vendredi 29 juillet 2011

France et États-Unis, les pires pays pour les taux de dépression

La dépression toucherait plus de personnes dans les pays riches que dans les pays pauvres, selon une première étude à utiliser des mesures standardisées pour comparer les taux de dépression dans différents pays.

Evelyn Bromet de l'Université Stony Brook (New York), en collaboration avec des chercheurs de 20 centres dans le monde, ont analysé les données d'une vaste étude de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) dans laquelle 90 000 personnes de 18 pays ont été interrogées. Ces résultats sont publiés dans la revue BioMed Central Medicine.

Pour être considérés comme ayant vécu un épisode de dépression majeure, les répondants devaient avoir présenté 5 de 9 symptômes, selon les critères du DSM IV.
Dans les pays ayant des revenus élevés, les taux de personnes ayant déjà vécu un tel épisode dans leur vie étaient les suivants (moyenne de 15 %):

France: 21 %
Etats-Unis: 19,2 %
Pays Bas: 17,9 %
Nouvelle Zélande: 17,8 %
Belgique: 14,1 %
Espagne: 10,6 %
Israël: 10,2 %
Italie: 9,9 %
Allemagne: 9,9 %
Japon: 6,6 %

Dans les pays ayant des revenus faibles ou moyens (moyenne de 11 %):

Brésil: 18,4 %
Ukraine: 14,6 %
Colombie: 13,3 %
Liban: 10,9 %
Afrique du Sud: 9,8 %
Inde: 9 %
Mexique: 8 %
Chine: 6,5 %

Certains aspects étaient transculturels: partout dans le monde, les femmes étaient deux fois plus susceptibles d'avoir vécu une dépression, et la perte d'un(e) conjoint(e), suite à une séparation ou un divorce, était l'un des facteurs majeurs.

Les différents groupes d'âge semblaient différemment affectés selon la richesse des pays. Les personnes âgées dans les pays à revenu élevé avaient généralement des taux de dépression moins élevés que les plus jeunes, tandis que la tendance était inversée dans plusieurs pays pauvres.

Les raisons de la différence de prévalence de la dépression dans les pays pauvres et riches demeurent mal comprises.

http://www.psychomedia.qc.ca/depression/2011-07-28/prevalence-dans-le-monde-oms

vendredi 22 juillet 2011

NBA Lock-out

Toujours ahurissant de donner de grandes leçons (insultes) de "communists" et autre "socialists" alors que:
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Lock-out: Pas de négociations avant août

Le lock-out NBA, en vigueur depuis le 1er juillet dernier, ne sera pas réglé tout de suite. Selon CBSSports.com, les joueurs et propriétaires de franchises n'ont pas prévu de s'asseoir ensemble autour de la table des négociations avant le mois d'août. C'est dans ce contexte que la ligue nord-américaine a dévoilé en début de semaine le calendrier de la saison 2011-12, censée débuter le 1er novembre prochain...

Rappel: Vers un lock-out en 2011

Le syndicat des joueurs NBA a indiqué que ces derniers devraient bien faire grève l’été prochain.
«Je pense qu’il est très probable qu’il y ait un lock-out et je m’y prépare car je ne vois pas d’autre alternative pour le moment», a expliqué lundi Billy Hunter, le président de l’association des joueurs NBA. Il est même «sûr à 99%» que ces derniers feront grève l’été prochain. Les joueurs NBA sont opposés au futur accord sur les salaires qui devraient voir leurs émoluments diminuer. La NBA avait connu un lock-out en 1998. Les équipes n’avaient disputé que 50 matches des 82 de saison régulière.

www.sport24.com
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Ceci dit, les joueurs ont bien raison de faire grève, ils sont sur-exploités, sous-payés et exercent un métier obligatoire qu'ils devront gérer bien après leurs 35 ans...

