sa peine. D'où la colère des Parisiens.
À la date du 14 août 1719, dans le Journal de la régence, Jean Buvat écrit : "On tira des hôpitaux de Bicêtre et de la Salpêtrière cinq cents jeunes gens des deux sexes pour les embarquer à la Rochelle et les transporter au Mississipi. Les filles étaient dans des charrettes et les garçons allaient à pied, avec une escorte de trente-deux archers."
En septembre, Buvat note encore : "On apprit aussi de La Rochelle que les cent cinquante filles qu'on y avait envoyées de Paris pour être transportées au Mississipi s'étaient jetées comme des furies sur les archers, leur arrachant les cheveux, les mordant et leur donnant des coups de poing, ce qui avait obligé les archers à tirer sur ces pauvres créatures, dont six avaient été tuées et douze blessées ; ce qui avait intimidé les autres de telle sorte qu'elles se laissèrent embarquer." Les prostituées, très nombreuses à cette époque, constituent également un gibier très recherché. Jean Buvat indique encore que les autorités parisiennes ont offert la possibilité à 180 filles ramassées sur le pavé de Paris de se choisir un époux parmi les hommes de la prison du même prieuré. "Après laquelle cérémonie, on les fit partir liés d'une petite chaîne deux à deux, le mari avec la femme, suivis de trois charrettes chargées de leurs hardes, escortés par vingt archers, pour les conduire à La Rochelle et de là être transportés au Mississipi, dans l'espérance d'une meilleure fortune."

Arrestations arbitraires

On comprend que ces arrestations arbitraires et les déportations de masse révoltèrent le bon peuple de Paris. "Personne n'osait sortir pour ses affaires ou pour gagner sa vie, même les gens de métier et les domestiques dont plusieurs avaient été arrêtés, n'étant pas en sûreté hors de chez soi", ajoute Buvat.
Le mardi 30 avril, les émeutes reprennent. Des archers sont pris à partie rue du Roi-de-Sicile. L'un est tué et les autres blessés. Le procureur général du roi se rend au Parlement pour expliquer aux magistrats que les archers et les exempts ont reçu l'ordre "d'arrêter les vagabonds et gens sans aveu, dont le nombre augmentait tous les jours dans la capitale". Il admet aussi que des arrestations arbitraires ont pu être faites. Du coup, un projet d'ordonnance royale est rédigé à la hâte pour permettre aux personnes victimes d'une arrestation arbitraire d'être entendues dans leur prison par un commissaire ou officier de police, tous les jours à midi. Et c'est le garde des Sceaux, en personne, qui statuera sur le bien-fondé de la plainte. L'ordonnance prévoit aussi une réorganisation des conditions d'arrestation par les archers. Le lieutenant de police demande enfin aux corps des artisans et des marchands de Paris de lui fournir la liste exacte des "enfants, des garçons de boutique et des apprentis" afin d'éviter toute erreur lors des arrestations à venir. Ces décisions font revenir le calme dans Paris. Mais cela ne fait que déplacer le problème, car les archers et les exempts se mettent alors à écumer les campagnes ceinturant la capitale pour continuer à alimenter les colonies. Le 15 juin, une nouvelle ordonnance "portant défense d'arrêter et d'inquiéter les habitants de la campagne et gens de profession" est publiée. 
Le Point

jeudi 27 mars 2014

"Des GI's et des femmes", le débarquement viril qui fait scandale

Cette semaine, le coup de cœur de Christophe Ono-dit-Biot est un essai historique. Ce livre va nous faire voir l'histoire autrement puisqu'il jette un gros pavé dans la marre des festivités qui commémoreront le débarquement américain en Normandie. Ce livre a déjà suscité une polémique aux Etats-Unis puisqu'il dévoile une face obscure du débarquement.


"Des GI's et des femmes : Amours, viols et prostitution à la Libération" de Mary Louise© Seuil
Cette spécialiste de l'histoire des femmes écrit que les militaires se sont comportés comme des brutes et qu'il y a donc eu beaucoup de viols. Elle se base sur des faits comme au Havre, ville qui a vu passer près de 4 millions de soldats. Un habitant décrit ainsi la ville comme un "Far West". Le magazineStars and Strippes aurait par ailleurs participé au conditionnement des GI's en présentant les Françaises comme des femmes disponibles et le Français comme ayant perdu toute virilité. Mary Louise Roberts rappelle donc que ce débarquement était un raz-de-marée sexuel.
"Des GI's et des femmes : Amours, viols et prostitution à la Libération" de Mary Louise Roberts, publié au Seuil

