mercredi 26 septembre 2012

Bill Clinton s'imagine candidat à la présidence... en France

L'ancien président américain Bill Clinton s'est plu mercredi à s'imaginer candidat à la présidence en France ou en Irlande, reconnaissant toutefois en souriant qu'il serait «grillé» dans notre pays à cause de son mauvais français.
«Les deux seuls pays où je peux me présenter pour être élu à la présidence sont l'Irlande, si je m'y installe et que j'y achète une maison, parce que je pourrais y concourir en raison de mon ascendance irlandaise», et la France «parce que je suis né en Arkansas, qui fait partie des terres cédées lors de la vente de la Louisiane» par la France aux Etats-Unis en 1803, a-t-il expliqué sur la chaîne CNN.
«Toute personne née dans un endroit du monde qui a fait partie de l'empire français, si elle s'installe en France et y vit six mois et parle français, peut être candidat à la présidence du pays», a poursuivi M. Clinton, 66 ans, qui a été président des Etats-Unis de 1993 à 2001.
Un sondage théorique sur ses chances d'accéder à l'Elysée lui avait, il y a quelques années, accordé «de bons résultats», a-t-il souligné, lors de cet entretien réalisé en marge de la réunion de sa fondation, la Clinton Global Initiative, à New York. «Et je me suis dit "C'est très bien". Mais c'est le mieux que je pourrai jamais faire, parce qu'une fois qu'ils auront entendu mon mauvais français mâtiné d'accent sudiste, je tomberai à des chiffres vraiment bas en une semaine et je serai grillé», a conclu celui qui fut président des Etats-Unis de 1993 à 2001. En attendant mieux.

http://www.leparisien.fr/

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Atlantico : L’ancien président des Etats-Unis, Bill Clinton, a expliqué amusé lors d'une interview télévisée mercredi 26 septembre, qu'il pourrait se présenter à la présidence en France et en Irlande. Juridiquement, cette candidature serait-elle possible ?

André Kaspi : Non, cette lecture de la constitution française est fausse. Juridiquement, cette candidature n'est pas possible. Mais ce n’est pas la première fois que l’on imagine Bill Clinton président d'un autre pays que les Etats-Unis. Par exemple, Bill Clinton est extrêmement populaire en Israël. Les Israéliens se sont demandés pourquoi il ne pourrait pas être président de l’Etat d’Israël. Mais là encore, il ne remplit pas les règles nécessaires pour être candidat.

dimanche 16 septembre 2012

Megastores Overrun the Champs-Élysées

 Want to stroll down the romantic Champs-Élysées on your next European vacation? Hope you like McDonald's, Banana Republic, and Nike, because that's what you'll find there now, the New York Times reports. Since the 1980s, megastores have been muscling their way onto the historic street that was once known for lovers, glamor, and dramatic military parades by French soldiers and the conquerors of France. But "it’s no longer a Parisian place," says a newspaper editor. "It’s no longer a place for lovers."
A businessman defends the revamped 1.2-mile street, calling it a "shop window of global commerce, a bit like Fifth Avenue in New York." But it's more like Times Square, the Times notes, with 300,000 daily visitors (and half a million on weekend days) wolfing down fast food instead of enjoying relaxed lunches. And the street's cultural life is at risk, with half of its movie theaters gone and nearby independent cinemas in financial jeopardy. "We need to preserve the variety of the avenue," says the owner of an art-house theater. "It’s my duty to get them to come back and forget the image of a street losing its soul."

jeudi 6 septembre 2012

Barack Obama ou l'honneur perdu des Démocrates américains

De Guantanamo aux tortures de la CIA en passant par la surveillance de la population américaine ou la validation de la détention arbitraire indéfinie, les promesses de Barack Obama pour restaurer l'éthique des Etats-Unis débouchent sur un univers sombre, masqué, couvert par l'impunité et parfaitement assumé par son administration. Est-ce pour cela que les électeurs démocrates avaient voté en 2008?


Barack Obama ou l'honneur perdu des Démocrates américains
Kennedy, 1963. Nixon, 1974. Bush, 2001. Obama, 2008. L'Histoire se trompe souvent et longtemps.