Et souvenons-nous de la grêve des scénaristes: http://franceusa.blogspot.com/2008/07/back-in-ussr.html

samedi 16 juillet 2011

LE FRANÇAIS QUI A SAUVÉ CHRYSLER

Olivier François, avec l’aide d’Eminem, a fait repartir les ventes de la marque.

Le voilà en passe de rééditer aux Etats-Unis l’exploit de Carlos Ghosn au Japon. Quand, en octobre 2009, Olivier François s’installe dans son fauteuil de P-DG de Chrysler, à Auburn Hills dans le Michigan, la marque est en état de mort clinique. Petit dernier des « Big Three » derrière General Motors et Ford, le groupe vient de déposer le bilan – une première pour un grand constructeur américain. Nissan n’en était pas là quand Renault l’a racheté en 1999. Aujourd’hui contrôlé par Fiat, le constructeur américain vient de renouer avec les bénéfices (116 millions de dollars au premier trimestre 2011, une première depuis 2006) et de rembourser les 6,6 milliards de dollars de prêts publics accordés par le président Obama. L’artisan de ce succès, c’est Sergio Marchionne, l’Italien patron du groupe Fiat. Mais l’homme qui le met en musique, c’est Olivier François, qui cumule de nombreuses fonctions au sein du groupe, dont celle de directeur marketing.

SEIZE NOUVEAUX MODÈLES

Né à Paris voilà quarante-neuf ans, il a du mal à trouver ses mots quand il parle la langue de Molière, qu’il ne pratique plus guère. « On ne m’a jamais reproché ma nationalité mais, lorsque je suis arrivé à Auburn Hills, avec une vingtaine de “Fiat boys”, les employés nous regardaient comme si on débarquait de la planète Mars », sourit-il. Comme le rachat de Nissan par Renault, l’acquisition de Chrysler par Fiat a suscité du scepticisme. Dans les années 90, le constructeur américain avait été repris par l’allemand Daimler-Benz, avant d’être revendu à perte. « Mais, contrairement au propriétaire de Mercedes, nous savons produire de ­petites et moyennes voitures, qui manquent dans la gamme Chrysler. Et nous ne nous sommes pas ­comportés en conquérants. Nous avons juste voulu rallumer le feu sacré de cette boîte, comme nous l’avions fait en 2004 avec Fiat, qui allait très mal. »

Depuis début 2010, Olivier François a lancé 16 nouveaux modèles, fait le ménage chez ses concessionnaires et recouru à un marketing agressif. Autrefois, il ressuscita Lancia grâce à Carla Bruni. Il l’avait convaincue de devenir l’égérie de la marque, ce qui ne fut pas aisé, car l’idée était inédite. « Mais nos valeurs de luxe écolo et accessible à tous étaient conformes à sa vision des choses. » Pour relancer Chrysler, il a fait appel au chanteur Eminem, l’enfant de Detroit, berceau de l’automobile américaine, aujourd’hui sinistré. Dans le spot de pub, le rappeur vante les qualités de la métropole. La campagne fait un carton : en six mois, les ventes ont bondi de 21 %. Comme Carlos Ghosn, Olivier François passe sa vie dans les avions. Il partage son temps entre Auburn Hills et Turin. Le week-end, il enchaîne les réunions avec Sergio Marchionne. Ses enfants, qui habitent à Milan, il les voit deux fois par mois, au mieux. Comment gère-t-il cet emploi du temps fou ? « C’est simple, je dors moins de cinq heures par nuit. Et je suis divorcé. Heureusement ! »

http://www.parismatch.com/Actu-Match/Economie/Actu/Le-Francais-qui-a-sauve-Chrysler-313441/

I love you France

THE NEW YORK TIMES

Amoureux de l'Hexagone, l'historien et auteur américain David McCullough revient, à l'occasion du 14 juillet, sur les liens qui unissent les deux pays, de Tocqueville à la Seconde Guerre mondiale.