dimanche 23 février 2014

Most commonly spoken languages in US after English & Spanish

jeudi 13 février 2014

Aux Etats-Unis, la francophobie n'a pas disparu

Selon un sondage Gallup, la cote de la France aux Etats-Unis atteint 78 % d'opinions favorables. Un regain d'amour qui n'efface toutefois pas la vieille rancœur que nourrit la société américaine à l'encontre des Frenchies.
(...)
Comme je l'ai écrit dans The Atlantic dans un article paru en 2012 – inspiré par les commentaires politiques selon lesquels Mitt Romney avait commis une grave erreur en glissant, au détour d'une phrase, que la France était un pays agréable – l'hostilité des Américains à l'égard de la France et des Français est si profondément enracinée - et si déroutante - qu'elle a donné naissance à une microlittérature universitaire visant à en établir l'origine.
Il ne peut y avoir qu'un numéro un
Certains de ces travaux soutiennent que les éléments censés rapprocher la France et les Etats-Unis - des valeurs culturelles partagées, des régimes politiques quasiment identiques, un passé militaire commun au Vietnam et dans les guerres mondiales - ne font en réalité que creuser le fossé qui les sépare.
Les systèmes politico-culturels américain et français sont universalistes, ce qui veut dire que chacun de nous part du principe que son système est si parfait que le reste du monde devrait l'adopter. Et nos deux pays se posent en inventeurs et en champions de ces idéaux démocratiques. Or, il ne peut y avoir qu'un seul numéro un. Etant fondamentalement exclusifs, les postulats français et américains peuvent entraîner un sentiment très réciproque de rancœur et de dédain. La paternité de cette thèse dite "des deux universalismes" est attribuée aux universitaires français Pierre Bourdieu et Stanley Hoffman.
L'historien [français] Justin Vaïsse, à l'inverse, défend l'idée que c'est l'absence de communauté franco-américaine forte et soudée qui explique l'enracinement profond de l'hostilité antifrançaise des Américains. Si l'on éprouve aussi peu de honte à brocarder les Français, analyse-t-il, c'est parce qu'il n'y a pas grand monde qui en prendrait ombrage aux Etats-Unis.
Aucun événement ou dynamique ne peut expliquer cette hostilité curieusement tenace entre deux sociétés qui ont tant de points communs. Je suis toujours surpris de l'importance que l'on accorde aux efforts consentis par la France après la Seconde guerre mondiale pour concilier son passé de grande puissance et son nouveau statut nettement plus modeste. La France a été l'une des grandes puissances mondiales pendant plus de 200 ans, faisant jeu égal avec les empires britannique et ottoman, et a peut-être même été la plus grande l'espace de quelques années, aux grandes heures de l'époque napoléonienne.
La domination anglo-saxonne
La Seconde guerre mondiale et la disparition du colonialisme européen qu'elle a entraînée n'ont pas seulement humilié la France et affaibli son pouvoir. Ces événements ont également rebattu les cartes à l'échelle mondiale, reléguant la France à un statut de second ordre dont elle risque de ne plus jamais se défaire. La guerre froide a divisé la planète en deux blocs, l'Est et l'Ouest, cette dernière région étant dominée par la Grande-Bretagne et les Etats-Unis. La France voyait ces deux pays comme les deux facettes d'une même pièce anglo-saxonne ; à ses yeux, l'alliance occidentale n'était pas un partenariat d'égal à égal entre les puissances occidentales, mais une forme de domination du monde anglophone. L'Hexagone avait l'impression d'être dépossédé de son statut de grande puissance.
Ce qui l'a amenée à concevoir, dans les années 1950 et jusqu'au début des années 1970, une politique extérieure qui écartait délibérément les autres pays occidentaux, en particulier les Etats-Unis. En 1966, elle s'est retirée du commandement intégré de l'OTAN et a fait fermer le siège de l'organisation à Paris, déclenchant une crise au sein de l'alliance occidentale à une époque marquée par de vives tensions entre les deux blocs.
La France ne veut pas être un acteur de seconde catégorie
Elle a aidé Israël à mettre sur pied un programme nucléaire dans le dos des autres pays malgré les protestations insistantes des Américains. Charles De Gaulle a même qualifié le programme nucléaire français de "stratégie de défense dans toutes les directions" et a fait circuler ses ogives dans le pays en permanence, laissant ainsi entendre qu'il était prêt à s'en servir pour se "défendre" contre d'autres pays occidentaux.
Et le feuilleton a continué. Si la France ne pouvait pas reprendre possession de son statut passé, elle pouvait au moins faire savoir à ses citoyens et au monde qu'elle n'était pas un acteur de seconde catégorie à la botte d'un ordre occidental gouverné par les Etats-Unis et la Grande-Bretagne. Elle n'était peut-être plus une grande puissance, mais elle avait encore son propre pouvoir.
Le succès des saillies antifrançaises des Simpson n'est sans doute pas lié à l'hostilité des Américains vis-à-vis de la politique nucléaire française du général de Gaulle. Mais les quelque vingt années qui viennent de s'écouler, marquées par des tensions franco-américaines bien réelles et par les efforts volontaristes de la France pour se démarquer d'un ordre occidental dominé par les Etats-Unis, ont peut-être contribué à insinuer l'idée selon laquelle la France occupe une place véritablement singulière. Même s'il est probable que cette singularité ne soit pas celle que souhaitaient des gens comme De Gaulle. Or cette vision de la France pourrait perdurer.

http://www.courrierinternational.com/article/2014/02/13/aux-etats-unis-la-francophobie-n-a-pas-disparu?

mardi 11 février 2014

Obama went so far as to say that the U.S.-French alliance dating back more than two centuries, "has never been stronger."

