mercredi 16 décembre 2009

Obama et Warren Buffett cousins éloignés, liés par un ancêtre français

WASHINGTON (AFP) - Le président Barack Obama et le milliardaire américain Warren Buffett sont des cousins éloignés, liés par un lointain ancêtre français, a affirmé mardi le site internet de généalogie Ancestry.com.

Les experts d'Ancestry.com assurent avoir déterminé que Mareen Duvall, qui a émigré de France vers les Etats-Unis dans les années 1650, est le neuvième arrière-grand-père de Barack Obama mais aussi le sixième arrière-grand-père de Warren Buffett.

Une fois arrivé en Amérique, ce servant inféodé a acheté un terrain dans le comté d'Anne Arundel, dans le Maryland (est), qu'il a plus tard nommé "Middle Plantation".

Le site internet américain avait déjà affirmé que Barack Obama avait des racines allemandes et qu'il était cousin éloigné de l'acteur Brad Pitt.

Lors de la dernière campagne présidentielle, l'épouse de l'ancien vice-président de l'administration Bush, Dick Cheney, avait pour sa part assuré avoir découvert que le candidat Obama était aussi un cousin éloigné du dirigeant conservateur blanc, via ce même immigré français.

"Mareen Duvall a eu 12 enfants et il a donc eu un bon nombre de descendants. Il est difficile de donner un chiffre mais il y a une petite communauté de gens qui sont liés à Mareen Duvall aux Etats-Unis", a dit à l'AFP Anathasia Tyler, généalogiste pour ce site qui compte un million d'abonnés aux Etats-Unis.

C'est en étudiant l'arbre généalogique du milliardaire que Mme Tyler a par hasard découvert le lien entre Barack Obama et Warren Buffett par hasard.

"On n'avait aucune idée qu'il y avait un lien" entre les deux familles "quand on a commencé à travailler sur l'arbre généalogique de Warren Buffett", a-t-elle raconté.

"On a commencé à tracer l'arbre généalogique de Barack Obama il y a quelques années et lorsqu'on a commencé à travailler sur celui de Warren Buffett, on est tombé sur ce nom de famille "Duvall" et on a pu prouver qu'il y avait un lien", a expliqué Mme Tyler.

vendredi 4 décembre 2009

L'image de la France aux Etats-Unis progresse considérablement

LEMONDE.FR avec AFP

L'image de la France aux Etats-Unis s'est considérablement améliorée selon un sondage du Pew Research Center publié jeudi 3 décembre. Selon l'enquête sur la politique étrangère américaine réalisée en octobre et novembre auprès de 2 000 personnes, 62 % des Américains ont une opinion favorable de la France contre 29 % en 2003. "L'image de la France s'est spectaculairement améliorée", a indiqué James Lindsay, directeur des études.

"En 2003, à l'époque où la France était si critique à propos des Etats-Unis sur la guerre en Irak, seulement 29 % des Américains avaient une opinion favorable. Le ratio est passé à 46 % en 2005, 48 % en 2007 et 62 % aujourd'hui !", a ajouté M. Lindsay. Les démocrates sont plus favorables à la France (71 %) que les républicains (53 %).

"Je crois que beaucoup d'Américains ont oublié les différends qu'ils ont eus avec les Français. Peut-être ont-ils appris à apprécier le point de vue des Français", a expliqué ce chercheur. "Cette opinion extrêmement défavorable en 2003 était pour beaucoup le produit artificiel de la polémique sur l'Irak", a ajouté le président du Pew Center, Andrew Kohyt.

L'image du président Nicolas Sarkozy aux Etats-Unis semble jouer aussi dans ce redressement de l'opinion : "il est clair qu'à la marge, nous avons maintenant un président français qui est beaucoup plus favorable aux Etats-Unis. Sa volonté de travailler avec les Etats-Unis a filtré de façon plus tangible parmi l'opinion", a encore commenté Andrew Kohut. Comme par un juste retour des choses, "il est à noter que le taux de popularité du président Barack Obama est plus fort en France que dans n'importe quel autre pays d'Europe", a conclu James Lindsay.

mardi 1 décembre 2009

Aprés Obama, George Washington...

Interview de Gonzague Saint Bris:

(...)

Autre révélation, vous annoncez que Barack Obama serait un descendant d'un huguenot français...

Comme chaque fois, je me rends partout où mes héros sont allés, cette fois notamment à l'île de Ré. Mes trouvailles ont été confirmées par les meilleurs généalogistes de toute l'Amérique, les mormons de Salt Lake City : Obama, par sa mère, descend d'un huguenot français. Mais, déjà dans mon Lafayette , j'avais annoncé que George Washington descendait d'un huguenot rhétais qui s'appellerait Nicolas Martiau. Travaillant pour un Lord anglais, il gère des propriétés aux Amériques, acquiert des terres à Yorktown, sur lesquelles va se jouer la bataille fameuse qui va consacrer son descendant direct, George Washington.

Henri IV et la France réconciliée, de Gonzague Saint Bris (Ed. Télémaque, 320 pages, 22 euros).

http://www.lepoint.fr/actualites-litterature/2009-12-01/interview-de-l-assassinat-d-henri-iv-a-barack-obama-les-revelations-de/1038/0/400390

http://fr.wikipedia.org/wiki/Nicolas_Martiau

jeudi 12 novembre 2009

Bon chic bon chien

.
Une styliste lyonnaise à l'assaut de la mode canine à l'américaine.

LYON (AFP) - De retour de New York, où "presque tous les chiens sont habillés", Céline Boulud, une jeune styliste lyonnaise, vient de se lancer dans la mode canine en espérant que cette niche encore peu exploitée en France lui permette bientôt de vivre de son talent.

C'est lors d'un stage dans une maison de couture new-yorkaise pendant ses études que la créatrice de 24 ans a découvert combien "la mode canine (était) en vogue aux Etats-Unis", pays leader sur le marché.

A New York, où se tient depuis trois ans une "Pet Fashion Week" très courue, "il y a des boutiques à tous les coins de rue. Et les chiens sont presque tous habillés", affirme-t-elle.

Les chiens, "mais aussi les lapins et les hamsters, ont même droit à leur tenue pour Halloween!", raconte la jeune femme.

Convaincue que cette mode "finira bien par arriver, même à retardement, en France", avec son marché de huit millions d'animaux de compagnie, elle décide d'en faire le coeur de son projet de fin d'études à l'Esmod (Ecole supérieure des arts et techniques de la mode) de Lyon.

Tout s'enchaîne: création de sa petite entreprise grâce au statut d'auto-entrepreneur, dépôt de la marque "Bonchic Bonchien", validation de son diplôme, et, cerise sur le gâteau, obtention en juillet du premier prix ex-aequo du concours "Talents de mode", remis par la styliste Chantal Thomass, qui lui permet de bénéficier d'un an de loyer gratuit pour son magasin.

"Talents de mode" salue "la cohérence de son business plan ainsi que son positionnement dans une niche, un marché émergent et qui a de l'avenir".

La jeune styliste est cependant pour l'heure contrainte de conserver son emploi de télévendeuse à mi-temps, en attendant de vivre de sa couture.

Ce jour-là, Edgar, un chihuahua, pénètre dans la jolie boutique-atelier située dans le "Village des créateurs", regroupement d'échoppes "bobo" sur les pentes de la Croix-Rousse, dans le centre de Lyon.

Céline Boulud prend les mesures pour un manteau d'hiver pendant que le maître d'Edgar, Rachid Merkani, un toiletteur canin, explique son souci de "personnaliser" la garde-robe de son chien, qui essaye un blouson en simili-cuir orné d'un col en fourrure à 150 euros et un survêtement à 75 euros.

Au mur sont exposés pulls marins, salopettes, robe en jean et dentelles...

Sur son site (www.bonchicbonchien.com), Céline Boulud proposera d'ici peu un aperçu de sa collection mais également d'acheter en ligne.

Elle assure être "la seule en France à tout faire de A à Z, du dessin à la vente". Chaque modèle est ainsi produit en série limitée sur sa machine à coudre installée derrière le comptoir de sa boutique.

Si certaines boutiques vendant des marques américaines ou japonaises existent, notamment à Paris, les enseignes françaises de luxe, généralement en pointe pour les accessoires, se sont peu glissées dans ce créneau.

Seuls Louis Vuitton et Hermès proposent des sacs, des laisses et des colliers pour les chiens de leurs riches clients.

"Ma différence avec la concurrence, c'est que je fais du sur-mesure", affirme la styliste qui ne va pourtant pas jusqu'à habiller son jack-russell de ses créations.

dimanche 8 novembre 2009

L'Europe oublie qu'elle n'est plus un enjeu pour les Etats-Unis

Nous sommes entrés dans un monde post-américain et les Européens sont les seuls à ne pas s'en être aperçus. C'est la principale conclusion d'un rapport publié cette semaine par le European Council on Foreign Relations, un think tank basé à Bruxelles.
Les auteurs de ce document remarqué, Jeremy Shapiro et Nick Witney, respectivement américain et britannique, estiment que la plupart des gouvernements européens se bercent d'illusions sur la « relation spéciale » qui les unit aux Américains.

Pour les Européens de l'Ouest, l'Otan a servi de rempart contre les ambitions supposées de l'Union soviétique après 1945. Pour les Européens de l'Est, ce sont les Américains qui ont provoqué la chute de l'URSS et qui les protègent désormais d'un éventuel réveil de l'impérialisme russe.

Pour Obama, l'avenir du monde se joue désormais côté Pacifique

Mais pour Washington, l'Europe n'a plus le même intérêt stratégique que pendant la Guerre froide. Et ce n'est pas l'élection de Barack Obama, accueillie ici avec une incroyable ferveur, qui y changera quelque chose. Le locataire de la Maison Blanche n'a aucune attache particulière avec le Vieux Continent et n'a jamais caché que l'avenir du monde se joue désormais autour du Pacifique.

Pourtant, écrivent Shapiro et Witney, les Européens continuent d'attendre beaucoup des Etats-Unis, notamment en matière de défense, sans rien leur offrir d'autre qu'un soutien souvent irréfléchi. Dans bien des cas, cette « déférence excessive » à l'égard de Washington conduirait les Etats européens à négliger leurs intérêts stratégiques immédiats.

Un seul exemple : dans le conflit afghan, les gouvernements alliés semblent se préoccuper davantage de leur simple présence aux côtés de Washington que de l'influence qu'ils pourraient avoir sur les opérations militaires.

Une Europe forte sur la scène internationale ? Les Etats-Unis ne sont pas contre

Contrairement à ce qu'on pourrait croire, les Américains ne demandent pas mieux qu'une Union européenne plus forte et plus indépendante.

Toute la question, qui n'est pas vraiment abordée dans le rapport, est de savoir jusqu'à quel point ils s'accommoderaient d'une Europe puissante sur le plan militaire et indépendante au point d'agir contre ses intérêts. Mais on n'en est pas encore là.

Les Européens, de leur côté, sont incapables de s'accorder sur une stratégie commune pour redéfinir les relations transatlantiques. Un an après son entrée en fonction, Obama commencerait à perdre patience devant des partenaires aussi indécis. Ce qui explique peut-être qu'il ait choisi de se faire représenter par Joe Biden lors du déjeuner servi à la Maison Blanche pour le sommet UE-Etats-Unis de mercredi.

Aux Européens d'agir, donc. Depuis que le traité de Lisbonne a été ratifié, tout le monde prétend que l'UE va enfin s'exprimer d'une seule voix et se doter d'une politique étrangère commune portée par son Haut-représentant.