La première grande apocalypse audiovisuelle, qui a figé dans les mémoires l'image d'un jeune président idéaliste massacré sous les yeux de la foule, a occulté l'initateur de la terrible guerre du Vietnam.

La honte nationale du seul président des Etats-Unis qui a du abandonner son pouvoir sous l'impact du scandale du Watergate a effacé le souvenir de vingt-cinq années de carrière politique où tout n'a pas été, loin de là, frappé du sceau de l'indignité.

Le viol du droit international par le troisième, après les attaques du 11 septembre, a fait sombrer dans les oubliettes les moqueries qui avaient accompagné son arrivé à la Maison Blanche et sa volonté de donner la priorité aux affaires intérieures de l'Amérique et d'être moins présent sur la scène extérieure.

Enfin, les promesses d'une révolution morale, éthique et sociale autant que le symbole racial du candidat vainqueur de 2008 ont couvert durant quatre années l'exercice d'un pouvoir durant lequel, plus que jamais, l'Amérique a piétiné les conventions internationales des droits de l'Homme. 

AVEUGLEMENT

Il n'y a, en réalité, que très peu de différence entre le déni opposé aujourd'hui par les supporters de Barack Obama vis à vis de son action à la tête des Etats-Unis et celui des supporters de George W. Bush. La seule, mais conséquente, se situe dans l'espace qui sépare la conviction de la croyance. Longtemps, avant de s'en défaire, une majorité d'Américains a estimé que la « guerre de civilisation » pronée par Bush était une réalité et justifiait l'action de leur pays face à « l'axe du mal ». L'absence de l'ancien président à la Convention nationale républicaine 2012 illustre la désillusion non seulement, de son propre camp républicain, mais aussi de l'opinion publique. Aujourd'hui, que ce soit aux Etats-Unis ou dans un certain nombre de nations alliées des Etats-Unis, Barack Obama bénéficie toujours d'une aura qui illustre une ignorance forcée et un refus clair de considérer la faillite morale dans laquelle le 44ème président des Etats-Unis a entraîné son parti et sa nation.

LA CÉLÉBRATION DES ILLUSIONS

Lorsqu'il apparaîtra sur la scène de la Convention nationale démocrate de Charlotte, en Caroline du Nord, jeudi soir, pour son discours de cloture, le président candidat à sa réélection aura été précédé par les ténors du parti Démocrate ainsi que ses proches qui auront, à l'instar de son épouse ce soir, célébré l'intégrité, la générosité, les valeurs et le talent de l'homme qui, en 2008, a provoqué un sursaut de fierté nationale et d'espoir de renouveau. 

Mais il sera difficile - tentera t-il seulement de le faire - pour Barack Obama, de justifier auprès d'une autre catégorie de l'opinion, son action en temps que commandant en chef de l'Amérique. Personne pour le moment, hormis quelques centaines de manifestants tenus à bonne distance par le dispositif de sécurité déployé à Charlotte, ne le lui demande.

D'une certaine manière, les Républicains rendent un grand service à leur adversaire. En le contraignant à s'avancer sur le terrain, déjà ardu pour lui, d'un bilan très mitigé en matière de redressement économique du pays, ceux-ci - qui d'ailleurs n'auraient que peu de légitimité pour cela - le protège de devoir justifier ce qui, aux yeux d'une partie de l'électorat démocrate et de centaines d'organisations à travers le pays, n'est pas pardonnable.


TRAHISON

Il est certain que beaucoup d'électeurs, en 2008, ont voté en réaction contre George W. Bush, l'homme qui avait rendu l'Amérique si impopulaire dans le monde et coûté, avec une seule guerre, assez d'argent pour couvrir l'ensemble de la population américaine en matière de soins de santé pour un demi-siècle. Il est tout aussi certain que le peuple américain, fidèle à sa capacité de bondir en avant dans l'Histoire, a été fier d'élire son premier président métis. Mais surtout, les idéaux des électeurs démocrates, largement partagés au-delà des frontières américaines, avaient été si haut portés par le jeune sénateur de l'Illinois au charisme surprenant, ont été indéniablement l'élément-clé de son élection.

Les supporters de Barack Obama, candidat à la 44ème présidence des Etats-Unis, l'ont préféré à sa rivale, Hillary Clinton, pour des raisons on ne peut plus respectables.