U.S. President Barack Obama (R) and French President Francois Hollande address a joint news conference in the East Room of the White House in Washington, February 11, 2014. REUTERS/Gary Cameron
U.S. President Barack Obama (R) and French President Francois Hollande address a joint news conference in the East Room of the White House in Washington, February 11, 2014.
CREDIT: REUTERS/GARY CAMERON

(Reuters) - There were no "freedom fries" or any other remembrances from strained Franco-American ties in the past. Instead, it was dry-aged beef and plenty of bonhomie as President Barack Obama gave a lavish welcome to French President Francois Hollande.
Obama went out of his way to welcome Hollande at the White House on Tuesday, saying a few words in passable French, teasing the Frenchman for his formality and toying with the notion that U.S. ties with France are as close as they are with old ally Britain.
"It is always a pleasure to host Francois," Obama said at a joint news conference after wishing reporters a "bon apres-midi," which is French for good afternoon.
At a G8 summit at Camp David two years ago, Obama noted with a smile, "I was trying to make the summit casual, and Francois in true French style showed up in a necktie. We tried to get him to take it off."
Hollande was equally effusive, referring to "Mr. President, dear Barack."
The chumminess was not unexpected coming from two leaders who tend to see issues from the same leftward view. Obama went so far as to say that the U.S.-French alliance dating back more than two centuries, "has never been stronger."
Still, it was a noted difference from a decade ago when the Iraq war strained relations between the two countries, a time when "freedom fries" replaced French fries as a popular side dish in some American eateries.
"Let's just say that we've come a long way from 'freedom fries,'" said a senior Obama administration official.
Indeed, the menu for the state dinner featuring 350 guests in a heated tent on the White House South Lawn later on Tuesday will include dry-aged rib eye beef and American wines.
That Hollande showed up "tout seul," or all alone, was not talked about publicly. (...)
http://www.reuters.com/article/2014/02/11/us-usa-france-obama-hollande-idUSBREA1A24L20140211?


mercredi 15 janvier 2014

Non, la France n’est pas un pays en déclin

Quelle mouche a donc piqué Janine di Giovanni ? La journaliste porte un regard réducteur et caricatural sur la France, qui n’est pas sans rappeler une certaine presse tabloïde anglophone. Son propos est nourri d’anecdotes, de clichés et d’approximations.

Cette forme de "French bashing" étonne de la part d’une journaliste dont je sais l’attachement à notre pays. Pour preuve, elle a choisi d’y vivre. J’aimerais alors lui apporter quelques éclairages basés sur des données chiffrées plutôt que des ressentis. Les chefs d’entreprises américains que j’ai rencontrés lors de mon dernier déplacement aux Etats-Unis ont choisi d’investir en France car ils y trouvent un environnement favorable et stable : un personnel qualifié, des infrastructures modernes, des capacités d’innovation et une bonne qualité de vie pour leurs collaborateurs. Ce n’est donc pas un hasard si la France reste le quatrième pays au monde pour sa capacité à attirer des investissements étrangers.
Newsweek prétend que la France verrait ses forces vives la quitter. Rien n’est plus faux. Pour preuve, le nombre de nos compatriotes qui s’expatrient, de manière provisoire ou définitive, pour des raisons professionnelles ou personnelles, décélère. On est passé de + 4 % par an pour les dix dernières années à + 1,5 % en moyenne pour 2012 et 2013. Convaincus que la mobilité internationale constitue une chance, les Français continuent à saisir les opportunités qui s’offrent à eux à l’étranger. Ils reviennent cependant, pour la grande majorité d’entre eux, forts d’une expérience et de nouvelles compétences. Beaucoup brillent d’ailleurs par leurs talents dans des domaines très variés. Ils renforcent l’image positive d’une France innovante, créatrice, moderne, reconnue. Ceux qui réussissent sont nombreux et sont autant de relais de notre langue, culture mais aussi savoir-faire, services et biens. C’est le cas du nouveau propriétaire de Newsweek Etienne Uzac.
Ce média en ligne estime que la France est un pays en déclin. Elle est pourtant la deuxième économie européenne, la cinquième au monde, le sixième exportateur mondial de biens. Elle est au premier rang européen pour l’industrie aéronautique et le nucléaire, au second dans la chimie, au troisième dans l’agroalimentaire. Elle est la première destination touristique mondiale (83 millions de touristes), le premier pays européen créateur d’entreprises (550 000 en 2012), le deuxième pays au monde pour la qualité de vie, le quatrième pour la productivité horaire de sa main-d’oeuvre, dont le coût est inférieur à celui observé aux Pays-Bas, aux Etats-Unis ou en Allemagne (KPMG Choix concurrentiels 2012).
La France ne serait plus attractive. Elle est la première destination des investissements étrangers dans l’industrie et dans la logistique, le premier pays d’accueil des investissements américains créateurs d’emplois, mais aussi pour le soutien public à la recherche et développement. Elle compte plus de 20 000 entreprises étrangères qui emploient 2 millions de personnes (13,5% des salariés), dont un quart pour le seul secteur industriel qui représente 33 % des exportations et 29 % de la recherche et développement. Elle est aussi une destination très prisée par les étudiants étrangers.
La France n’offrirait plus de perspective d’avenir. Ses infrastructures et ses services publics sont sans égal dans le monde. Elle affiche un taux de pénétration du haut débit (35,5%) supérieur à l’Allemagne (33,8%) et au Royaume Uni (33,6 %). Notre pays dispose du premier réseau routier d’Europe (1 million de kilomètres) et occupe la deuxième place pour les lignes de chemin de fer à grande vitesse. En matière d’innovation, la France se classe au sixième rang mondial pour le dépôt de brevets. Je n’ignore pas pour autant les difficultés de notre pays notamment dans le domaine de l’emploi.(...)
Autant de faits qui éclairent d’un autre jour la réalité économique et sociale de la France, loin des pamphlets simplistes et biaisé que certains nous donnent à lire.