En réalité, il n'en sera rien tant que les Etats membres auront des appréciations divergentes de leurs priorités stratégiques. Par exemple sur les relations avec la Russie, que l'Allemagne souhaiterait approfondir, contrairement à ses voisins orientaux.

Quelle réactions des pays d'Europe de l'Est dans ce nouveau schéma ?

S'il porte un regard sans concessions sur les relations transatlantiques (surtout de la part d'auteurs anglo-saxons), le rapport de l'ECFA n'est pas le premier qui invite les Européens à faire preuve de davantage de volontarisme en matière de politique étrangère commune.

Et comme les choses avancent très lentement sur ce dossier, ce n'est probablement pas le dernier. Dans l'immédiat, il soulève plusieurs questions :

•Si les Américains se veulent moins présents, les pays d'Europe centrale et orientale accepteront-ils pour autant de faire davantage confiance à l'UE pour assurer leur protection militaire ? La récente décision polonaise de placer la défense européenne au coeur de ses priorités, après l'abandon soudain du projet de bouclier antimissiles américain, constitue un premier élément de réponse positif.

•Les Britanniques consentiront-ils à renoncer à la « relation spéciale » qui les lie à leur ancienne colonie pour s'impliquer vraiment dans la construction d'une défense européenne ? La perspective d'un retour aux affaires des Tories laisse planer un sérieux doute sur cette possibilité.

•Enfin, quel rôle la France entend-elle jouer dans cette affaire ? Nicolas Sarkozy a toujours expliqué, sans être tout à fait convaincant, qu'il avait décidé de faire entrer la France dans le commandement intégré de l'Otan pour mieux construire l'Europe de la défense. Le rapport de Shapiro et Witney est totalement muet sur ce point, que les deux auteurs considèrent sans doute comme anecdotique.
Ce qui est certain, c'est que l'Europe de la défense ne se fera pas sans les Britanniques. A cet égard, on ne peut pas peut dire que la charge de Pierre Lellouche contre les orientations européennes de David Cameron soit du meilleur effet pour préparer les prochaines échéances entre Paris et Londres.

http://www.rue89.com/europe-europe-europe/2009/11/07/leurope-doit-comprendre-quelle-est-le-cadet-des-soucis-des-etats-uni

USA: ploutocratie ?

Les deux obsessions américaines, de l’argent et de la transparence, permettent d’établir le podium suivant, au sein de l’administration Obama:

1. Mary Shapiro (Présidente de la SEC, le gendarme de la bourse américaine): 26,6 millions de dollars

2. Hillary Clinton (secrétaire d’Etat): 21,5 millions de dollars

3. Eric Holder (ministre de la Justice): 11,5 millions de dollars

Avec 3,7 millions de dollars, Barack Obama n’est que la sixième fortune de son administration, montre ce nouveau classement établi par le Center for Responsive Politics, qui traque impitoyablement les finances des hommes politiques américains. Le président s’avère toutefois presque trois fois plus riche que son secrétaire au Trésor, Timothy Geithner, coté 1,3 millions de dollars.

Le CRP se base sur les déclarations que sont tenus de faire les responsables de l’administration et les membres du Congrès. Sachant que les hommes politiques ne sont obligés qu’à des “estimations” de leur fortune, et ne sont pas tenus de déclarer leur résidence principale.

Ces fortunes de l’administration Obama ne sont rien pourtant encore au vu de celles du Congrès, qui compte 44% de millionnaires, souligne le CRP. Le plus riche homme du Congrès, le représentant républicain Darrell Issa (Californie), qui a fait fortune dans les alarmes de voitures, pèse 251 millions de dollars. Il est talonné de près par Jane Harman, une autre représentante de Californie, mais démocrate, cotée 244 millions de dollars.

Comme tous les Américains, les élus au Congrès souffrent de la crise: de 2007 à 2008, leur fortune moyenne a reculé de 5%, montre ce rapport. Au Sénat, la fortune moyenne d’un élu n’est plus que de 1,79 millions de dollars, contre 2,27 millions en 2007. A la chambre des représentants, elle est tombée à 622 254 dollars, contre 724 258 dollars en 2007. Quelques élus ont été particulièrement essorés: John Kerry a perdu 127 millions, il ne lui reste plus que 209 millions. John McCain a perdu 10 millions, pour tomber à 20 millions.

Parmi les pauvres notables de la politique américaine, le vice-président Joe Biden n’est crédité que de 27 000 dollars. Le président de la commission sénatoriale des Finances, Max Baucus, celui-là même qui doit remettre le budget américain sur les rails, sans parler de l’assurance maladie, est –comme l’Amérique- dans le rouge, avec une dette de 42 000 dollars.

http://washington.blogs.liberation.fr/great_america/2009/11/obama-millionnaire-parmi-les-millionnaires.html

vendredi 23 octobre 2009

Vidéo : Metallica devient français pour une nuit en novembre

Le DVD live de Metallica enregistré aux Arênes de Nîmes le 7 juillet dernier paraîtra le 23 novembre 2009. Ce DVD sera disponible en magasin uniquement en France. Les fans étrangers auront la possibilité de l'acheter sur internet. Baptisé Français pour une nuit, il contiendra 18 titres. Un site dédié à ce DVD vient de voir le jour. Pour vous y rendre, suivez ce lien !


mercredi 7 octobre 2009

Sly is French!

Sylvester Stallone est en fait Breton. Ça a l’air surprenant comme ça, mais c’est pourtant vrai. Mardi, sa mère, Jacqueline Stallone, était à Brest pour retrouver la trace de sa mère et de son grand-père.

Ce dernier aurait été maire de la ville, selon elle, et sa mère serait née dans la cité. La mère de Rocky, 86 ans, s’est donc rendue à la mairie pour faire quelques recherches. Au final, les employés municipaux ont retrouvé l’état civil de la grand-mère de Sly. Elle s’appelle Jeanne Clérec et, est bien née à Brest. Cependant, son père, Louis-Victor, n’était pas maire mais seulement commis à la mairie.

Ce n’est pas la première célébrité à se découvrir des ancêtres Finistériens: Madonna, a des ancêtres originaires de Ploujean (29), et ceux de Céline Dion viennent de Ploudiry (29).

http://www.20minutes.fr/article/353037/People-Sylvester-Stallone-Brestois-d-origine.php

mardi 6 octobre 2009

Luchini jouera pour la première fois à New York.

L'acteur arrive effectivement à New York avec son one man show " Le Point sur Robert". Rare pour un Français. Mais Luchini est atypique. Il amène dans la mégapole américaine son "objet théâtral non identifié" qui, depuis trois ans, remplit les salles françaises. À bientôt 58 ans, le comédien français jouera mercredi 7 et jeudi 8 octobre à guichets fermés dans la salle du Florence Gould Hall à Manhattan. Une grande première.

Roland Barthes, Paul Valéry, Charles Baudelaire, Arthur Rimbaud ou Chrétien de Troyes. Des noms, des chefs-d'oeuvre, des époques. Fabrice Luchini déclame sa culture. Il parle de lui. Car parmi ces auteurs, il y a aussi "Robert". C'est lui : Robert Luchini, son prénom de baptême. Il se raconte au travers d'auteurs dont il est la voix. C'est pourquoi il n'y a pas un Robert, mais une multitude, allant de Paul Valéry à La Fontaine, de Roland Barthes à Rimbaud : il est dans ce spectacle le lien direct et indirect entre eux. Il raconte sa vie de fils de petit commerçant du 18e arrondissement de Paris et sa rencontre avec la culture et la littérature.

Devant le succès de sa pièce, le comédien français, malgré sa phobie des avions, a traversé les continents pour faire "Le point sur Robert" chez les Américains. Dans Voyage au bout de la nuit , Céline écrivait : "New York, c'est une ville debout !". Reste à espérer que les New-Yorkais le seront aussi pour Luchini.

http://www.lepoint.fr/actualites-theatre-concert/2009-10-06/theatre-l-arrivee-a-new-york-de-fabrice-luchini/1040/0/383259

mardi 29 septembre 2009

Universités US-France

Rapport OCDE (Canard Enchainé du 23.09.09)

Les universités américaines laissent sur le carreau plus d'un étudiant sur deux contre 21% en France.
Encore un mythe écorné...

mardi 22 septembre 2009

"Socialized medicine"

If conservatives get to call universal health care "socialized medicine," I get to call private health care "soulless vampires making money off human pain." The problem with President Obama's health care plan isn't socialism, it's capitalism.
Bill Maher

jeudi 17 septembre 2009

Assister à la naissance de son premier enfant, ça n’a pas de prix... en France.

Assister à la naissance de son premier enfant, ça n’a pas de prix... en France. Aux Etats-Unis, en plus des angoisses de l’accouchement, les couples doivent calculer au plus juste. Un journaliste américain compare les deux systèmes.
17.09.2009  Eric Pape  Newsweek

En mars dernier, par une calme nuit parisienne, je me trouvais avec ma femme, Chrystèle, une Française, dans le service maternité d’un hôpital public parisien. Nous attendions patiemment que notre bébé se décide à pointer le bout de son nez. L’intéressé prenait tout son temps. Les heures s’égrenaient doucement, scandées par le bip-bip des appareils de monitoring. Tout à coup, les machines ont commencé à s’emballer. En moins d’une minute, Chrystèle s’est retrouvée entourée d’infirmières. Le bébé n’allait pas bien. Son rythme cardiaque ralentissait dangereusement. La pression sanguine de Chrystèle chutait rapidement. Un interne m’escorta prestement dans le couloir en essayant de ne pas m’alarmer… en vain.
Le couloir résonnait d’une angoisse toute paternelle. Des portes de diverses chambres et salles de travail s’échappait une cacophonie discontinue de cris, de pleurs, de gazouillis et de rires. J’engageai la conversation avec un autre futur papa. Enceinte de tout juste sept mois, sa femme s’apprêtait à donner naissance à un bébé tellement petit qu’il pourrait tenir dans la paume de sa main. C’est alors que je songeai que, si nous étions aux Etats-Unis, nous aurions des motifs d’inquiétude autrement plus pressants que l’état de santé de la mère et de l’enfant. La plupart de mes amis américains, en pareille situation, doivent se livrer à de savants calculs entre liquidités, probabilités, ticket modérateur et franchise d’assurance. Un couple d’Oakland, en Californie, exultait en me confiant que leur accouchement ne leur avait coûté “que” 1 200 dollars [820 euros], des examens prénataux à la péridurale, en passant par deux nuits d’hospitalisation. Je compris leur soulagement lorsqu’ils m’expliquèrent que l’hôpital avait facturé 30 000 dollars [21 000 eu­ros] à leur compagnie d’assurances.
Mais c’est surtout le témoignage d’une amie, installée à son compte dans le nord de la Californie, qui m’a éclairé sur le danger d’accoucher aux Etats-Unis. Sa grossesse ayant commencé en 2007 pour s’achever en 2008, son époux et elle ont dû verser deux fois une franchise de 4 000 dollars [2 700 euros] et payer de leur poche de nombreuses prestations non couvertes par leur assurance. Afin d’éviter une facture d’hôpital minimum de 10 000 dollars [6 900 euros], ils ont opté pour un accouchement à domicile qui ne devait leur coûter “que” 4 500 dollars [3 100 euros]. Déjà épuisés par leurs démarches auprès de l’assurance pour obtenir un rabais, ils ont dû faire face à des dépenses imprévues. Après douze heures de travail, la sage-femme a décidé de transférer la future maman à l’hôpital. “J’étais anéantie de voir mes calculs réduits à néant. En cet instant, ­l’argent était clairement un gros sujet de préoccupation pour moi”, m’expliqua mon amie par la suite. Aujourd’hui, près de deux ans après cet épisode, elle n’a toujours pas fini de rembourser les 15 000 dollars [10 300 euros] que lui a coûté son accouchement.
En France, la nuit d’hospitalisation pour accouchement est entièrement prise en charge, de même que les trois nuits suivantes, dans une chambre où le père est parfois autorisé à dormir sur un matelas, près du lit de la maman. Le personnel soignant donne des conseils sur l’allaitement et s’occupe à la fois de la mère et de l’enfant. Les couches et les médicaments sont pris en charge, de même que la césarienne et la péridurale. De toute façon, même sans avoir de soucis d’assurance, une naissance se passe rarement comme prévu. De retour dans la salle d’accouchement, j’aperçus la tête de mon premier-né. Je m’étais préparé à vivre ce moment où la réalité dépasse la fiction et où de sa bouche sortirait ce premier cri si émouvant qui dit “Je suis en vie”. Au lieu de cela, une sage-femme dut sortir son petit corps inerte de celui de Chrystèle. Ses yeux étaient fermés, sa peau étrangement bleuâtre. Il était inconscient.
Aux Etats-Unis, outre une angoisse mortelle pour notre nouveau-né, nous aurions été la proie de quantité de questions : notre assurance couvre-t-elle la réanimation ? Y a-t-il un ticket modérateur pour cette intervention ? Cet incident aura-t-il un impact sur la future assurance-santé du bébé ? Après tout, un assureur a bien refusé de couvrir le bébé d’un couple d’amis californiens pour cause de maladie prénatale, et ce bien qu’il soit sorti d’un ventre parfaitement bien assuré. Le système de santé français est loin d’être parfait et il a un prix, que paient ma femme et ses compatriotes sous forme de cotisations et d’impôts.
Les Français ont moins d’argent en poche pour acheter des iPod, des ordinateurs portables, des 4 x 4 géants ou des camping-cars. Mais, en échange, les Français attendent de leur gouvernement qu’il leur offre des soins de qualité et les laisse s’inquiéter davantage de leur santé que du détail de leur contrat d’assurance. De fait, la France arrive généralement en tête des classements internationaux en matière de santé, et son système coûte, en proportion, nettement moins cher que celui des Etats-Unis.
Lorsque votre enfant pousse son premier cri, comme a pu le faire Luka Matthew Pape une minute après sa naissance, c’est un des moments les plus inoubliables de l’existence. Vivre un tel moment sans se préoccuper de problèmes financiers ou de querelles avec son assureur, ça aussi ça n’a pas de prix.