A l’issue de l’arrestation à New York de Dominique Strauss-Kahn, alors directeur du Fonds monétaire international (FMI), certains en ont profité pour remettre en question les relations franco-américaines. Certes, nous ne verrons sans doute jamais nos rues pavoisées aux couleurs de la France un 14 juillet pendant que La Marseillaise retentirait sur nos ondes, mais nous n’ignorerions pas à ce point cette date si notre mémoire ne nous faisait défaut. Car les liens qui unissent les Etats-Unis et la France sont plus importants et infiniment plus intéressants que ne le savent la plupart d’entre nous.

N’oublions pas que la guerre qui a donné naissance à notre nation, notre guerre pour l’indépendance, aurait fort probablement mal fini sans le soutien financier et militaire massif de la France, tant sur terre que sur mer. Lors de la reddition décisive des Britanniques à Yorktown, par exemple, l’armée française sous les ordres de Rochambeau était plus nombreuse que la nôtre, dirigée par Washington. Le commandant britannique, Cornwallis, s’est retrouvé pris au piège et sans d’autre solution que de déposer les armes parce qu’une flotte française était entrée dans la baie de Chesapeake au moment opportun.


Le traité crucial qui a mis fin à la guerre d’indépendance, par lequel le roi Georges III reconnaissait les Etats-Unis comme "libres, souverains et indépendants”, a été signé à Paris. Le plan de notre nouvelle capitale sur le Potomac a été dessiné par un ingénieur français, Pierre-Charles L’Enfant. La première grande statue de notre premier président a été l’œuvre d’un sculpteur français, Jean-Antoine Houdon. La première étude fondatrice réalisée à notre sujet en tant que peuple, La Démocratie en Amérique, l’a été par un historien français, Alexis de Tocqueville. Publiée en 1835, elle reste un des ouvrages les plus avisés jamais écrits sur nous.

Il est vrai que nos relations avec la France n’ont pas toujours été de tout repos. Les tensions liées à un imbroglio diplomatique, "l’affaire XYZ", débouchèrent en 1798 sur un véritable conflit naval sans déclaration de guerre, qui aurait pu dégénérer en affrontement à grande échelle si le président John Adams n’avait su garder son sang-froid. Mais les avantages de nos liens avec la France dépassent de loin toutes les aspérités rencontrées. Grâce à l’achat du territoire de Louisiane, la taille de notre pays a plus que doublé. La statue de la Liberté, un de nos symboles les plus chers, est un cadeau de la France.

Les noms français sont légion en Amérique, villes et Etats, lacs et cours d’eau : Baton Rouge, Des Moines, La Nouvelle-Orléans, Saint-Louis, Terre Haute, la Louisiane, le Vermont, la rivière Au Sable, le lac Champlain. Plus de neuf millions d’entre nous ont des origines françaises. Plus d’un million d’élèves américains apprennent le français, ce qui en fait la langue la plus souvent étudiée dans nos écoles, après l’espagnol.

Les temps ont beau changer, nous sommes toujours très ostensiblement amateurs de tout ce qui est français. Nous nous habillons de vêtements, de dentelles, de chemises françaises, dépensons des petites fortunes en parfums et sacs français. Nous adorons les portes-fenêtres, que nous appelons des “portes françaises”, et les fromages français. Nous avons fait des frites, les "French fries", un plat national, et depuis des lustres, nous avons pour tradition de lever des flûtes de champagne français lors des grandes occasions.

Et il y a une autre raison pour laquelle la France devrait occuper une place de choix dans notre souvenir et dans nos cœurs. Elle a été le théâtre de plus de grands moments de notre Histoire, et sa terre sert de sépulture à plus d’Américains qu’aucun autre pays dans le monde, à part le nôtre. Pendant la Première Guerre mondiale, plus de deux millions de soldats américains ont servi “là-bas” [Over There, titre d’une marche militaire américaine]. Pendant la Seconde Guerre mondiale, 800 000 soldats américains de la génération suivante se sont battus en France. En tout, plus de 60 000 Américains sont enterrés sur le sol français, en Meuse-Argonne, en Normandie et dans neuf autres cimetières militaires. Et 14 246 Américains reposent dans celui de Meuse-Argonne. Les rangées de pierres tombales sont un spectacle qu’il ne faut jamais oublier.