http://www.liberation.fr/economie/2014/01/14/non-la-france-n-est-pas-un-pays-en-declin_972771

lundi 13 janvier 2014

LE «PAW-PAW FRENCH», UN DIALECTE FRANÇAIS EN VOIE DE DISPARITION AUX ETATS-UNIS

Il n’y a pas qu’au Québec et en Louisiane que les Américains parlent français. Au fin fond du Missouri, un bastion de la francophonie, après avoir survécu pendant près de trois siècles, est en train de s’éteindre dans l’indifférence, comme le rapporte Al Jazeera America dans un article du 9 janvier 2014.
Le reportage d’Al Jazeera est centré sur le village d’Old Mines, Missouri (littéralement «vieilles mines», mais baptisée «la Vieille Mine» sur un panneau en français planté à son entrée), situé sur l’ancien territoire de la Louisiane française, laquelle était plus étendue que la Louisiane contemporaine, et englobait notamment les Etats actuels de l’Indiana, du Missouri et de l’Illinois en une région autrefois appelée «Pays des Illinois». Comme l’explique cette rétrospective de Geocurrents«Dans les écoles du Mid-Ouest, Le Pays des Illinois n’est guère plus (et souvent moins) qu’une mention au pied des pages des cours d’histoire».
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Bien que la Louisiane française ait été vendue aux Etats-Unis par Bonaparte en 1803, les colons de la Vieille Mine arrivés dès la fin du XVIIe siècle «n’ont jamais quitté ce coin de l’Est du Missouri», et leurs descendants étaient encore dans les années 1980 «des centaines […] voire plus d’un millier» à parler un dialecte unique, le «paw-paw French» ou français du Missouri, comme le raconte Al Jazeera.
Parmi «peut-être la douzaine de personnes encore en vie sachant parler en paw-paw French», se trouve le musicien Dennis Stroughmatt, qui décrit le paw-paw French comme une passerelle entre le Français du Québec et celui de Louisiane, et déplore la perte d’un patrimoine très ancien:
«“La francophonie est en train de perdre son lien avec les années 1600” explique Stroughmatt. “Dans l’essentiel, le français parlé à Old Mines est un français normand-breton. Ça nous renvoie directement au Moyen-Âge, à la période médiévale. C’est ça qui sera perdu.”»
Que s’est-il passé depuis vingt ans, quand la Vieille Mine«semblait –et sonnait– très différente d’aujourd’hui »? Natalie Villmer, une habitante issue d’une des plus anciennes familles du village, raconte à Al Jazeera que le français que parlaient encore ses parents ne lui a pas été transmis: à leur époque, «parler le paw-paw French était devenu synonyme d’être ignorant, peu instruit, arriéré.»Ce qui n’a rien de surprenant selon le professeur Scott Gossett, chercheur en littérature francophone à l’université du Missouri:
«[Gossett] explique que lorsque les petites communautés comme Old Mines se sont industrialisées, il n’y avait plus besoin de parler français, et apprendre l’anglais est devenu une question de survie. (…) “Ce n’est que récemment, dans la seconde moitié du siècle à peu près, qu’on a commencé à voir la langue comme un atout et non un handicap.”»
Le reportage d’Al Jazeera inclut deux enregistrements sonores de ce langage en voie d’extinction: un chant traditionnel, «la guignolée», entonné par Natalie Villmer, et quelques mots en paw-paw French de Dennis Stroughmatt, dont vous pouvez également apprécier l’accent caractéristique dans la vidéo ci-dessous:




http://www.slate.fr/monde/82199/francais-missouri-paw-paw-french-dialecte-menace

mercredi 8 janvier 2014

What Meanings of All 50 State Names

What Meanings of All 50 State Names

Here is all 50 state names meaning and how the name originated:
Alabama: From the Choctaw word albah amo meaning "thicket-clearers" or "plant-cutters."
Alaska: From the Aleut word alaxsxaq, from Russian Аляска, meaning "the object toward which the action of the sea is directed."
Arizona: From the O'odham (a Uto-Aztecan language) word ali sona-g via Spanish Arizonac meaning "good oaks."
Arkansas: From a French pronunciation of an Algonquin name for the Quapaw people: akansa. This word, meaning either "downriver people" or “people of the south wind," comes from the Algonquin prefix -a plus the Siouan word kká:ze for a group of tribes including the Quapaw.
California: In his popular novel "Las sergas de Esplandián" published in 1510, writer Garci Ordóñez de Montalvo named an imaginary realm California. Spanish explorers of the New World could have mistaken Baja California as the mythical place. Where Montalvo learned the name and its meaning remain a mystery.
Colorado: Named for the Rio Colorado (Colorado River), which in Spanish means "ruddy" or "reddish."
Connecticut: Named for the Connecticut River, which stems from Eastern Algonquian, possibly Mohican, quinnitukqut, meaning "at the long tidal river."
Delaware: Named for the Delaware Bay, named after Baron De la Warr (Thomas West, 1577 – 1618), the first English governor of Virginia. His surname ultimately comes from de la werre, meaning "of the war" in Old French.
Florida: From Spanish Pascua florida meaning "flowering Easter." Spanish explorers discovered the area on Palm Sunday in 1513. The state name also relates to the English word florid, an adjective meaning "strikingly beautiful," from Latin floridus.
Georgia: Named for King George II of Great Britain. His name originates with Latin Georgius, from Greek Georgos, meaning farmer, from ge (earth) + ergon (work).
Hawaii: From Hawaiian Hawai'i, from Proto-Polynesian hawaiki, thought to mean "place of the Gods." Originally named the Sandwich Islands by James Cook in the late 1700s.
Idaho: Originally applied to the territory now part of eastern Colorado, from the Kiowa-Apache (Athabaskan) word idaahe, meaning "enemy," a name given by the Comanches.
Illinois: From the French spelling ilinwe of the Algonquian's name for themselves Inoca, also written Ilinouek, from Old Ottawa for "ordinary speaker."
Indiana: From the English word Indian + -ana, a Latin suffix, roughly meaning "land of the Indians." Thinking they had reached the South Indes, explorers mistakenly called native inhabitants of the Americas Indians. And India comes from the same Latin word, from the same Greek word, meaning "region of the Indus River."
Iowa: Named for the natives of the Chiwere branch of the Aiouan family, from Dakota ayuxba, meaning "sleepy ones."
Kansas: Named for the Kansa tribe, natively called kká:ze, meaning "people of the south wind." Despite having the same etymological root as Arkansas, Kansas has a different pronunciation.
Kentucky: Named for the Kentucky River, from Shawnee or Wyandot language, meaning "on the meadow" (also "at the field" in Seneca).
Louisiana: Named after Louis XIV of France. When René-Robert Cavelier, Sieur de La Salle claimed the territory for France in 1682, he named it La Louisiane, meaning "Land of Louis." Louis stems from Old French Loois, from Medieval Latin Ludovicus, a changed version of Old High Germany Hluodwig, meaning "famous in war."
Maine: Uncertain origins, potentially named for the French province of Maine, named for the river of Gaulish, an extinct Celtic language, origin.
Maryland: Named for Henrietta Maria, wife of English King Charles I. Mary originally comes from Hebrew Miryam, the sister of Moses.
Massachusetts: From Algonquian Massachusett, a name for the native people who lived around the bay, meaning "at the large hill," in reference to Great Blue Hill, southwest of Boston.
Michigan: Named for Lake Michigan, which stems from a French spelling of Old Ojibwa (Algonquian) meshi-gami, meaning "big lake."
Minnesota: Named for the river, from Dakota (Siouan) mnisota, meaning "cloudy water, milky water,"
Mississippi: Named for the river, from French variation of Algonquian Ojibwa meshi-ziibi, meaning "big river."
Missouri: Named for a group of native peoples among Chiwere (Siouan) tribes, from an Algonquian word, likely wimihsoorita, meaning "people of the big (or wood) canoes."
Montana: From the Spanish word montaña, meaning "mountain, which stems from Latin mons, montis. U.S. Rep. James H. Ashley of Ohio proposed the name in 1864.
Nebraska: From a native Siouan name for the Platte River, either Omaha ni braska or Oto ni brathge, both meaning "water flat."
Nevada: Named for the western boundary of the Sierra Nevada mountain range, meaning "snowy mountains" in Spanish.
New Hampshire: Named for the county of Hampshire in England, which was named for city of Southampton. Southampton was known in Old English as Hamtun, meaning "village-town." The surrounding area (or scīr) became known as Hamtunscīr.
New Jersey: Named by one of the state's proprietors, Sir George Carteret, for his home, the Channel island of Jersey, a bastardization of the Latin Caesarea, the Roman name for the island.
New Mexico: From Spanish Nuevo Mexico, from Nahuatl (Aztecan) mexihco, the name of the ancient Aztec capital.
New York: Named in honor of the Duke of York and Albany, the future James II. York comes from Old English Eoforwic, earlier Eborakon, an ancient Celtic name probably meaning "Yew-Tree Estate."
North Carolina: Both Carolinas were named for King Charles II. The proper form of Charles in Latin is Carolus, and the division into north and south originated in 1710. In latin, Carolus is a strong form of the pronoun "he" and translates in many related languages as a "free or strong" man.
North Dakota: Both Dakotas stem from the name of a group of native peoples from the Plains states, from Dakota dakhota, meaning "friendly" (often translated as "allies").
Ohio: Named for the Ohio River, from Seneca (Iroquoian) ohi:yo', meaning "good river."
Oklahoma: From a Choctaw word, meaning "red people," which breaks down as okla "nation, people" + homma "red." Choctaw scholar Allen Wright, later principal chief of the Choctaw Nation, coined the word.
Oregon: Uncertain origins, potentially from Algonquin.
Pennsylvania: Named, not for William Penn, the state's proprietor, but for his late father, Admiral William Penn (1621-1670) after suggestion from Charles II. The name  literally means "Penn's Woods," a hybrid formed from the surname Penn and Latin sylvania.
Rhode Island: It is thought that Dutch explorer Adrian Block named modern Block Island (a part of Rhode Island) Roodt Eylandt, meaning "red island" for the cliffs. English settlers later extended the name to the mainland, and the island became Block Island for differentiation. An alternate theory is that Italian explorer Giovanni da Verrazzano gave it the name in 1524 based on an apparent similarity to the island of Rhodes.
South Carolina: See North Carolina.
South Dakota: See North Dakota.
Tennessee: From Cherokee (Iroquoian) village name ta'nasi' of unknown origin.
Texas: From Spanish Tejas, earlier pronounced "ta-shas;" originally an ethnic name, from Caddo (the language of an eastern Texas Indian tribe) taysha meaning "friends, allies."
Utah: From Spanish yuta, name of the indigenous Uto-Aztecan people of the Great Basin; perhaps from Western Apache (Athabaskan) yudah, meaning "high" (in reference to living in the mountains).
Vermont: Based on French words for "Green Mountain," mont vert.
Virginia: A Latinized name for Elizabeth I, the Virgin Queen.
Washington: Named for President George Washington (1732-1799). The surname Washington means "estate of a man named Wassa" in Old English.
West Virginia: See Virginia. West Virginia split from confederate Virginia and officially joined the Union as a seperate state in 1863.
Wisconsin: Uncertain origins but likely from a Miami word Meskonsing, meaning "it lies red"; misspelled Mescousing by the French, and later corrupted to Ouisconsin. Quarries in Wisconsin often contain red flint.
Wyoming: From Munsee Delaware (Algonquian) chwewamink, meaning "at the big river flat."