vendredi 11 septembre 2009

ÉTATS-UNIS • L’Oncle Sam n’aime pas ses pauvres

Alors que s’aggravent sans cesse les ravages sociaux de la crise économique, les Etats et les municipalités ne font rien pour aider les plus démunis. Pis, ils s’acharnent contre eux.

Journaliste et essayiste, Barbara Ehrenreich a écrit plus d’une quinzaine d’ouvrages, pour la plupart consacrés à la paupérisation de la population aux Etats-Unis, notamment L’Amérique pauvre : comment ne pas survivre en travaillant et, plus récemment, On achève bien les cadres, deux essais publiés en France chez Grasset. Son dernier livre, This Land is Their Land (Ce pays leur appartient), qui décrit l’élargissement du fossé entre les riches et les pauvres, est sorti aux Etats-Unis en juin 2008. Il n’a pas encore été traduit en français.
Contre toute logique, la criminalisation des pauvres s’accélère alors même que la récession génère de plus en plus de pauvreté. Voilà la conclusion à laquelle aboutit une récente étude du National Law Center on Homelessness and Poverty, une association de juristes luttant contre l’exclusion sociale. Selon cette analyse, le nombre d’ordonnances s’attaquant à la pauvreté publique a augmenté depuis 2006, de même que les contraventions et les arrestations sanctionnant les infractions les plus mineures, comme traverser la chaussée en dehors des passages piétonniers, jeter des détritus sur la voie publique ou tenir à la main une bouteille d’alcool ouverte.Le rapport dresse une liste des dix villes les plus sévères des Etats-Unis – Honolulu, Los Angeles et San Francisco figurant dans les premiers rangs –, mais de nouvelles concurrentes émergent chaque jour. Le conseil municipal de Grand Junction, dans le Colorado, envisage d’interdire la mendicité et la ville de Tempe, dans l’Arizona, a mené une grande campagne de répression contre les indigents à la fin du mois de juin. Mais comment reconnaît-on un indigent ? Selon un texte de loi en vigueur à Las Vegas, il s’agit de “quelqu’un qui, aux yeux d’une personne ordinaire douée de toute sa raison, serait en droit de demander ou de recevoir” une aide publique. Ce pourrait donc être moi le matin, avant mon brushing et ma touche d’eye-liner salvatrice, et c’est sans conteste Al Szekely, à toute heure du jour et de la nuit. Cet homme grisonnant de 62 ans, blessé par balle à la colonne vertébrale au Vietnam en 1972, est, depuis, cloué sur un fauteuil roulant et passe le plus clair de son temps sur la G Street, à Washington. Il a connu le luxe d’avoir un lit et un toit jusqu’au mois de décembre 2008, quand la police s’est introduite dans son foyer pour sans-abri au milieu de la nuit, à la recherche d’hommes faisant l’objet d’un mandat d’arrêt. Il s’est avéré que M. Szekely, un homme de foi qui ne boit pas, ne se drogue pas et ne profère jamais de grossièretés devant une femme, était effectivement sous le coup d’un mandat d’arrêt, car il ne s’était pas présenté devant le tribunal pour répondre de l’accusation de “violation de la loi” (au motif qu’il avait dormi sur un trottoir d’une banlieue de Washington). En conséquence, il a été jeté en prison. “Vous imaginez ?” s’offusque Eric Sheptock, l’avocat de M. Szekely. “Ils ont arrêté un homme sans-abri dans un foyer justement parce qu’il était sans abri.” L’arrestation d’Al Szekely l’a amené à franchir une étape de plus dans sa descente aux enfers. Pendant qu’il était derrière les barreaux, il a perdu sa place en foyer. Aujourd’hui, il dort à côté du Verizon Center, où au harcèlement des agents de sécurité vient s’ajouter celui des moustiques. Ses bras décharnés sont criblés de croûtes, qu’il est réduit à gratter frénétiquement. Une spirale infernale qui mène du berceau à la prison Pour ceux qui possèdent encore un toit au-dessus de leur tête, il y a deux voies royales vers la criminalisation : l’endettement et la couleur de peau. Personne n’est à l’abri des dettes. Souvent, la spirale s’amorce lorsqu’un créancier saisit un tribunal pour vous convoquer et que, pour une raison quelconque (vous n’avez jamais reçu de courrier ou votre adresse a changé), vous ne vous rendez pas à cette convocation. Dès lors, vous êtes coupable d’outrage à la cour. Ou alors, supposons un instant que vous ayez omis de régler une facture et, avant que vous ayez pu vous en apercevoir, votre assurance auto expire. A ce moment-là, vous êtes arrêté par la police pour, disons, un phare défectueux. En fonction de l’Etat dans lequel vous vous trouvez, soit votre véhicule est envoyé à la fourrière, soit vous écopez d’une contravention exorbitante – et de nouveau, vous risquez d’être convoqué devant un tribunal. “Lorsque l’engrenage est enclenché, rien ne l’arrête”, commente Robert Solomon, de la Yale Law School. Mais la plus sûre manière d’être incriminé pour le fait d’être pauvre, c’est, de loin, d’avoir la mauvaise couleur de peau. Lorsqu’un célèbre professeur – comme Henry Louis Gates Jr. – est victime de délit de faciès, les cris d’indignation fusent de toutes parts. Mais, depuis des dizaines d’années, des communautés entières sont discriminées en raison d’une combinaison douteuse : être à la fois pauvre et basané. C’est l’effet des politiques sécuritaires telle celle dite de la “vitre brisée”, selon laquelle des petites détériorations de l’espace public encouragent le vandalisme, ou encore celui de la politique de “tolérance zéro”, popularisée par Rudy Giuliani, lorsqu’il était maire de New York. Vous jetez un mégot dans un quartier où la population est bigarrée et la présence policière renforcée ? Vous voilà coupable de dégradation de la voie publique. Vous portez un tee-shirt d’une certaine couleur ? C’est forcément un signe d’allégeance à un gang. Rien qu’en vous baladant dans un quartier louche, vous pouvez devenir un suspect potentiel. Et il n’y a pas d’âge minimal pour être aspiré parce que le Children’s Defense Fund appelle “la spirale menant du berceau en prison”. A New York, un adolescent qui rend visite à un ami dans un logement social sans avoir ses papiers d’identité peut être accusé de violation de propriété et finir dans un centre de détention juvénile. Ces derniers mois, de plus en plus de villes ont décidé de verbaliser les adolescents traînant dans la rue pendant les heures d’école. A Los Angeles, l’amende pour absentéisme est de 250 dollars [176 euros] ; à Dallas, elle peut atteindre 500 dollars [353 euros] – des sommes astronomiques pour des gens qui vivent sous le seuil de pauvreté. Selon la Bus Riders Union, le syndicat des usagers des autobus de Los Angeles, en 2008, 12 000 écoliers ont été verbalisés pour absentéisme. Mais pourquoi la Bus Riders Union s’intéresse-t-elle à la question ? Parce qu’elle estime que 80 % des jeunes accusés de faire l’école buissonnière, en particulier noirs et latinos, étaient tout simplement en retard, étant donné que les bus bondés passent devant eux sans s’arrêter. A Los Angeles, des gens m’ont avoué qu’ils préféraient garder leurs enfants à la maison lorsqu’il y avait le moindre risque qu’ils arrivent en retard. Ainsi, cet ingénieux programme de lutte contre l’absentéisme dissuade des parents d’envoyer leur progéniture à l’école. Le principe de cette politique ? réduire le financement des services pouvant aider les pauvres et renforcer parallèlement les mesures punitives : assécher les budgets des écoles et des transports publics, puis rendre l’absentéisme illégal ; fermer des logements sociaux, puis déclarer qu’être sans abri est un crime ; harceler les vendeurs à la sauvette quand les emplois se font rares. Parmi les conséquences de ce phénomène, notre taux d’incarcération vertigineux, le plus élevé du monde. Aujourd’hui, il y a autant d’Américains, à savoir 2,3 millions, qui vivent en prison que dans des logements sociaux. Avec le temps, ces derniers, du moins les rares qui restent, ressemblent d’ailleurs de plus en plus à des centres de détention, leurs habitants subissant des contrôles antidrogue et des descentes de police aléatoires. 45 millions d’américains vivent dans la pauvreté. Certains responsables de communautés pauvres des quatre coins du pays croient savoir pourquoi la politique de “tolérance zéro” gagne du terrain depuis le début de la récession. Selon Leonardo Vilchis, de l’Union de Vecinos, une organisation locale de Los Angeles, “les pauvres sont devenus une source de revenus” pour les villes exsangues et la police finit toujours par trouver une quelconque infraction justifiant une amende. Si tel est le cas, cette stratégie de collecte de fonds est singulièrement insensée. La criminalisation galopante de la pauvreté ne pouvant déboucher que sur une augmentation de la population carcérale, qui devient impossible à financer, cette contradiction nous poussera-t-elle à rompre le cycle infernal qui relie pauvreté et punition ? Comme le nombre d’Américains vivant dans la pauvreté augmente (selon les estimations, ils seraient aujourd’hui de 45 à 50 millions, contre 37 millions en 2007), quelques Etats commencent à se montrer plus souples vis-à-vis de la petite délinquance. Par exemple, ils envoient les personnes ayant enfreint la législation sur les stupéfiants vers des centres de soin plutôt qu’en détention, ils raccourcissent la durée de mise à l’épreuve ou emprisonnent moins souvent les personnes accusées d’infractions “techniques” – celles qui ne se sont pas présentées à une convocation devant un tribunal, par exemple. D’autres, au contraire, durcissent leur politique : non seulement ils multiplient le nombre de “crimes”, mais ils punissent également les prisonniers en leur faisant payer le logement et la nourriture. Ainsi, à leur libération, ces derniers se trouvent endettés au point de retomber dans la spirale de la délinquance.Peut-être n’avons-nous pas les moyens de mettre en œuvre les mesures qui endigueraient la pauvreté croissante aux Etats-Unis (logements sociaux, écoles de qualité, transports publics fiables). Cependant, je suis convaincue du contraire. Mais, pour l’instant, je me satisferais du consensus suivant : reconnaissons que si nous n’avons pas les moyens d’aider vraiment les pauvres, nous n’avons pas non plus ceux de continuer à les tourmenter.