Il faut rappeler que le candidat Obama promettait alors de restaurer le magistère moral de l'Amérique.  Ceux qui l'ont élu ont entendu l'appel et, en particulier, les promesses d'une nouvelle ère démocratique pour les Etats-Unis. En particulier:

  • La fermeture du centre de détention de Guantanamo
Le 21 mai 2009, voici ce que le Président Obama déclarait:

« La deuxième décision que j'ai pris a été d'ordonner la fermeture du camp de détention de Guantanamo Bay. 

Depuis plus de sept ans, nous avons emprisonné des centaines de personnes à Guantanamo. Pendant ce temps, le système des commissions militaires à Guantanamo est parvenu à faire condamner un total de trois terroristes présumés. Permettez-moi de le répéter: trois condamnations en plus de sept ans. Au lieu de traduire les terroristes en justice, les efforts de poursuites ont rencontré des revers, des cas ont été retardés, et en 2006, la Cour suprême a invalidé l'ensemble du système. 

Pendant ce temps, plus de 525 détenus ont été libérés de Guantanamo sous l'administration Bush. Permettez-moi de le répéter: les deux tiers des détenus ont été libérés avant mon entrée en fonction et mon ordre de fermeture de Guantanamo. 

Il ne fait aucun doute que Guantanamo a fait reculer l'autorité morale qui est la monnaie la plus forte de l'Amérique dans le monde. Au lieu de construire un cadre durable pour la lutte contre Al-Qaïda qui s'appuie sur nos valeurs fondamentales et nos traditions, notre gouvernement défend des positions qui ont sapé la primauté du droit. 

En effet, une partie de la raison d'être de l'établissement de Guantanamo en premier lieu étaitl'idée indécente qu'une prison pouvait être au-dessus des lois - une proposition que la Cour suprême totalement rejetée. 

Pendant ce temps, au lieu de servir comme un outil de lutte contre le terrorisme, Guantanamo est devenu un symbole qui a aidé à recruter des terroristes d'Al-Qaïda à sa cause. En effet, l'existence de Guantanamo a probablement créé plus de terroristes dans le monde que nous n'en n'avons jamais détenus. Ainsi, le bilan est clair: plutôt que de continuer à accroître la sécurité, la prison de Guantanamo a affaibli la sécurité nationale américaine. C'est un cri de ralliement pour nos ennemis. Elle freinera la volonté de nos alliés pour travailler avec nous dans la lutte contre un ennemi qui opère dans des dizaines de pays. Les coûts du maintien de Guantanamo dépassent de loin les complications liées à la fermeture. C'est pourquoi j'ai soutenu qu'elle devrait être fermée pendant ma campagne. 

Et c'est pourquoi j'ai ordonné sa fermeture d'ici un an. 
»

(Protecting Our Security and Our Values
National Archives Museum
Washington, D.C.
May 21, 2009)
  • La réforme du système d'immigration
  • Permettre les poursuites contre les sous-traitants de l'armée américaine
  • Restreindre les écoutes sans autorisation légale
  • Rétablir l'habeas corpus pour les prisonniers des Etats-Unis
  • Renforcer la loi contre la discrimination au travail fondée sur la race ou l'orientation sexuelle
  • Signer une loi punissant la fraude électorale
  • Banir le profilage racial par les administrations et les autorités
  • Encourager l'enregistrement vidéo des interrogatoires
  • Rendre autonome la Commission en charge de veiller sur les abus de la Maison Blanche et contre les libertés civiles
  • Eliminer les restrictions des dommages accordés aux victimes de discriminations
  • Créer une agence indépendante pour surveiller les abus commis par le Congrès
  • Créer une base de données publique pour lutter contre les trafics d'influence et la corruption
  • Rendre transparente la communication de la Maison Blanche
  • Accroître la protection des personnes qui révèlent des fraudes et des abus commis par le gouvernement
  • Constituer un comité international d'aide aux réfugiés irakiens
  • Apporter une aide de 2 milliards de dollars aux réfugiés irakiens
  • Etablir un code de conduite entre les alliés pour respecter le partage des espaces aériens
  • Doubler l'aide aux pays étrangers à hauteur de 50 milliards de dollars avant 2012
  • Offrir une alternative au dispositif Bush de détention des prisonniers par les militaires
  • Ratifier le traité international sur la sécurité des installations nucléaires datant de 1996
  • Obtenir un accord sur le statut de Chypre
  • Instituer une sanction contre les prêteurs à des puissances hostiles
  • Rétablir la mission d'émissaire spécial des Etats-Unis pour favoriser la résolution des conflits à l'étranger
  • Doubler les effectifs des Peace Corps pour les porter à 16 000 dans leur action de maintien de la paix
  • Renforcer le Traité de non-prolifération nucléaire
  • Limiter la durée du mandat du Chef des Renseignements
  • Reconnaître le génocide Arménien
  • Ne pas signer de déclaration annulant les dispositions prises par le Congrès
Cette liste représente 30% des promesses qui n'ont pas été tenues par Barack Obama après son accession à la Maison Blanche. 