http://www.likecool.com/What_Meanings_of_All_50_State_Names--Other--Gear.html

mardi 7 janvier 2014

"Tout n'est pas si pourri en France"

Un journaliste correspondant en France de plusieurs médias néerlandais répond à l'article polémique "La chute de la France" du magazine américain Newsweek.

Comme Janine di Giovanni (l'auteur de l'article "La Chute de la France"), je suis un journaliste étranger vivant à Paris depuis plus d'une décennie. Je sympathise donc avec ses souffrances. Et comme Janine, je me livre régulièrement à un certain French bashing. À cet égard, je suis devenu aussi parisien que les Parisiens que je déteste tant — et que j'aime tant. Cependant, tout n'est pas si pourri en France. L'article est écrit depuis le point de vue de l'élégant 6ème arrondissement, probablement l'un des quartiers les plus chics d'Europe et l'équivalent du code postal 10065 de New York. Surplombant le jardin du Luxembourg, di Giovanni note qu'un demi-litre de lait coûte 4 $.

Comme tout bon journaliste, j'ai vérifié ce matin le tarif du lait en vigueur dans un magasin local. En effet, un litre dans un supermarché dans le 13e arrondissement coûte 1,25 €, ou 1,70 $ selon la parité du jour. Même pas un quart de ce que cela coûte selon di Giovanni ! Cela veut dire que soit di Giovanni n'achète jamais de lait, soit elle se fait arnaquer par sa banque sur le taux de change lors de ses retraits en euros dans la Ville Lumière. Bien que le jardin du Luxembourg se trouve à seulement quinze minutes de marche de mon appartement, elle et moi vivons dans deux mondes totalement différents.

Elitisme

Di Giovanni a la chance de scolariser son enfant dans l'une des institutions les plus élitistes du pays : l'Ecole Alsacienne. C'est son droit, bien sûr. Mais cette école et une poignée d'autres conduisent presque systématiquement à une admission à l'une de ces Grandes Ecoles que di Giovanni déteste tellement. Par ailleurs, je connais bien ce quartier. En face de l'école du fils de Janine se trouve un impressionnant bâtiment en brique rouge. C'est la fac d'histoire de l'art de la Sorbonne, où j'ai eu le plaisir d'obtenir une maîtrise. Les frais de scolarité étaient si bas, que je ne me souviens même plus du montant.

Je suis sûr que c'était inférieur à 200 $ par an (ou l'équivalent de 25 litres de lait de di Giovanni). D'accord, les bâtiments de la Sorbonne étaient un peu usés, mais pour ce montant dérisoire, j'ai pu suivre des cours d'une grande qualité, sans parler encore de l'occasionnel "wow" et des autres expressions d'admiration au cours des dîners avec mes amis de l'Ivy League (Les frais de scolarité ont un peu augmenté depuis, mais pas beaucoup).

Quand j'étudiais dans le quartier de di Giovanni, je buvais mon café dans un bar qui servait aussi de QG aux parents bien habillés habitant les environs. Tous les matins, après avoir accompagné leurs enfants à l'école, ils venaient y siroter leur petit crème tout en discutant de la façon dont ils allaient dépenser leur argent le reste de la journée.

Un matin de novembre 2005, le mois des émeutes dans les banlieues, je ne pu m'empêcher d'écouter la conversation tenue à la table d'à côté par quatre femmes françaises assez connues : un ancien top model, une styliste et deux actrices. Alors que les chaînes d'information du monde entier diffusaient les images (exagérées) d'un pays à feu et à sang, elles avaient d'autres préoccupations en tête. A savoir : "Allons-nous à Prada Saint-Germain, ou Prada Saint-Honoré ?" Verbatim ! J’étais tellement stupéfait par leur vision du monde, que je n'ai jamais oublié cette phrase. C'est dans ce quartier parfois situé aux antipodes de la réalité que di Giovanni vit.

Impôts

Autre sujet où di Giovanni s'égare : la question des impôts. Selon la journaliste, "en France, un grand nombre paie plus de 70%". En réalité, il y en a pas beaucoup - et probablement personne en France - qui paient plus de 70% d'impôt sur le revenu. En fait, malgré l'idée reçue, l'impôt sur le revenu en France n'est pas très élevé par rapport aux autres Etats-membres de l'UE. L'année dernière, par exemple, j'ai payé la somme astronomique de 26%, ce qui est exactement la moitié (!) de ce que j'aurais dû payer si j'étais resté dans le pays où je suis né, aux Pays-Bas.

Di Giovanni marque un point en mentionnant les nombreuses personnes talentueuses qui ont quitté la France et le propriétaire français deNewsweek, Etienne Uzac, en fait partie. Mais citer Christophe de Margerie, le PDG de Total, comme un "visionnaire des affaires" est assez ironique. En 2011, de Margerie a co-signé une lettre demandant au gouvernement d'augmenter les impôts pour les riches comme lui.