Courrier intl'

samedi 5 septembre 2009

"Julie and Julia" : Meryl Streep en Américaine amoureuse de la cuisine française

AFP

La comédienne Meryl Streep a endossé les habits d'une Américaine tombée amoureuse de la cuisine française dans "Julie and Julia", une comédie enlevée de Nora Ephron présentée samedi en avant-première au festival du cinéma américain de Deauville.

La comédienne Meryl Streep a endossé les habits d'une Américaine tombée amoureuse de la cuisine française dans "Julie and Julia", une comédie enlevée de Nora Ephron présentée samedi en avant-première au festival du cinéma américain de Deauville.
Le film, qui sortira le 16 septembre sur les écrans français et dont le tournage s'est partagé entre New-York et Paris, raconte les histoires culinaires parallèles, à un demi-siècle d'intervalle, de Julia Child (Meryl Streep) et de Julie Powell (Amy Adams).
La première, mariée à un diplomate en poste à Paris à la fin des années 1940, se cherche une occupation pour éviter l'ennui. Elle essaie tour à tour la vente de chapeaux, les jeux de cartes et les cours de français avant de se passionner pour la cuisine française.
Julia Child, incarnée par une Meryl Streep gourmande, se fait alors forte d'écrire un livre pour "rendre la cuisine française accessible aux Américaines qui n'ont pas de cuisinier". La rédaction de l'ouvrage passe par un lent et drôle apprentissage des secrets de la "French cooking", de l'oeuf poché au boeuf bourguignon en passant par le poulet rôti à la Normande, le beurre en réduction dans du vinaigre blanc ou le bavarois à la framboise.
La seconde est une jeune femme, à l'approche de la trentaine, qui travaille au début des années 2000 à New-York comme intérimaire dans un centre d'appels chargé de réconforter les victimes des attentats du 11-Septembre. Sa vie est encore en devenir et, sur un coup de tête, elle se lance un défi: réaliser en 365 jours les 524 recettes du livre de Julia Child en racontant chaque jour ses expériences dans son blog.

Ces deux destins sont inspirés de deux histoire réelles que la réalisatrice new-yorkaise Nora Ephron a mêlé avec bonheur malgré une difficulté palpable à conclure. Julia Child a bien existé, a bien vécu dans le Paris de l'après-guerre et a bien publié en 1961 "l'Art de maîtriser la cuisine française" devenu un best-seller dans une Amérique qui se piquait de bon goût et d'intelligence.
Quant à Julie Powell, elle a bien réussi son pari des 524 recettes dans le temps imparti et son blog est devenu très populaire aux Etats-Unis au point qu'elle en tirera un livre édité en France sous le titre "Julie et Julia: sexe, blog et boeuf bourguignon".

Au delà d'un hymne à la cuisine raffinée, ce film dans lequel les femmes sont fortement épaulées par des maris complices, Paul Child (Stanley Tucci) et Eric Powell (Chris Messina), est une métaphore sur les plaisirs de la vie. "Le moment que l'on passe ensemble autour d'un repas est un moment d'amour, c'est beau, c'est érotique", soutient Chris Messina. "Ce film parle de ce que c'est de faire équipe à deux, du soutien que l'on s'apporte l'un l'autre dans les bons comme les mauvais moments", renchérit Meryl Streep.

vendredi 4 septembre 2009

Why study French ?

French: The Most Practical Foreign Language

Richard Shryock Virginia Polytechnic Institute and State University(Virginia Tech)

The American Council on the Teaching of Foreign Language 2008 Survey indicates that more students are interested in studying French than any other foreign language in the United States.
The most recent survey by the Modern Languages Association (2006) shows that French enrollments in the United States are on the rise.

While any language will be useful for some jobs or for some regions, French is the only foreign language that can be useful throughout the world as well as in the United States. French as a foreign language is the second most frequently taught language in the world after English. The International Organization of Francophonie has 51 member states and governments. Of these, 28 countries have French as an official language. French is the only language other than English spoken on five continents. French and English are the only two global languages.
When deciding on a foreign language for work or school, consider that French is the language that will give you the most choices later on in your studies or your career.
French, along with English, is the official working language of

The United Nations
UNESCO
NATO
Organization for Economic Cooperation and Development (OECD)
the International Labor Bureau
the International Olympic Committee
the 31-member Council of Europe
the European Community
the Universal Postal Union
the International Red Cross
Union of International Associations (UIA)

French is the dominant working language at
the European Court of Justice
the European Tribunal of First Instance
the Press Room at the European Commission in Brussels, Belgium

One example of the importance of French can be seen in a recent listing of international jobs (8/25/08) distributed by the US State Department: 78 required or preferred French, 27 a UN language (Arabic, Chinese, English, French, Russian, and Spanish), 17 Spanish, 10 Arabic, 5 Russian, and 3 German, 1 Chinese.

Of the various types of professional positions for which international organizations recruit, five required French, two Spanish, one Portuguese, and one Arabic, according to the fact sheet released by the UN Employment Information and Assistance Unit Bureau of International Organization Affairs U.S. Department of State, December 1, 2000.

The Economics of French and France

French is the foreign language spoken by our largest trading partner (Canada).
The province of Quebec alone is the sixth largest trading partner of the United States with approximately $72 billion in trade in 2006.
In 2006, the United States exported and imported more to countries having French as a national language than to countries having any other foreign language. Exports to Canada alone in that year were greater than the combined exports to all countries south of the United States.
From 2003 to 2006 trade between France and the United States increased by 75% with one billion dollars of transactions taking place every day.
The U.S. and France share many trade similarities, particularly their global standing as the world's top 2 exporters in 3 very important sectors: defense products, agricultural goods, and services. Franco-American trade is also remarkable for its symmetry, as 6 of the top 10 exports are the same each way.
France has the sixth largest economy in the world after the U.S., Japan, China, Germany, and England. In 2006, the French GDP was $2.231 trillion and China's was $2.668 trillion.
France is the second largest exporter of agricultural products in the world after the U.S.
In recent years, the U.S. has been the largest direct investor in France. France is nearly tied with Japan, Germany and the Netherlands as the second largest foreign investor in the U.S.
The world invests in France: in 2006, France was the third largest destination of foreign investment in the world.
French companies employ approximately 500,000 Americans, and US companies employ nearly 600,000 people in France. Among foreign countries doing business in the US, France employs the third largest number of Americans.
French is one of the languages spoken in the US: 1.9 million Americans speak French in the home. (2000 US Census)
Overall, the French export more per capita than the Japanese and more than twice as much as the Americans. France is overall, the fourth largest exporting nation of the world.
France is the world's leader in the production of luxury goods.
More tourists visit France than any other country in the world.
France gives more foreign aid per capita to developing nations than does the US.

Science and Technology

France will be the site of the world's first nuclear fusion reactor, the International Thermonuclear Experimental Reactor
Seven of France's top ten exports to the U.S. are industrial or high technology products.
France is the fourth largest producer of automobiles in the world (Renault, Peugeot, Citroën) and the third largest exporter.
France is fourth in research among countries of the Organization for Economic Development and Cooperation (after Japan, Germany, and the US).
France is a major world research center in the field of high energy physics.
The French are a world leader in medical research: the AIDS virus was first isolated by French doctors.
The French are a leader in medical genetics (the Human Genome Project is located in Paris).
The French are the world's third manufacturers of electronics equipment.
European leader in aerospace (Aérospatiale, Arianespace, Airbus...).
Most commercial satellites are put into space on French Ariane rockets.
The fastest train (TGV) is French.
The smart card was used on a large-scale basis in France.
The ocean liner Queen Mary II was built in France.
France is the world's third military power (after the US and Russia), and has the world's second largest defense industry (i.e. exocet missiles, radar technology.)
The French have nearly 15,000 troups on peace-keeping duties in 15 countries including Afghanistan, the Balkans, and the Ivory Coast.
France is the world's second largest builder and exporter of civilian and military aircraft and helicopters (Airbus is the world's second largest fleet of commercial airliners, and many of the US Coast Guard helicopters are made by Aérospatiale in Toulouse.)
France has one of the most advanced systems of telecommunications in the world.

(...)

http://www.fll.vt.edu/French/whyfrench.html

lundi 31 août 2009

La prise régulière d'aspirine nocive pour les personnes en bonne santé

Grande coutume américaine...


AFP

Les personnes en bonne santé qui prennent de l'aspirine au quotidien en pensant prévenir les accidents cardiovasculaires ne font qu'accroître le risque d'hémorragie, selon une étude britannique publiée lundi. Cette étude, intitulée Aspirin for Asymptomatic Atherosclerosis (AAA), ne conteste pas les bienfaits de l'aspirine, par son effet anticoagulant, pour les patients présentant des risques cardiovasculaires. Mais elle s'inquiète de la consommation régulière d'aspirine par des personnes en pleine santé.
"Nous savons que les patients présentant des symptômes de maladies artérielles, telles que l'angine de poitrine, l'attaque cardiaque ou l'attaque cérébrale, peuvent réduire les risques en prenant une faible dose d'aspirine chaque jour", a expliqué le professeur Peter Weissberg, directeur médical de la British Heart Foundation, qui a aidé à financer l'étude. Mais "les conclusions de cette étude sont en accord avec nos recommandations actuelles selon lesquelles les gens qui n'ont pas été diagnostiqués pour une maladie artérielle ou cardiaque et ne présentent pas de symptômes ne devraient pas prendre d'aspirine parce que le risque d'hémorragies peut s'avérer plus important que les bienfaits", a-t-il ajouté.
Cette étude a été conduite par le professeur Gerry Fowkes de l'université d'Edimbourg et a été présentée ce week-end au congrès de la Société européenne de cardiologie à Barcelone en Espagne. Elle a porté sur 3.500 hommes et femmes, âgés de 50 à 75 ans, sans antécédents cardiovasculaires, à qui l'on a donné quotidiennement soit 100 mg d'aspirine soit un placebo, et qui ont été surveillés médicalement pendant huit ans. S'il n'y a eu aucune différence dans le nombre d'attaques cardiaques et cérébrales, ou d'accidents cardiovasculaires, des saignements sont apparus pour 2 % des personnes consommant de l'aspirine et seulement 1,2 % de celles prenant le placebo. Les pathologies cardiovasculaires ont fait 17,5 millions de morts dans le monde en 2005, soit 30 % du total, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

mardi 25 août 2009

Les étudiants français toujours aussi nuls en anglais

LE MONDE

Le précédent ministre de l'éducation, Xavier Darcos, voulait des élèves bilingues à la fin de leur scolarité. Il a bien fait de changer de ministère avant les résultats 2008 du TOEFFL, ce "Test of English as a Foreign Language" que requièrent les universités anglo-saxonnes pour inscrire un non-anglophone. Les 20 000 étudiants qui l'ont passé en 2008 arrivent tout juste au niveau attendu en fin de lycée - soit en dessous des attentes académiques de l'université et bien en deçà d'un quelconque bilinguisme.