Si j’aime la France et ai beaucoup d’estime pour les amis que j’y compte, je ne suis pas non plus un francophile invétéré. Mais en tant qu’Américain, je pense qu’il est grand temps de renouer avec le respect et l’affection entre nos deux pays, sur tous les fronts et avec la meilleure volonté du monde. En ce qui me concerne, le 14 juillet, j’ai levé une ou deux flûtes de Veuve Cliquot, et du fond du cœur, je me suis écrié : “Vive la France !*”

Note :* En français dans le texte.

samedi 9 juillet 2011

Le jour où Steve Jobs a failli devenir français

Le Point.fr

Steve Jobs s'offrira-t-il une propriété en France ?

À l'automne dernier, Steve Jobs a manqué d'acheter une des plus belles propriétés du Lubéron. Des proches du patron d'Apple - dont sa femme - se sont rendus sur place. La demeure provençale, dénommée le château de Sannes, se situe au coeur d'un parc de 55 hectares, où se trouvent des vignes et des oliviers. Pour y accéder, on traverse un chemin bordé de cerisiers et de cyprès. Le bâtiment principal, qui date du XVIIe siècle, comprend sept chambres, une piscine intérieure et une autre extérieure. Il jouxte un pigeonnier, un moulin, une plantation de truffes et un grand jardin à l'anglaise.

Mais l'achat ne s'est finalement pas fait, et la propriété est toujours en vente autour de 25 millions d'euros. Son actuelle propriétaire lady Hamlyn est la veuve de Paul Hamlyn, un éditeur britannique dont la famille a quitté l'Allemagne pour l'Angleterre dans les années 1930. "L'épisode a été évoqué de manière informelle en préambule d'un conseil municipal. C'est sûr que cela aurait été une bonne nouvelle pour nous !" explique la maire Monique Barnouin. Cette habitante de Sannes depuis 49 ans s'est engagée dans un programme de revitalisation du village de 165 habitants. Steve Jobs craquera-t-il pour une autre propriété ? À ce jour, le créateur de la firme à la pomme ne possède pas de maison dans le sud de la France, à la différence de Bill Gates et de Paul Allen, les deux cofondateurs de Microsoft : chacun est propriétaire d'une villa près de Nice.

Déjà, par le passé, le destin de Steve Jobs a manqué de croiser celui de la France. L'épisode est relaté par Jacques Attali dans Verbatim. À la date du 21 février 1985, l'ancien conseiller du président François Mitterrand écrit : "Jean-Jacques Servan-Schreiber appelle des États-Unis. Dimanche prochain, il doit assister à San Francisco à la fête que donne Steve Jobs (le génial fondateur d'Apple) pour son trentième anniversaire. Il voudrait lui offrir de la part du président un décret de naturalisation française, ou quelque chose d'autre, mais un cadeau prestigieux ! Le président hausse les épaules." Ce jour-là, si Mitterrand avait trouvé l'idée judicieuse, Steve Jobs aurait ajouté un passeport français à ses papiers américains.

jeudi 7 juillet 2011

Loic Needs To Get His Head Out Of His Silicon Valley

I have the hugest respect for Loic Le Meur. Years before anyone was organising a major tech conference in Europe (outside of the dull corporate IT ones) Loic was charging ahead with first Les Blogs, which became the juggernaut of Le Web. It’s the biggest tech event in Europe (although, now not the only one, which I will touch upon later). When he moved to the Valley a few years ago, he continued with Le Web and brought the A-listers of the Valley back with him to Paris, France. We are all grateful to him for shining that light.