UN PRIX NOBEL EN 2009

Dès 2006, alors sénateur, Barack Obama s'était manifesté contre le conditions de détention au Camp de Guantanamo. Au cours de sa campagne de 2007 et 2008, il fit de la fermeture du centre une de ses priorités juste après son élection. Dès 2009, quelques semaines après son installation à la Maison Blanche, le 22 mai 2009, le président du Centre pour les Droits Constitutionnels, Michael Ratner, déclarait:

« Le président s'est drapé lui-même dans la Constitution pour ensuite la violer. »

L'un des principaux motifs invoqués en 2009 pour retarder la fermeture de Guantanamo était son coût: 81 millions de dollars. 

Presqu'onze ans après l'ouverture du camp où 772 personnes ont séjourné, 171 demeurent enfermé d'après l'enquête d'Amnesty International. Ils sont originaires de plus de vingt pays. 48 d'entre-eux subissent une détention sans jugement et indéfinie selon les dispositions signées par Barack Obama au terme de l'extension du Patriot Act de 2012 qui autorise la pratique de la détention arbitraire sans limitation de durée. Un minimum de 12 détenus encore emprisonnés avait moins de dix-huit ans lors de leur arrivée à Guantanamo et le plus jeune, qui était âgé de 15 ans, a aujourd'hui 25 ans. 

Parallèlement, en septembre 2011, un nombre de 2100 personnes était détenu au centre de Parwan, en Afghanistan.

LA TORTURE LÉGITIMÉE

Le 30 août dernier, une nouvelle étape a été franchie dans l'absolution des pratiques liberticides de l'administration américaine. Ce jour-là, le ministre de la Justice, Eric Holder, a annoncé le classement sans suite de deux plaintes déposées pour la mort consécutive à la torture de deux prisonniers dans l'un des centres d'interrogatoires de la CIA. Un total de 101 cas de torture dans ces centres répartis un peu partout à travers le monde, y compris dans l'Union Européenne, en Pologne, a été soumis à l'examen de la justice depuis 2009. 99 de ces cas avaient déjà été classés par le ministère de la Justice. Pour le directeur adjoint de l'American Civili Liberties Union,Jameel Jaffer :

« Que le ministère de la Justice considère comme nulle et non avenue la mise à mort des prisonniers en détention par la CIA est tout simplement un scandale. Le ministère de la Justice a refusé de porter des accusations contre les dirigeants qui ont autorisé la torture, les avocats qui cherchaient à le légitimer, et les interrogateurs qui l'utilisaient. Elle a réussi à arrêter tout action en justice destinée à tenir les fonctionnaires civilement responsables. Soutenant l'impunité qui menace de saper l'interdiction universellement reconnu de la torture et d'autres mauvais traitements et envoyant le signal dangereux aux autorités gouvernementales qu'il n'y aura pas de conséquences pour leur recours la torture et à la cruauté. La décision d'aujourd'hui de ne pas porter des accusations contre les individus qui ont torturé les prisonniers à mort est une donnée supplémentaire dans ce qui est déjà un record honteux. »