Ces résultats placent la France assez loin dans le classement des bons connaisseurs de l'anglais. Au 69e rang d'un classement mondial opéré sur 109 pays et au 25e dans la liste des 43 Etats européens. Loin derrière l'inévitable peloton de tête des pays nordiques, auquel s'ajoutent les Allemands et les Néerlandais. Tous deux comptabilisent 102 points sur 120, quand notre score de 88 nous place tout juste ex aequo avec la Bulgarie, la Biélorussie et la Lettonie. Les cancres de l'Europe étant le Kosovo (73), Chypre (78) et l'Albanie (77).
Ce test n'est pas représentatif de la population étudiante. Il est passé par les 20 000 étudiants français qui envisagent de poursuivre leurs études dans un pays anglo-saxon. S'ils ne sont pas forcément les meilleurs locuteurs dans la langue de Shakespeare, ils se sentent capables de suivre un cursus en anglais. Ce qui n'est pas l'avis de toutes les universités d'accueil.
Avec son petit score, l'étudiant français moyen voit son choix d'études à l'étranger limité. Aussi brillant soit-il dans sa discipline, il peut oublier l'université Yale, qui requiert un score de 100, ou le MIT (Massachusetts Institute of Technology), qui accepte à partir de 90 (mais recommande 100). Il lui reste quand même le soleil de Californie, puisque l'UCLA (University of California) ou Berkeley se contentent de 83 points.

ADN GAULOIS

Le test démontre, avec un score de 21 sur 30, que les étudiants français sont les moins bien notés à l'oral. Ce manque de pratique est un handicap de taille pour le recrutement dans les établissements anglo-saxons. D'ailleurs seuls les étudiants chypriotes, monégasques et... italiens s'expriment moins bien que nous en anglais. L'honneur serait sauf si ces derniers n'étaient sur une pente ascendante et n'avaient déjà globalement amélioré leur score général de 7 points en un an. Ce qui fait craindre aux Français d'être distancés sous peu, comme ils l'ont déjà été par les Espagnols. Le risque est d'autant plus grand que la courbe de progression française reste résolument à l'horizontale.
Y aurait-il dans l'ADN gaulois un gène qui empêcherait de parler, voire de comprendre l'anglais ? A l'heure où la génétique aide à comprendre les dégénérescences et autres blocages, on aimerait qu'elle nous explique pourquoi les Français restent irrémédiablement imperméables à la langue de Shakespeare. A moins que le vrai problème ne soit notre système éducatif et que les étudiants qui remontent la moyenne ne fassent partie des 170 000 jeunes favorisés qui partent chaque année en séjour linguistique à l'étranger ?

samedi 8 août 2009

I wouldn't put anything past this stupid country

Bill Maher

http://www.huffingtonpost.co/

New Rule: Just because a country elects a smart president doesn't make it a smart country. A few weeks ago I was asked by Wolf Blitzer if I thought Sarah Palin could get elected president, and I said I hope not, but I wouldn't put anything past this stupid country. It was amazing - in the minute or so between my calling America stupid and the end of the Cialis commercial, CNN was flooded with furious emails and the twits hit the fan. And you could tell that these people were really mad because they wrote entirely in CAPITAL LETTERS!!! It's how they get the blood circulating when the Cialis wears off. Worst of all, Bill O'Reilly refuted my contention that this is a stupid country by calling me a pinhead, which A) proves my point, and B) is really funny coming from a doody-face like him.
Now, the hate mail all seemed to have a running theme: that I may live in a stupid country, but they lived in the greatest country on earth, and that perhaps I should move to another country, like Somalia. Well, the joke's on them because I happen to have a summer home in Somalia... and no I can't show you an original copy of my birth certificate because Woody Harrelson spilled bong water on it.
And before I go about demonstrating how, sadly, easy it is to prove the dumbness dragging down our country, let me just say that ignorance has life and death consequences. On the eve of the Iraq War, 69% of Americans thought Saddam Hussein was personally involved in 9/11. Four years later, 34% still did. Or take the health care debate we're presently having: members of Congress have recessed now so they can go home and "listen to their constituents." An urge they should resist because their constituents don't know anything. At a recent town-hall meeting in South Carolina, a man stood up and told his Congressman to "keep your government hands off my Medicare," which is kind of like driving cross country to protest highways.
I'm the bad guy for saying it's a stupid country, yet polls show that a majority of Americans cannot name a single branch of government, or explain what the Bill of Rights is. 24% could not name the country America fought in the Revolutionary War. More than two-thirds of Americans don't know what's in Roe v. Wade. Two-thirds don't know what the Food and Drug Administration does. Some of this stuff you should be able to pick up simply by being alive. You know, like the way the Slumdog kid knew about cricket.
Not here. Nearly half of Americans don't know that states have two senators and more than half can't name their congressman. And among Republican governors, only 30% got their wife's name right on the first try.
Sarah Palin says she would never apologize for America. Even though a Gallup poll says 18% of Americans think the sun revolves around the earth. No, they're not stupid. They're interplanetary mavericks. A third of Republicans believe Obama is not a citizen, and a third of Democrats believe that George Bush had prior knowledge of the 9/11 attacks, which is an absurd sentence because it contains the words "Bush" and "knowledge."
People bitch and moan about taxes and spending, but they have no idea what their government spends money on. The average voter thinks foreign aid consumes 24% of our federal budget. It's actually less than 1%. And don't even ask about cabinet members: seven in ten think Napolitano is a kind of three-flavored ice cream. And last election, a full one-third of voters forgot why they were in the booth, handed out their pants, and asked, "Do you have these in a relaxed-fit?"
And I haven't even brought up America's religious beliefs. But here's one fun fact you can take away: did you know only about half of Americans are aware that Judaism is an older religion than Christianity? That's right, half of America looks at books called the Old Testament and the New Testament and cannot figure out which one came first.
And these are the idiots we want to weigh in on the minutia of health care policy? Please, this country is like a college chick after two Long Island Iced Teas: we can be talked into anything, like wars, and we can be talked out of anything, like health care. We should forget town halls, and replace them with study halls. There's a lot of populist anger directed towards Washington, but you know who concerned citizens should be most angry at? Their fellow citizens. "Inside the beltway" thinking may be wrong, but at least it's thinking, which is more than you can say for what's going on outside the beltway.
And if you want to call me an elitist for this, I say thank you. Yes, I want decisions made by an elite group of people who know what they're talking about. (...)

mercredi 29 juillet 2009

Le paradoxe de la culture française aux États-Unis

La culture française a une place à part aux Etats-Unis, mais sa connaissance varie selon les régions, les milieux sociaux et les genres.
Si les Cézanne, Matisse et autres Caillebotte attirent toujours autant les Américains, la culture urbaine hexagonale peine encore à trouver son public outre-Atlantique.
Enquête:
Quand il parle de culture française aux Etats-Unis, James Natsis a la voix qui s’emballe. Cet Américain de 51 ans résidant à Louisville dans le Kentucky, élève son fils de 4 ans exclusivement en français. Dans les propos légèrement teintés d’un accent créole, on sent la passion pour cette culture française qui le lie à son enfant : « Elle a une place à part dans ce pays », glisse-t-il. L’homme qui fréquente l’Alliance Française de sa ville regrette néanmoins que ces concitoyens n’aient qu’une image conventionnelle de la culture française.
« La France n’est pas que le pays du bon vin, des parfums et d’Yves Saint-Laurent. Je crois qu’il faut montrer aux Américains une France plus ordinaire, une France qui boit de la bière. » La perception de la culture française varie selon les milieux sociaux et selon les régions américaines.
Tom Bishop, professeur de français à la New York University, voit cependant une constante : « Je crois que l’on peut parler d’ « exception culturelle » française aux États-Unis », explique-t-il. Cet infatigable promoteur de la culture française aux États-Unis a coorganisé en début d’année le Festival of New French Writing à la New York University qui rassemblait des auteurs américains (Siri Hustvedt, Chris Ware, etc) et des auteurs français traduits en anglais (Bernard-Henri Lévy, Emmanuel Carrère). Cet événement était, d’une certaine manière, une réponse à un article publié par Donald Morrison dans Time en 2007 et dans lequel il affirmait que la culture française était en recul. « C’est une bêtise », répond Tom Bishop. « Et c’est la preuve qu’il y a une exception culturelle française aux États-Unis.
Une des gloires culturelles de la France, c’est aussi d’attirer les artistes étrangers chez elle. Même si la France peut agacer les Américains comme ce fut le cas lors de la guerre en Irak, elle compte plus que les autres. »Chaque recoin du bureau de Tom Bishop a été colonisé au fil des ans par des dizaines de livres et de rapports qui témoignent de son engagement pour la culture française : « Je suis entouré de collègues qui enseignent le français et se plaignent de la domination de l’espagnol », poursuit-il de sa voix posée. « Cette comparaison est ridicule. Dans un pays au tiers hispanophone, c’est remarquable que le français soit en deuxième position et enseigné dans plus de 2000 universités aux États-Unis. » Cette bonne tenue de la culture et de la langue française se retrouve sur le marché de l’édition. « Le pourcentage d’oeuvres étrangères traduites en anglais aux États-Unis n’est pas bon et tourne autour de 2% du total des livres en vente dans ce pays », ajoute encore Tom Bishop. « Mais la moitié de ces 2% sont des œuvres françaises. ».
Antoine Bello, prix France Culture - Télérama cette année pour Les Éclaireurs, a vu son premier roman – Éloge de la pièce manquante – être traduit en anglais, mais la crise semble avoir refroidi les éditeurs américains qui hésitent à acheter les droits d’oeuvres étrangères. Cette nouvelle donne n’empêche pas l’auteur franco-américain établi au nord de New York, de partager l’avis de Tom Bishop. « La culture française a une place à part », explique-t-il. « Il y a eu récemment dans le New York Times un long article très critique sur "Les Bienveillantes" de Jonathan Littell. Cela prouve que les gens prennent le sujet très à cœur, car si tu veux ‘tuer’ un livre, tu n’en parles pas. ».
La culture française vit aux États-Unis grâce à de nombreux réseaux, dont celui des Alliances Françaises avec ses 116 antennes à travers tout le pays.
À New York, le French Institute Alliance Française (FIAF) organise chaque année sous l’impulsion de Lili Chopra, sa directrice artistique, Crossing the Line, un festival qui mélange les genres en provenance de la scène hexagonale: « Mon but est d’apporter le contexte le plus juste possible pour la création contemporaine », dit-elle avant de reconnaître la difficulté de lever des fonds dans le contexte économique actuel. Les services culturels de l’ambassade de France, basés à New York, ont des ambitions et des difficultés comparables à celles du FIAF. « Les Américains connaissent bien les aspects historiques de la culture française », déclare Kareen Rispal, la conseillère culturelle de l’ambassade de France:
« Mon but est avant tout de faire connaître la culture contemporaine. » Cette dernière doit conjuguer avec une baisse de son budget de 12% en 2010 qui vient s’ajouter une diminution de 10% cette année: « Nous allons souffrir en 2010. Mais en période de crise, il faut être très créatif». La conseillère culturelle mentionne notamment « Films on the green », série de films français diffusés en plein air à New York le mois dernier, comme l’un des exemples de programmes réalisables avec peu de moyens. Comme l’a révélé france-amérique.com en mai, les services culturels de l’ambassade de France pourraient néanmoins quitter New York prochainement pour déménager à Washington.
À l’automne dernier, les services culturels de l’ambassade de France ont organisé avec Claude Grunitzky, fondateur du magazine Trace, "I kiffe New York", un festival sur la culture urbaine française, ce rendez-vous a peiné à trouver son public. « L’idée était de montrer que l’image de la culture française est plus large que le Louvre ou le Tour Eiffel », explique Claude Grunitzky, 38 ans. « Mais tous les artistes programmés étaient inconnus du grand public, on se rend compte que la vision de la culture française aux États-Unis est très superficielle, pour moi, la culture française ne rayonne pas aux États-Unis », poursuit Claude Grunitzky. « Une exception : le triomphe de Marion Cotillard aux Oscars, c'est la culture de l’archétype, elle incarne le chic français, cette image d’élégance et de raffinement qui est celle de la France à l’étranger. Les Français ne sont en revanche pas connus pour être de bons musiciens, j'ai fait trois compilations de hip hop avec des stars du rap américain et du rap français, les ventes n’ont pas décollé car les rappeurs français ne sont absolument pas connus à l’étranger. »
Darek Mazzone, producteur à la radio KEXP de Seattle, n’hésite pas à diffuser du hip hop français dans son émission Mo’Glo, de MC Solaar à Suprême NTM ou Assassin, mais reconnaît que ce pan de la culture française est peu connu aux Etats-Unis. « Cette culture urbaine est probablement trop proche de la nôtre», glisse-t-il. « La France a cette capacité d’absorber rapidement les influences extérieures et de les intégrer. »
La récente tournée à guichets fermés de Phoenix, groupe de rock français très apprécié aux États-Unis, témoigne de belles perspectives pour les musiques actuelles françaises ici, et le succès d’expositions comme celle de Cézanne à Philadelphie ou de Caillebotte au Brooklyn Museum, confirment l’intérêt toujours vif des Américains pour la culture française.
Pour Antoine Bello, un danger plane néanmoins. « Je ne suis pas sûr que nous sommes en train de créer les « Caillebotte du futur » et l’héritage pour les 100 prochaines années », lâche-t-il.
« J’ai l’impression que pour beaucoup d’Américains, une certaine forme de la culture française est en voie d’extinction, à une époque, il y avait Gide, Mauriac, Camus, Sartre. La culture française rayonnait pleinement. Et c’était ressenti comme tel par les Américains. Aujourd’hui, elle n’a plus de vocation universelle. »
À Louisville, James Natsis estime pour sa part que l’avenir de la culture française aux États-Unis passe par ce qu’il nomme la “néo-francophonie”: « Dans ma région, il y a des Haïtiens et des Congolais. Il faut trouver un moyen de créer des relais entre les différentes communautés pour promouvoir le français et la culture francophone ici. »