Et même si les Français ne sont guère enthousiastes pour ce qu'ils appellent les entrepreneurs, de nombreux hommes et femmes restent ici. Prenez Xavier Niel [actionnaire du groupe Le Monde, dont
Courrier international fait partie] par exemple, ou Mercedes Erra ou encore David Guetta. Et même s'il n'y a pas un "Richard Branson de la France", peut-être que Janine pourrait expliquer pourquoi en 2012 la France était le 3ème plus grand récepteur d'investissements directs étrangers dans le monde, juste après les Etats-Unis et la Chine.

Fromages qui puent

Ce bon score s'explique en partie par les généreux crédits d'impôt pour la recherche et le développement, mais probablement aussi en raison de la qualité des écoles, de l'excellente infrastructure et, surtout, de la nourriture.

Je suis d'accord avec di Giovanni quand elle dit qu'il faudrait améliorer beaucoup de choses dans ce Fallen Country. Il est vrai que leurs fromages puent (enfin, ils ont une certain odeur) et que leurs voitures rouillent. Il est aussi vrai que les Français râlent beaucoup et qu'ils ont trop peur du risque. Cela ne leur ferait certainement pas de mal d'être davantage ouverts d'esprit.

Mais la chose la plus énervante est sans doute que tous les étrangers vivant en France généralisent trop. En fait, tout ceux qui connaîssent vraiment bien la France, la détestent. C'est aussi pour cela qu'ils l'aiment. Et moi, je suis l'un de ceux-là. Et que cela vous plaise ou non, chère Janine, la seule façon de me faire quitter ce fichu pays sera dans un cercueil. Subventionné par l'Etat. Mais là, j'exagère un peu bien sûr.

The fall of « Newsweek » 2 – Quand l’hebdomadaire s’acharne et se trompe à nouveau