That said, with the greatest respect, I’m going to have to call him out following his interview with Andrew Keen yesterday.

His characterisation of Europe as a market entirely stuffed with clone startups is, well, obtuse, to put it mildly. I’ve even helped develop the startup rally at Le Web a couple of years ago and I simply don’t recall any blatant clones even getting through to the competition. This would be hard if all we had was clones.

What I think has happened – and it’s not really his fault – is that Loic has simply been unable to track what has been happen day to day. Interestingly, there is someone who tracks day to day what is happening with startups and VCs in Europe and he even happens to be on the TechCrunch staff. So maybe one day you may even see my mug opine about the scene in glorious technicolour video. We shall see.

Suffice it to say, asking around amongst European VCs and startups about Loic’s opinion produces a visceral response.

Olaf Jacobi as Venture Capital Investor in Munich chimes in: “Some copy-cats don’t make a pattern. In most cases technology counts. We don’t have a single copy-cat in our portfolio.”

Ciaran o’Leary, of Early Bird Venture Capital in Berlin concurs. “20 out of 23 of our portfolio companies have no US peer (or are older than US peer) and a international user / revenue base.”

Entrepreneur Iqbal Gandham in the UK: “I just can’t see why people have to go on about Europe and america, and who is best, who really cares. Loic Le Meur should add up all the money thrown by VC’s in the USA and see how much was wasted ($41mn for Color)”.

Of course there are drawbacks. Less VC, and fragmented markets.

As London-based but US-born entrepreneur Geoffrey McCaleb says “I can’t tell you how many times I’ve spoken with VC backed companies that had no plans to hit the US market, mainly because they were “satisfied” with penetrating all of Europe…. Funding is also (once again) an issue… But just to keep things balanced, the US has a lot to learn from us in terms of internationalization and mobile. There is a lot of exciting and vibrant things going on in mobile just here in London, let alone the rest of Europe.”

So sure, there are still a few VCs out there who don’t think big. Sure, we don’t have one big fat homogenized market like the US. That doesn’t mean we can’t THINK globally or about hitting the US FROM Europe. And it doesn’t mean the entrepreneurs who DO want to think big don’t find the VCs they like.

More to the point: Jan Horna, a technology entrepreneur and founder of ConcertIn believes “Loic can hardly keep up with the EU startup ecosystem if he moved to the Valley. He describes the situation that was 5yrs ago.”

And that, my friends is the problem. When did Loic move to the Valley? About five years ago. So to be portrayed as being intimately acquainted with the European tech scene is, frankly, a stretch.

It is clear there is a market for clones, just as there is a market in the US (remember Plurk’s copying of Twitter?). Facebook clone StudiVZ in Germany was mentioned by Loic. But does anyone seriously write about them any more? Maybe the odd local German blog. But the tech scene in Germany, and especially in Berlin where I have been spending time, has moved on and grown up and the wider, NEW European scene is entirely unlike the clone scene of old.

In fact all over Europe I see young entrepreneurs in their 20s taking their innovation cues from the Valley mindset and creating brand new things. There has been an explosion in accelerators, co-working spaces, and increasing numbers of ventures investors looking at 500 Startups and similar investment models and doubling down on many different investments.

None of these people – and I have observed it close hand – are ever out to lunch for hours on end. Across Europe, entrepreneurs are burning the night oil to create startups which DO go global from day one, and DO aim at both international US markets. I’ve seen it with my own eyes.

And the clones? Well, certainly we at TechCrunch Europe just don’t bother with them – and – outside of Groupon knock offs – they are getting thinner on the ground anyway .

One of the problems with the “clone” charge is that it is really far more specifically aimed at two startup factories in Berlin. The Samwer Brother’s Rocket Internet has done astoundingly well at producing clones of US companies. Look at My City Deal (sold to Groupon) and Wimdu – an AirBnB clone. Is that their fault? If the US equivalents had launched in Germany properly, they’d never have to worry. But the Samwers have it down to a fine art. To a lesser extent, Team Europe Ventures has also produced clones, but not quite as blatantly.