Infos pratiques
http://kexp.org/http://www.fiaf.org/
http://www.alliance-us.org/http://www.frenchculture.org/
www.nyu.edu/maisonfrancaise
http://www.trace212.com/

http://www.france-amerique.com/articles/2009/07/29/le_paradoxe_de_la_culture_francaise_aux_etats-unis.html

mercredi 22 juillet 2009

Barack Obama confirme ses origines françaises auprès des Mormons

Le président Barack Obama a reçu le chef de l'Eglise mormone lundi à la Maison Blanche, pour le remercier des recherches généalogiques entreprises sur la famille présidentielle américaine. Une occasion aussi pour le locataire de la Maison Blanche de voir confirmer ses racines partiellement françaises.
"Je suis reconnaissant pour ces archives généalogiques que la délégation mormone a apportées avec elle et j'attends avec impatience de pouvoir les consulter avec mes filles", a déclaré Obama dans un communiqué. "C'est quelque chose que notre famille va chérir dans les années à venir".
Thomas Monson, le président de L'Eglise de Jésus-Christ des saints des derniers jours, a apporté avec lui un registre composé de cinq livres reliés de cuir dont il ressort que Barack Obama descend en droite ligne d'un Mareen Duvall. Ce fils de huguenot français avait épousé la petite-fille d'un Richard Cheney, arrivé d'Angleterre dans le Maryland à la fin 1650.
Certains détails généalogiques sur les racines du président américain étaient déjà connus comme le fait que Barack Obama et l'ancien vice-président républicain Dick Cheney partagent des ancêtres communs et qu'ils sont cousins au huitième degré.
Les Mormons ont constitué une base généalogique mondiale qu'ils conservent dans la région de Salt Lake City. AP

La popularité d'Obama en baisse


AFP

La cote de popularité du président américain Barack Obama est passée en dessous de celle de son prédécesseur George W. Bush à la même période de son mandat, selon un sondage publié aujourd'hui par le quotidien USA Today.

--------

Eh oui, il fallait bien que ça arrive: Turquie, Iran, Couverture santé, Irak, Laicité, Guantanamo, Afghanistan, islamisme, approximation historique...ça fait bcp en peu de temps!

vendredi 17 juillet 2009

Un roman en 3700 tweets

WASHINGTON (AFP) - Un écrivain américain, qui n'avait trouvé aucun éditeur pour son premier roman, l'a publié sur Twitter, 140 caractères par 140 caractères, soit une vingtaine de mots à la fois, comme l'exige la règle stricte du site de micro-blogs.

Matt Stewart, romancier vivant à San Francisco, en Californie (ouest), a commencé à "tweeter" son roman intitulé "The French Revolution" mardi, jour de la Fête nationale française.
"Autant que je sache, je suis la première personne à publier tout un roman sur Twitter," écrit Matt Stewart sur son site internet, thefrenchrev.com.

Son livre "raconte l'histoire d'une famille de San Francisco qui invente sa place dans l'Histoire," explique-t-il.

L'auteur relève que mettre son livre sur Twitter est "une expérience sociologique" qui permet de "voir comment le monde réagit à une longue narration racontée en fragments".
Il reconnaît aussi qu'il n'avait pas trouvé d'éditeur pour son ouvrage.
Matt Stewart estime qu'il lui faudra à peu près 3.700 "tweets" pour mettre en ligne les 480.000 caractères de son livre.

"Je me doute bien que personne ne lira tous mes 'tweets'", écrit-il. Et pour les lecteurs plus conventionnels, l'écrivain offre son ouvrage sur Scribd.com ou pour 1,99 dollar sur le livre électronique Kindle du distributeur sur internet Amazon.

samedi 4 juillet 2009

Comment McDo a conquis la France




Slate.fr


La victoire la plus extraordinaire de la chaîne de fast-food.

(...)

300 points de vente ouverts après l'attaque de Bové

Pour sauvegarder une certaine France, José Bové, qui a démonté le McDonald's [de Millau] en 1999, s'est présenté à l'élection présidentielle. Mais il ne fera pas le poids face au Big Mac. Au premier tour, le 22 avril 2007, il finira bon dixième, avec à peine 1% des voix. McDonald's possède alors 1.100 points de vente en France, 300 de plus que quand Bové a décidé de laminer la malbouffe avec son tracteur. Le groupe sert quotidiennement plus d'un million de personnes en France, et le chiffre d'affaires annuel y augmente deux fois plus vite qu'aux Etats-Unis. Mais le plus sidérant est encore qu'en cette année 2007, la France est devenue le deuxième marché le plus juteux pour McDonald's, devancée uniquement par le pays qui a accouché de la fast food. Bref, Bové est écrasé dans les grandes largeurs.

Mais aussi discutables soient ses méthodes, difficile, pour un francophile amoureux de bonne chère, de ne pas se sentir un minimum solidaire. Quand on voit McDonald's comme une verrue sur le sol américain, le voir en terre française fait l'effet d'un peep show planté au milieu du Vatican; dans la guerre entre roquefort et Chicken McNuggets, j'ai choisi mon camp.

(...)

Les Français se sont rendus à McDonald's et à la malbouffe* de leur plein gré, pour y accourir en masses toujours plus nombreuses. La victoire du cheeseburger n'est pas le fruit d'un complot diabolique ourdi par les Américains pour renverser la culture culinaire française. Non, l'ennemi est venu de l'intérieur, et pas seulement en ce que les Français étaient plus que consentants, mais aussi et surtout parce que les architectes de la stratégie McDo en France sont français.

Le principal architecte (ou bulldozer, selon le point de vue où l'on se place) est Denis Hennequin, Parisien de 49 ans entré chez McDonald's en 1984 juste après ses études de droit. A l'époque, la chaîne se relance en France, après une tentative d'installation infructueuse dans les années 1970, pour cause de désaccord entre la maison mère et les franchises françaises. D'abord assistant manager, il passe ensuite chargé de la formation et du recrutement, puis se voit confier la direction régionale de Paris, avant d'être nommé PDG de McDonald's France en 1996. Les huit années suivantes, il mène la barque à travers la tempête Bové, puis conforte solidement la croissance et l'expansion de la chaîne.

McDo dirigé par un Français

Hennequin accomplit de telles merveilles qu'en 2004, il devient vice-président de McDonald's Europe, puis président un an plus tard, et se retrouve à la tête de plus de 6.000 restaurants répartis dans 40 pays et employant 250.000 personnes. Avoir durablement ancré la présence du clown Ronald en France est une prouesse, et l'homme est donc pressenti pour diriger le siège, à Chicago. Un Français au poste suprême de McDonald's: la pilule serait amère d'un côté de l'Atlantique comme de l'autre.

Le groupe salue unanimement l'audace de ce dirigeant, notamment pendant la crise Bové. A la prudence, aux méthodes délicates et à la recherche du compromis, Hennequin a préféré la provocation pour répondre à la provocation. En 2001, McDonald's France lance ainsi une campagne promotionnelle qui repose sur Astérix, l'irréductible Gaulois préféré des Français, dont les épaisses moustaches ont inspiré les bacchantes de Bové.

La même année, Hennequin dégoupille une grenade encore plus agressive en inscrivant l'enseigne McDo au Salon de l'agriculture. Ses collègues s'inquiètent fort de la réception qui va leur être faite: «Tout le monde disait qu'on allait se faire lyncher», se souvient Eric Gravier, vice-président de McDonald's France, dans le groupe depuis longtemps. Les craintes sont telles que tous les panneaux ont été réalisés en trois exemplaires, au cas où le stand serait bombardé de fumier.

Mais Hennequin n'en démord pas: McDonald's France se fournissant à 75% en produits français, il veut, dans cette bataille médiatique, forcer les agriculteurs français qui applaudissent hypocritement Bové à reconnaître qu'ils réalisent un important volume d'affaires avec McDo. Le pari est particulièrement osé, mais Hennequin sent qu'il est en position de force, et pas uniquement vis-à-vis des agriculteurs. Car si le grand public français applaudit Bové aussi, la reconnaissance du ventre et du porte-monnaie vont certainement à McDonald's.