RAISON D'ETAT

Le 26 mai 2011, Barack Obama a signé la prolongation de quatre ans de trois dispositions du Patriot Act jusqu'au 1 Juin, 2015. Ces dispositions sont les suivantes:
  • L'article 215 du Patriot Act autorise le gouvernement à obtenir «toute chose tangible» pertinente à une enquête sur le terrorisme, même s'il n'y a de signe évident que la "chose" se rapporte à des terroristes présumés ou à des activités terroristes. 
  • L'article 206 du Patriot Act autorise le gouvernement à obtenir des ordonnances de surveillance de la part du Renseignement sans avoir à identifier la personne ou l'installation qu'il souhaite mettre sous écoute.
  • La Section 6001 du Renseignement et de la réforme de loi sur la prévention du terrorisme de 2004, permet une surveillance secrète des personnes non américaines mêmes si elles ne sont pas affiliées à une organisation étrangère.
Le Patriot Act autorise également le gouvernement à obtenir la communication, les documents financiers et de crédit de toute personne jugée pertinente pour une enquête sur le terrorisme, même si cette personne n'est pas soupçonnée de comportement illégal. De nombreux rapports de l'Inspecteur générale de la justice ont confirmé que des dizaines de milliers de demandes sont délivrées chaque année pour recueillir des informations sur des personnes suspectées de terrorisme.

Un tribunal ne peut pas déterminer si l'autorisation est nécessaire pour protéger la sécurité nationale.

ESPIONNAGE À GRANDE ÉCHELLE

En matière de libertés civiles, quelques exemples donnent une idée de la situation actuelle des Américains:

  • Le ministère de la Justice et les forces locales de police peuvent actuellement suivre l'activité des téléphones cellulaires sans justification. En 2010, les agents de police du Michigan ont demandé des informations sur chaque téléphone cellulaire à proximité du site d'une manifestation de travailleurs. Le 8 juin dernier, la Cour d'Appel du Neuvième circuit a confirmé la possibilié pour les autorités de traquer par GPS l'activité des téléphones cellulaires.
  • Le FBI, les services de renseignement, l'armée, les autorités de maintien de l'ordre à l'échelon étatiques ou local, les entreprises privées, et même les pompiers et les techniciens médicaux d'urgence ne connaissent pas de limitation dans la somme de données qu'ils peuvent recueillir sur la population. Le 16 août, la justice de Californie du Sud a rejeté la plainte des représentants des organisations islamiques d'Orange County basé sur les preuves que l'Opération Flex avait consisté à la mise sur écoute de centaines de Musulmans sur la seule base du critère religieux.
  • La loi FISA, initialement introduite par George W. Bush en 2008, a été renforcée en 2010 par Barack Obama, élargissant la possibilité pour le gouvernement américain de mettre sous surveillance tout citoyen américain sur le territoire des Etats-Unis où n'importe où dans le monde et de procéder aux mesures d'extraction ou d'élimination en cas de risque pour la sécurité nationale.

"EPOUVANTABLE"

Hier, le site Politico rapportait les manifestations qui ont lieu actuellement à Charlotte, en Caroline du Nord, en marge de l'ouverture de la Convention nationale démocrate:

« Les manifestants se rallient contre tout, l'utilisation par le président Barack Obama de drones, son bilan en matière de droits de l'homme, dont l'un des leaders a estimé qu'il est "bien pire que celui de George W. Bush, et c'est dur."  »

Parallèlement, le mouvement pacifiste AntiWar dénonce l'abandon des charges dans les dossiers de torture par la CIA:

« Pour les militants des droits et les partisans du président Barack Obama, c'est la dernière d'une série de décisions décevantes, y compris le fait de ne pas fermer le centre de détention de la base américaine de Guantanamo, à Cuba. Ils avaient espéré qu'Obama ne mettrait pas seulement un terme aux excès de la guerre du président George W. Bush, mais aussi qu'il mènerait une enquête complète sur ces excès, peut-être d'en poursuivre les responsables. »

Laura Pitter, conseillère pour le contre-terrorisme de l'organisation Human Rights Watch estime pour sa part:

« C'est vraiment une évolution désastreuse. Qu'aujourd'hui les abus de la CIA pour lesquels il existe désormais des montagnes de preuves débouchent sur l'absolution de toutes les responsabilités est tout simplement épouvantable. Cela sape complètement la capacité des Etats-Unis d'avoir une quelconque crédibilité sur ces questions dans d'autres pays. »

http://www.marianne2.fr/obj-washington/Barack-Obama-ou-l-honneur-perdu-des-Democrates-americains_a152.html