But across the rest of Europe, these clone factories are much harder to find – and what you will find, if you take the trouble, is real innovation.

Angry Birds? Helsinki.

Moshi Monsters, valued at $200m recently? London.

Soundcloud, the recent Ashton Kutcher investment? Berlin.

Spotify? Stockholm.

Jolicloud? Paris, Loic’s stomping ground.,

Withings? Paris.

European startups – and for this I would lump in Londoners and Berliners who are very much rocking this – are also really doubling down on a typically European theme: music, culture, art, fashion, games. Check out EDITD, Songkick, Wooga, artfinder, stylistpick, LYST.

You want science? How about mendeley.

Disruptive financial tech? Try opengamma.

Advertising and media? tbone, skimlinks, struq.

Camera apps? You gotta have camera apps!

Because Instagram and Camera+ and Hipstamatic are not clones are they? They are competitors! Of course!

So here’s some more: Lightbox and Eyeem (London and Berlin as it happens).

Big, quality tech conferences? Let’s see now I’m sure I put them here somewhere. Ah yes, Dublin Web Summit (1,000 people), F.ounders, Founders Forum, DLD, GeeknRolla, TheNextWeb, Lift, The Next…

And finally….

Seesmic? Oh, did we forget? I’m so sorry!

Guys, Seesmic is built in Romania. Biz dev is in the Valley, I gather. Not sure who heads it up…

Let’s just check… Was it Seesmic which was sold to Twitter for about $40m recently? No, it was Tweetdeck, run out of London. Last I checked that was somewhere in Europe. And not a clone. In fact, I seem to recall a product called Seesmic adopting a very similar ‘columns’ format after Tweetdeck’s appearance. All healthy competition though. Not cloning at all!

So, are Europeans learning from the US? Sure they are.. Lean startups. Minimum Viable Product. You name it. We read English, guys. Do you read Turkish? Or maybe Arda Kurtsal, the guy they call the Arrington of Turkey and contributor to TechCrunch Europe? Because he reads you… Can you call a guy in Moscow and find out what’s hot? I can. Do you know one of the biggest Facebook games comes out of Belgrade in Serbia? Yeah, that.

And can US startups learn anything from Europe? How about scaling internationally and working across dev teams between places like Kiev, Paris, London and Estonia? Have you tried that? Or building something in an old culture where failure is looked down on? The new European entrepreneurs – the ones that grew up while Loic was in the Valley – deal with that every day. And you know what? They don’t care.

But in truth – and I am sorry to have to break this to you – Europe is not a country. It’s a region. And there are lots of variations….

Indeed, parts of Europe – right now the UK in the main – have realised the benefits of fair use copyright law and are putting it into action. But let’s not talk about France, where three strikes and you’re out is considered even too lenient – Ironic given Paris held the recent eG8 Forum. French entrepreneurs either deal with that or ignore it and build globally. Job done.

Is it harder to startup here? Get real. One thing the European Union has bean good for is that it has meant you can put a Limited Company into the UK or Ireland, you get a dev team where they are good and affordable (like Seesmic) and you put biz-dev in the Valley and hire Americans. Pretty soon people won’t even know you were from Europe. And, like, who cares anyway?

The old way of dominating one country first is the kind of thing young entrepreneurs today literally laugh out loud at.

And they simply ignore the European Union – it’s edicts on cookie laws or whatever go largely unnoticed. They just build.

But yeah, let’s go on TechCrunch TV and trash European startups.

And BTW, hey everybody, you too can go to Le Web.

Enjoy! I daresay I won’t get invited now…


http://eu.techcrunch.com/2011/07/07/loic-needs-to-get-his-head-out-of-his-silicon-valley/