Quelques jours après avoir publié un article truffé d’erreurs sur "le déclin de la France"
l’hebdomadaire américain Newsweek remet le couvert avec un deuxième texte, évoquant cette fois "comment la nation du coq est devenue autruche".
Si ce nouvel article est sensiblement plus documenté que le précédent et s’il dresse un constat qui, encore une fois, n’est ni illégitime ni entièrement faux, il comporte tout de même son lot de contre-vérités. Et surtout son auteure, Leah McGrath Goodman, applique à la France des recommandations que la Commission européenne a adressé à toute la zone euro…
Remarque liminaire : ce blog n’a pas pour objet de faire de l’analyse macroéconomique, mais de la vérification factuelle. Nous pointons ici des erreurs, qui n’enlèvent rien à la légitimité des critiques soulevées par Newsweek, et qui sont partagées par certains en France. Mais ces critiques, pour légitimes qu’elles soient, n’empêchent pas non plus de s’appuyer sur des faits vérifiés et une enquête sérieuse.
1/ "Dans une note, la Commission européenne sonnait l’alarme, estimant que'la France connaît des déséquilibres macroéconomiques, qui demandent de la surveillance et des actions politiques décisives'."
["In an occasional paper released last year, the European Commission’s Directorate General for Economic and Financial Affairs sounded the alarm, stating: "France is experiencing macroeconomic imbalances, which require monitoring and decisive policy action."]
Newsweek fait allusion ici à une note de la Commission européenne destinée au Parlement et rédigée en 2013. Mais l'hebdomadaire se garde bien de préciser que la recommandation adressée à la France était similaire, mot pour mot, à celle adressée à neuf autres pays : la Suède, le Royaume-Uni, la Finlande, Malte, la Hongrie, l’Italie, le Danemark, la Bulgarie et la Belgique.
A chaque fois, la Commission a utilisé exactement la même expression : "is experiencing macroeconomic inbalances, which deserve monitoring" ("connaît des déséquilibres macroéconomiques, qui demandent de la surveillance et des actions politiques décisives").
2/ "L’économie française s'est distinguée de ses pairs de la zone euro quand la crise économique a éclaté en 2008. Parmi les pays de l’Union européenne, la France était l’une des rares à éviter la récession en 2010 et 2011."
["France’s economy stood out among its peers in the euro area when the economic crisis of 2008 broke. Among the European Union member states, France was one of the few to avoid recession in 2010 and 2011."]
On commencera par rappeler que la France a bien connu une année de récession, certes faible (- 0,1 %) en 2008.
On peut poursuivre en rappelant qu’en 2010, la zone euro a connu une croissance moyenne de 2 % (1,7 % pour la France), et qu’en 2011, seuls deux pays de la zone euro ont connu la récession, la Grèce et le Portugal. La croissance moyenne de la zone euro était alors de 1,6 %.
C’est en 2012 que la zone a connu la récession, la France se "distinguant" alors avec une croissance nulle (0 %).
>> Lire : La France retombe en récession (mai 2013)
3/ "Comme l’un de nos détracteurs le notait, 'si les élites fuient la France, comment se fait-il que trois des six meilleures écoles en terme de PDG d’entreprises de l’indice Fortune 500 soient françaises'. Un bon point. Sauf que, puisque les compagnies de l’indice Fortune 500 sont basées aux Etats-Unis, pourquoi autant de dirigeants d’entreprises français ont traversé l’océan pour faire leur fortune ailleurs plutôt que de rester en France ?"
["As one detractor pointed out, "If the elite are fleeing from France, how is it that three of the top six MBA schools for Fortune 500 CEOs are French?" A good point. Indeed, since the Fortune 500 companies are all based in the U.S., why are so many top French business executives heading across the pond to make their fortunes elsewhere – rather than staying in France?"]
Le magazine fait ici allusion à un classement, The Alma Mater index, des meilleurs diplômes MBA en fonction du nombre de sortants de ces écoles qui dirigent aujourd’hui des entreprises de l’indice Fortune 500 des plus grandes entreprises mondiales. Six de ces écoles sont françaises, comme l’avait noté le blog Rude Baguette, qui voulait ainsi montrer que la France gardait quelques atouts.
La réponse de Newsweek consiste à dire que "puisque ces entreprises sont toutes américaines, pourquoi autant de patrons français quittent leur pays pour faire fortune ailleurs" ? Or, comme le relevait un commentateur de ce blog, l’étude évoquée par Rude Baguette évoque non l’indice des seules entreprises américaines, mais le "Fortune Global", qui comprend les 500 plus grandes compagnies mondiales. Or, seules 132 d’entre elles sont américaines, (32 françaises, autant d'allemandes).
L’argument ne tient donc pas.
4/ "Le point d’inflexion dans l’économie [française] survint en janvier 2012 quand une première agence de notation, Standard & Poor’s, a retiré à la France son triple A, comme elle le fit avec les économies les plus faibles de l'Union européenne : l'Italie, l'Espagne, Chypre et le Portugal. Depuis, non seulement Moody's et Fitch en ont fait autant, mais aussi S & P a dégradé une fois de plus la note française. Mon dieu !"["The turning point in the economy came in January 2012 when the first credit-ratings agency – Standard & Poor’s – stripped France of its top AAA rating, along with some of the weakest economies in the EU: Italy, Spain, Cyprus and Portugal. Since then, not only have the other two major credit-ratings agencies, Moody’s and Fitch, followed suit, but just before the holidays, S&P downgraded France again to a AA rating. Mon dieu!"]
L’auteure de l’article, citant la Commission européenne, assure que la France avait plutôt mieux résisté que ses voisins à la crise économique et financière de 2008. Las, les soucis ont fini par rattraper le pays, preuve en est la perte du fameux triple A en janvier 2012, à l’instar "des économies les plus faibles de l’Europe comme l’Italie, l’Espagne, Chypre et le Portugal".
Newsweek a raison : la dette souveraine française a en effet perdu son AAA, décerné par Standard & Poor’s, en janvier 2012, en pleine campagne présidentielle – elle a à nouveau été dégradée par d’autres agences depuis. En revanche, l’hebdomadaire laisse penser qu’il y a d’un côté les économies faibles et la France, de l’autre le reste de l’Union européenne. D'ailleurs, quitte à évoquer les économies les plus faibles de l'UE, il aurait fallu parler de la Grèce !
Dans la réalité, les pays qui ont toujours leur AAA décerné par S & P sont rares : ils sont treize, dont sept dans l’Union européenne. L’italie est notée BBB, l’Espagne BBB-, Chypre B- et le Portugal BB-. Quant aux Etats-Unis, ils ont également perdu leur triple A, tout comme l'Union européenne.
Etre bien noté par les agences n’est pas une fin en soi. En revanche, si une dette est mal notée par ces agences, les taux d’intérêt augmentent. Or, depuis que la France a perdu son triple A, les taux d’intérêt sont restés bas, voire très bas à certaines périodes. Ils sont en tout cas largement inférieurs à ceux en vigueur en 2011.
On peut enfin rappeler que, perte du triple A ou non, tous les taux de la zone euro ont énormément baissé ces derniers mois, y compris ceux de la Grèce (8 % pour le taux à 10 ans, contre 25 % au plus fort de la crise), de l'Espagne (3,9 % contre 6 ou 7 % au plus fort), de l'Italie (3,9 % contre 7 ou 8 % avant)... sans pour autant que les agences aient relevé leurs notations.
5/ "Nous comprenons et sommes bien informés qu’autrefois le mot entrepreneur était français, même s’il est tombé en désuétude."["We fully understand, are aware that once upon a time "entrepreneur" was indeed a French word, even if it has fallen into abeyance."]
Le mot "entrepreneur" tombé en désuétude en France ? Seriously  ?
Si on se fie aux statistiques de Google sur l’usage de ce terme dans les livres français, c’est faux. S’il est moins utilisé qu’au tournant du XIXe siècle, le mot a une fréquence stable depuis.
Surtout, Newsweek sait-il que, selon une étude du cabinet d’audit global RSM, en 2007 et 2011, le nombre d’entreprises créées a progressé quatre fois plus vite en France que dans les pays du G7 ? Et que pendant qu’aux Etats-Unis on créait 95 000 entreprises, la France alignait 562 000 créations nettes ? Cela est certes dû au boom du statut d’autoentrepreneur, mais ce statut ne prouve-t-il justement pas que l’entreprise n’est pas un concept désuet en France ?
6/ "'Pour être continué', comme disent les Français."["As the French say, 'Pour être continué'."]
C’est un détail, mais qui montre le manque de rigueur du magazine. Ou alors est-ce son sens de l’humour qui laisse perplexe ?
Si "to be continued" est une expression très courante en anglais, en bon français, on dira "à suivre"...
"Pour être continué", donc !