lundi 31 août 2009

La prise régulière d'aspirine nocive pour les personnes en bonne santé

Grande coutume américaine...


AFP

Les personnes en bonne santé qui prennent de l'aspirine au quotidien en pensant prévenir les accidents cardiovasculaires ne font qu'accroître le risque d'hémorragie, selon une étude britannique publiée lundi. Cette étude, intitulée Aspirin for Asymptomatic Atherosclerosis (AAA), ne conteste pas les bienfaits de l'aspirine, par son effet anticoagulant, pour les patients présentant des risques cardiovasculaires. Mais elle s'inquiète de la consommation régulière d'aspirine par des personnes en pleine santé.
"Nous savons que les patients présentant des symptômes de maladies artérielles, telles que l'angine de poitrine, l'attaque cardiaque ou l'attaque cérébrale, peuvent réduire les risques en prenant une faible dose d'aspirine chaque jour", a expliqué le professeur Peter Weissberg, directeur médical de la British Heart Foundation, qui a aidé à financer l'étude. Mais "les conclusions de cette étude sont en accord avec nos recommandations actuelles selon lesquelles les gens qui n'ont pas été diagnostiqués pour une maladie artérielle ou cardiaque et ne présentent pas de symptômes ne devraient pas prendre d'aspirine parce que le risque d'hémorragies peut s'avérer plus important que les bienfaits", a-t-il ajouté.
Cette étude a été conduite par le professeur Gerry Fowkes de l'université d'Edimbourg et a été présentée ce week-end au congrès de la Société européenne de cardiologie à Barcelone en Espagne. Elle a porté sur 3.500 hommes et femmes, âgés de 50 à 75 ans, sans antécédents cardiovasculaires, à qui l'on a donné quotidiennement soit 100 mg d'aspirine soit un placebo, et qui ont été surveillés médicalement pendant huit ans. S'il n'y a eu aucune différence dans le nombre d'attaques cardiaques et cérébrales, ou d'accidents cardiovasculaires, des saignements sont apparus pour 2 % des personnes consommant de l'aspirine et seulement 1,2 % de celles prenant le placebo. Les pathologies cardiovasculaires ont fait 17,5 millions de morts dans le monde en 2005, soit 30 % du total, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

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