L'effet TVA

Et dans cette histoire, le porte-monnaie pèse lourd. McDonald's attire d'abord les étudiants désargentés, bien sûr, mais dans un contexte de chômage élevé et d'économie déprimée, l'enseigne draine toutes sortes de population. Les retraités, par exemple, comptent parmi ses plus fidèles clients. Chez McDo, on mange pour pas cher, et d'autant moins que ses restaurants ont été officiellement enregistrés comme des points de vente de restauration à emporter. Or, la TVA appliquée sur les produits de ces établissements est de 5,5%, contre 19,6 % pour les restaurants «gastronomiques», ce qui alloue (1) à McDonald's un avantage supplémentaire face aux brasseries, bistros et autres cafés.

Il est étrange que les politiques français, que l'on supposerait pourfendeurs de la mondialisation et défenseurs du patrimoine culinaire de leur pays, accordent une telle faveur fiscale à une chaîne américaine de hamburgers. Cette différence de traitement a toujours consterné les chefs, les propriétaires de restaurant et les autres intervenants de la gastronomie française. Comme le résume l'ancien chef deux étoiles André Daguin, qui a présidé l'Union des métiers de l'industrie hôtelière [jusqu'en 2008] : «Soit le gouvernement souhaite que nous ayons les meilleurs restaurants du monde, soit il ne le souhaite pas.»

Ce qui ulcère particulièrement Daguin et d'autres chefs français est que McDonald's profite de la TVA à 5,5% en tant que point de vente à emporter, alors qu'une écrasante majorité de ses clients mangent sur place. Car les Français fréquentent les McDo comme ils fréquentent les bistros: ils viennent, ils mangent et ils s'attardent à table. Comme Gravier l'expose habilement: «Les Français vont chez McDonald's à la française; c'est de la nourriture rapide, d'accord, mais pas trop rapide quand même.»

Les Français dépensent plus que les Américains

Les études menées par la chaîne le confirment: les Américains vont plus souvent chez McDonald's que les Français, à toute heure, souvent seuls, et ils choisissent l'option à emporter 70% des fois; les Français y dépensent plus d'argent que les Américains, y viennent plus souvent en groupe et y mangent à 70 % à l'heure du déjeuner ou du dîner. «En France, il y a toute une culture autour de la nourriture. Les repas ne sont pas un geste alimentaire, ils sont un geste social», conclut Gravier.

Tout l'art de la chaîne a justement consisté à caresser les Français dans le sens du poil, un aspect que je réalise pleinement lors de la visite du McDonald's des Champs-Elysées en juin 2007. Je fais partie d'un groupe de journalistes guidés par Jean-Pierre Petit, successeur de Hennequin à la tête de McDonald's France. Ils nous a conviés dans ce McDo-ci pour nous présenter le dernier-né de l'enseigne en France: le McCafé, section à part entière qui propose lattes, macchiatos et autres cafés élaborés, avec tartes aux fruits, macarons* et autres douceurs bien françaises. Le groupe envisage d'ouvrir des McCafé dans tout le pays, et l'adresse des Champs-Elysées héberge l'un des tout premiers. Certains journalistes s'empressent de commander des boissons chaudes et des pâtisseries, mais moi, on ne m'y prendra pas: on reste quand même chez McDonald's. C'est alors que Petit, qui sert une tournée de macarons, insiste pour que je goûte. J'en prends un à la pistache. Pas mal, me dis-je, mais ce n'est pas un Ladurée. Comme s'il lisait dans mes pensées, Petit précise: «Nos macarons viennent de chez Holder, le groupe propriétaire de Ladurée.» Touché*.

* En français dans le texte

Mike Steinberger

jeudi 25 juin 2009

Justice de retour avec Quentin Tarantino

Selon son label Because Music, le duo electro (têtes à claques) frenchie Justice fera prochainement son retour sur la scène musicale internationale par l'intermédiaire du cinéma. Gaspard Augé et Xavier de Rosnay sonoriseront avec la chanson Genesis la bande annonce du prochain film de Quentin Tarantino Inglorious Basterds. Ce titre servira de premier single au nouvel opus de Justice dont la sortie n'a pas été encore annoncée.

Les bande-annonces de Inglorious Basterds seront lancées le 1er juillet 2009. Le film, quant à lui, sortira le 19 août 2009. A suivre...

http://www.izdi.com/article.cfm?IZDI_article_id=107179

New-York: "un tour en enfer" pour cinq Français

Ces cinq touristes français n'oublieront pas de sitôt leur arrivée à New York.

Mardi matin, à 11 heures, les touristes français sont arrivés à l'aéroport JFK, par un vol Air France.

Une fois à l'extérieur de l'aéroport, un homme leur a proposé de monter dans un van, en leur précisant qu'il s'agissait d'un taxi.

Les policiers de l'aéroport ont été intrigués par le manège de cet homme.

Les policiers ont contrôlé le van au moment où le chauffeur quittait l'aéroport avec les cinq Français à bord.

Au moment où l'un des policiers a tenté de retirer la clé de contact, le chauffeur a accéléré et renversé un policier, précise Le Parisien.

Puis le taxi clandestin a pris la fuite, poursuivi par plusieurs voitures de police.

Plusieurs kilomètres après, le taxi a heurté un camion postal dans les quartiers est de New York.

Le chauffeur et son associé se sont alors jetés en marche hors de leur véhicule.

Les policiers les ont interpellés, quelques secondes plus tard.

Dans le New York Post, Gwen, 27 ans, dit que "c'est allé très très vite, la voiture faisait des zigzags en permanence".

Estelle, 26 ans, ajoute:

"Nous avons prié et crié pendant toute la durée de la poursuite. Dieu nous a entendus. C'est un miracle que nous ayons survécu".

Un policier new-yorkais a comparé ces dix kilomètres de poursuites à un "tour en enfer".

samedi 6 juin 2009

Sarko et les "Stazunis"

(...)

Nul doute que, pour ce 65e anniversaire de l’opération Overlord, Barack Obama, maître dans l’art du discours et féru d’histoire, voudra marquer de son empreinte sa visite au cimetière de Colleville-sur-Mer où reposent les boys tombés sur les sables en juin 1944. Paradoxalement, c’est Barack Obama qui recevra Nicolas Sarkozy dans le Cotentin et pas le contraire. En effet, le lieu de la commémoration, les 9 386 tombes sur un terrain en surplomb de la plage d’Omaha Beach, occupe une concession que la France a offerte aux Etats-Unis. Cette visite du président français en « territoire américain » dans le département de la Manche résume les agacements diplomatiques qui ont précédé le voyage du chef d’Etat en France. Souvenons nous que l’Elysée souhaitait que les deux hommes se rencontrent en Normandie dès le mois d’avril, lors du premier voyage officiel de Barack Obama en Europe, entre le sommet du G20 à Londres et celui de l’Otan à Strasbourg. Refus de la Maison-Blanche. Dans les semaines qui ont suivi, Paris n’a cessé d’annoncer la venue du successeur de George W.Bush à la commémoration du Débarquement. Silence prolongé de la Maison-Blanche.

La Maison-Blanche met plutôt l’accent sur le discours du Caire

Quand, il y a moins d’un mois, Washington a fini par confirmer sa présence le 6 juin, l’annonce a été mêlée au reste du programme du voyage. Et les médias américains se sont beaucoup plus appesantis sur l’étape en Egypte que sur celle de Normandie. Comme on l’a vu, l’avant-veille de son arrivée en France, Barack Obama a prononcé au Caire un discours très attendu à l’adresse du monde musulman, une des priorités de sa politique étrangère au moment où il tente de relancer un processus de paix au Proche-Orient et de tendre la main à l’Iran. Puis il s’est rendu en Allemagne, à Dresde et dans l’ancien camp de concentration de Buchenwald. Aurait-il voulu minimiser la portée de la rencontre normande qu’il ne s’y serait pas pris autrement. En outre, lundi 1er juin, le porte-parole de la Maison- Blanche, Robert Gibbs, a malicieusement exprimé le souhait de voir la reine d’Angleterre invitée aux commémorations, relançant ainsi la polémique lancée par le quotidien londonien Daily Mail, réputé proche du palais royal. Une requête fort embarrassante pour le protocole français.

Ces petites tensions avec Paris s’ajoutent à celles qui émaillent les quatre premiers mois de la présidence Obama. Elles ont commencé avant même l’installation de Barack Obama à la Maison-Blanche. A quarante-huit heures de son investiture, le 18 janvier, lors d’une réunion sur la guerre de Gaza à Charm el- Cheikh, Nicolas Sarkozy, tout auréolé de ses succès à la tête de l’Union européenne suggère la tenue d’une conférence de paix au Proche-Orient avant la fin juin. Mais le nouveau locataire de la Maison-Blanche ne l’entend pas de cette oreille. Il a son propre agenda, déploie sa propre équipe dans la région et ignore la proposition française. Les sommets d’avril n’ont pas non plus laissé l’impression d’une harmonie parfaite. Tantôt, c’est Nicolas Sarkozy qui a arraché à son homologue américain des engagements sur la régulation financière ou les paradis fiscaux. Tantôt, c’est Barack Obama qui s’est vu opposer une fin de non recevoir quand il a demandé des renforts français en Afghanistan. Sans oublier les deux discours consécutifs de Prague et d’Ankara, qui ont beaucoup énervé Paris. Dans le premier, le président américain a parlé de désarmement nucléaire total, englobant ipso facto la force de frappe française. Dans le second, il a demandé à l’Union européenne d’admettre la Turquie en son sein, une prière sèchement rejetée par Nicolas Sarkozy.

Obama renforce les liens des Etats-Unis avec l’Afrique et l’Asie

En outre, à la mi-avril, devant une poignée de parlementaires conviés à l’Elysée, le président français s’est laissé aller à décrire Barack Obama avec condescendance – « Il est élu depuis deux mois et n’a jamais géré un ministère de sa vie » – et ses propos n’ont pas dû ravir la Maison-Blanche quand l’ambassade des Etats-Unis les a transmis à Washington…

Plus généralement, alors que George W.Bush représentait encore une génération d’Américains attachés à l’Europe, Barack Obama, lui, appartient à celle de la mondialisation pour laquelle la Chine et les puissances émergentes (Inde, Brésil, Turquie...) sont aussi importantes que le Vieux Continent. Entre un père kenyan, et une enfance en Indonésie puis à Honolulu, sa biographie personnelle le pousse aussi à orienter différemment les relations internationales des Etats-Unis, notamment à renforcer les liens avec l’Afrique et l’Asie.

Entre George W. Bush et Barack Obama, Nicolas Sarkozy doit parfois se demander s’il a gagné au change. Lui qui se veut le chef de l’Etat qui réconciliera les Français avec les Etats-Unis a troqué un président américain au sommet de l’impopularité, détesté en France, mais soucieux d’enterrer la hache de guerre, contre un président star admiré tout autour de la planète, mais pas pressé de nouer des relations personnelles avec lui ni de faire des numéros de charme à la France.

http://www.lefigaro.fr/lefigaromagazine/2009/06/06/01006-20090606ARTFIG00094--une-amitie-t-oute-epreuve-.php

jeudi 28 mai 2009

I want my boulangerie back !

Pour éviter l’expulsion de ses mitrons français, une petite ville du New Hampshire se mobilise.

Il y a huit ans, lorsqu’une boulangerie* a ouvert dans la petite ville déshéritée de Colebrook (New Hampshire), non loin de la frontière canadienne, personne ne donnait plus de quelques jours de survie à l’établissement. Mais Le Rendez-vous, avec ses luisantes poutres apparentes, sa petite musique de Vivaldi, ses canapés moelleux et ses vieux coucous, n’a pas tardé à attirer les gens du cru mais aussi les visiteurs qui, tous les après-midi, se sont arraché croissants aux amandes et tartes aux pommes.

Aussi, la nouvelle, qui s’est répandue en avril, de la disparition prochaine de la boulangerie – non pas à cause de la crise économique, mais parce que l’ambassade des Etats-Unis en France refusait de renouveler le visa de la propriétaire – a-t-elle soulevé un tollé. Les bureaucrates de Washington, disait-on à Colebrook, avaient décidé que l’affaire ne rapportait pas assez pour justifier une décision favorable. Toute la population s’est donc mobilisée. “Nous avons perdu assez d’activités comme ça”, a protesté Steve Colby, 71 ans, mécanicien à la retraite. “Ça suffit !”

Les habitants de Colebrook ont alors écrit à l’ambassade américaine à Paris. Ils ont fait pression sur leurs élus pour qu’ils soutiennent leur cause. Ils ont signé par centaines une pétition et l’ont envoyée aux diplomates en poste à des milliers de kilomètres de là. Leur argument : la boulangerie ne gagne peut-être pas grand-chose, mais elle apporte beaucoup à la population. C’est un lieu de rencontres qui, en plus, prouve qu’une petite entreprise aussi inattendue qu’une boulangerie française peut prospérer dans la ville.

“C’est incroyable, ce qu’ils ont fait pour moi”, se réjouit Verlaine Daeron, 51 ans, ancienne infirmière reconvertie dans la boulangerie. Son dossier de demande de visa à l’ambassade américaine à Paris contenait 1 kilo de lettres de gens de la région. “C’est vraiment une ville très, très sympa.” Le 20 mai, alors que courait la rumeur d’une bonne nouvelle et que des personnes inquiètes se rassemblaient au Rendez-vous, Marc Ounis, l’associé de Mme Daeron, souriant, les bras croisés sur sa tenue blanche de boulanger, leur a donné la réponse qu’ils attendaient : la boulangerie resterait ouverte. “Yeah”, s’est exclamée Linda Tase, sautant de joie et battant des mains, “j’avais tellement peur que vous partiez !”

Dans un entretien téléphonique avec sa mère, qui vit en banlieue parisienne, Verlaine Daeron s’est dite abasourdie par le large soutien dont bénéficie sa boulangerie. Qu’aurait-elle fait si elle n’avait pas obtenu le visa ? “Je l’ai, tout va pour le mieux.” Elle espère retourner dans les tout prochains jours à Colebrook, dans l’appartement qu’elle partageait avec Ounis au-dessus de la boutique, afin de pouvoir de nouveau confectionner ses madeleines au chocolat.

* En français dans le texte.

Boston Globe

vendredi 24 avril 2009

USA-Europe: Bienvenue à la World Company !



Marianne

A quelques semaines des européennes, Jean-Luc Mélenchon a trouvé son thème de campagne : Bruxelles serait le cheval de Troie de Washington à travers un projet de Grand Marché Transatlantique unifié à horizon 2015. Pur fantasme? Pas si simple.


Certes, l’information fait surface opportunément à quelques semaines des européennes par la grâce d’un Jean-Luc Mélenchon, tête de liste du Front de gauche, mais jusqu’ici difficile de dire qu’elle avait suscité la curiosité des rédactions.

Invité à s’exprimer sur RMC face à Jean-Jacques Bourdin le 21 avril dernier, Mélenchon a déclaré qu’il y a « quelques mois le parlement européen avait voté, socialistes inclus, la décision que oui, en effet, on ferait un grand marché transatlantique dérégulé sans droits de douane et sans barrières à la circulation des capitaux et des marchandises. Vous le saviez ? »
Bourdin avoue son ignorance. Nulle volonté de lui jeter la pierre, nous étions jusqu’ici tout aussi ignorants que lui de ce projet de Grand Marché Transatlantique, sorte de World Company en pleine efflorescence.


L’affaire remonte en fait à avril 2007 (déjà) avec la création du Conseil économique Transatlantique, un organisme créé entre les Etats-Unis et l’Union Européenne pour « coordonner l'harmonisation des réglementations et normes, et permettre l'intégration économique transatlantique ». L’accord a été signé à la Maison Blanche par le président américain George W. Bush, le Président du Conseil de l'UE Angela Merkel et le président de la Commission européenne José Manuel Barroso.

Depuis, la coopération Transatlantique a fait du chemin. Lors des sommets UE-USA, sous couvert d’échanges fructueux sur le changement climatique, la sécurité énergétique, la promotion de la paix, on apprend que des discussions étaient réservées afin d’évaluer l’état d’avancement des travaux du CET, notamment sur « des solutions performantes en matière de lutte contre le protectionnisme ». Entre autres exemples.

Le 26 mars dernier, à l’occasion du vote du rapport sur « L’état des relations transatlantiques suite aux élections aux Etats-Unis », le parlement répétait son exigence de mise en place d’une zone de libre-échange transatlantique unifiée à horizon 2015. Certains députés européens espéraient même 2010… Le rapport a été adopté par 503 voix contre 51, donc avec l’assentiment, comme le souligne Mélenchon, du Parti socialiste européen (PSE).


Dans un grand « mouvement des alignés », le parlement fait aussi allégeance à l'OTAN en tant que « pierre angulaire de la sécurité transatlantique ». Autant de nouvelles preuves d’une incapacité structurelle de l’Europe à exister en tant qu’espace politique.

Réduite à la fonction de laborieuse machinerie d’harmonisation réglementaire, l’Europe a renoncé à toute ambition politique : des institutions dignes de ce nom, un impératif militaire, pourquoi pas définir un jour des frontières définitives ? Bref, tout ce qui fonde une identité. Le chemin sera long.
D’autant plus, si à peine échafaudé, le pas très mobilisateur projet européen se désagrège déjà dans une zone de libre-échange qui le dépasse et n’a pour autre horizon qu’un jumelage avec l’Oncle Sam.

Il lui restera alors toujours la possibilité comme, disait le philosophe Marcel Gauchet, « de se contenter du rôle de continent des retraités de l’histoire, confits en remords vains et en moralisme sénile ».

jeudi 23 avril 2009

Le drapeau tricolore fait frémir les forbans

Face aux pirates somaliens, les forces hexagonales sont intervenues de façon énergique. Un exemple que les Etats-Unis pourraient suivre…


Dans les ports poussiéreux du Puntland somalien, les boucaniers modernes, armés de kalachnikovs, se méfieraient, dit-on, du drapeau français. En tout cas, ils devraient. A trois reprises en un an, des pirates somaliens se sont emparés de bateaux de plaisance ayant à bord des passagers et des équipages français. Et, chaque fois, y compris il y a quelques semaines [avec l’abordage du voilier le Tanit, le 4 avril dernier], les Français ont négocié, gagné du temps (allant même jusqu’à payer une rançon), puis attaqué. La réaction française est aujourd’hui si bien connue des pirates somaliens que “dans le Puntland, on parle d’éviter l’‘option française’”, déclare John S. Burnett, auteur de Dangerous Waters [Eaux dangereuses], une étude sur la piraterie moderne, écrite en 2002 et d’une remarquable prescience. “Ils savent que les commandos français les trouveront, poursuit Burnett, et que ­certains de ces gars-là sont des durs à cuire”. A sa connaissance, les Somaliens n’ont jamais attaqué un navire marchand sous pavillon français.

Les Etats-Unis pourraient tirer les leçons des méthodes françaises. D’ailleurs, peut-être est-ce déjà le cas. Lors du sauvetage spectaculaire de Richard Phillips, le capitaine du cargo Maersk Alabama, le dimanche de Pâques, les Américains ont eu recours à des tactiques très proches de celles des Français.

(...)

Newsweek

http://www.courrierinternational.com/article/2009/04/23/le-drapeau-tricolore-fait-fremir-les-forbans

lundi 20 avril 2009

Entrepreneurs: France's Newest Export

Entrepreneur' means little in France

Start-up hopefuls find a friendlier business environment in the U.S. than in their homeland, which favors larger employers.


NEW YORK (Fortune) -- An e-mail message with the provocative subject line, "Entrepreneurs: France's Newest Export," arrived at Fortune's offices one March evening at about 6:30 pm Eastern Time. (That's 12:30 am Paris time.) "More and more U.S. technology companies are founded by French entrepreneurs," it read.

France, of course, is well known for many of the finer things in life -- its cuisine, its wines, its culture -- but it is not notorious for its prowess in technological innovation.

As it turns out, there are some 400 to 500 French companies operating in California's Silicon Valley, according to French trade groups, among them are Talend, a data integration company founded in France in 2005 which now has offices in Los Altos, Calif. (and the UK, Germany, Belgium) and boasts clients such as Yahoo!, Virgin Mobile, Honda, Sony and the United Nations. VirtualLogix, a French virtualization software start-up based in Silicon Valley, has received financing from Cisco Systems, Intel and Motorola. Qualys, another privately held company offering network security software as a service to companies such as eBay, Cisco and Hewlett Packard, was started by two French entrepreneurs and is now based in Redwood Shores, Calif.

But international business experts suggest these success stories may be a result of -- despite the word's French origin -- unfriendly conditions for entrepreneurs.

"Overall France has been much more friendly to big firms than it has been to start-ups," says Isabelle Lescent-Giles, an associate professor of international business at San José State University whose studies compare business cultures in Europe, U.S. and Asia. "Launching a start-up in France is like playing Russian roulette in some ways."

Failure is not tolerated in French business culture as it is in the U.S., Lescent-Giles says, and both the legal and social consequences of bankruptcy are much more dire in France. The government dominates the economy, and the business elite is almost exclusively recruited from the elite schools, the Grandes écoles.

When the rogue trader Jérôme Kerviel, for example, lost $7.2 billion in the stock market for one of France's largest banks, Société Générale, last year, many local commentators seemed more puzzled by the fact that Kerviel -- who had not attended any of the elite schools -- had managed to make it to the trading floor in the first place, rather than by his ability to lose so much money without anyone noticing.

All this has created a culture of steady careers in big firms rather than of risky innovation in start-ups.

Indeed, some French entrepreneurs have moved to the U.S. in order to seek their fame and fortune in technology, including Eric Benhamou, a serial entrepreneur and an ex-CEO of Palm, and Jean-Louis Gassée, a one time president of computer products at Apple and the founder of Be Inc., the creator of Be operating system.

The business world may see more entrepreneurs coming out of France in coming years, but only because the newest generation of young adults -- sometimes known as millennials or Generation Y -- in general tend to be more interested in start-ups and less keen to work in large institutions.

The young French are no exception: They are much more international than the previous generations and are clearly more prone to starting their own companies.

Another factor may help fuel French entrepreneurship: France traditionally produces a lot of engineers who excel in mathematics and graphics, two skill sets that play into some of the hottest areas in tech right now: gaming and algorithm-driven programming (think Google and other search engines).

But some of the French companies making it in the Valley say they are only now reaping the efforts of years of hard work, aided, in part, by a close-knit network of French executives in the tech industry.

Talend is one of the companies benefiting from such ties. In January it secured $12 million in its third round of investments, going against the economic tide. The round brought in more than just money -- one of the main investors was the global investment giant Balderton Capital, and one of its general partners, Frenchman Bernard Liautaud, joined Talend's board.

The current economic downturn is of course challenging the French companies as well, even though the crisis has been slower to arrive in France. But the biggest advantage the French entrepreneurs might have vis-à-vis their American counterparts might be the lessons learned from their own culture.

After all, if a start-up has managed to survive the French business culture, making it in the U.S. might not be so hard after all.