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Steve Jobs s'offrira-t-il une propriété en France ?
À l'automne dernier, Steve Jobs a manqué d'acheter une des plus belles propriétés du Lubéron. Des proches du patron d'Apple - dont sa femme - se sont rendus sur place. La demeure provençale, dénommée le château de Sannes, se situe au coeur d'un parc de 55 hectares, où se trouvent des vignes et des oliviers. Pour y accéder, on traverse un chemin bordé de cerisiers et de cyprès. Le bâtiment principal, qui date du XVIIe siècle, comprend sept chambres, une piscine intérieure et une autre extérieure. Il jouxte un pigeonnier, un moulin, une plantation de truffes et un grand jardin à l'anglaise.
Mais l'achat ne s'est finalement pas fait, et la propriété est toujours en vente autour de 25 millions d'euros. Son actuelle propriétaire lady Hamlyn est la veuve de Paul Hamlyn, un éditeur britannique dont la famille a quitté l'Allemagne pour l'Angleterre dans les années 1930. "L'épisode a été évoqué de manière informelle en préambule d'un conseil municipal. C'est sûr que cela aurait été une bonne nouvelle pour nous !" explique la maire Monique Barnouin. Cette habitante de Sannes depuis 49 ans s'est engagée dans un programme de revitalisation du village de 165 habitants. Steve Jobs craquera-t-il pour une autre propriété ? À ce jour, le créateur de la firme à la pomme ne possède pas de maison dans le sud de la France, à la différence de Bill Gates et de Paul Allen, les deux cofondateurs de Microsoft : chacun est propriétaire d'une villa près de Nice.
Déjà, par le passé, le destin de Steve Jobs a manqué de croiser celui de la France. L'épisode est relaté par Jacques Attali dans Verbatim. À la date du 21 février 1985, l'ancien conseiller du président François Mitterrand écrit : "Jean-Jacques Servan-Schreiber appelle des États-Unis. Dimanche prochain, il doit assister à San Francisco à la fête que donne Steve Jobs (le génial fondateur d'Apple) pour son trentième anniversaire. Il voudrait lui offrir de la part du président un décret de naturalisation française, ou quelque chose d'autre, mais un cadeau prestigieux ! Le président hausse les épaules." Ce jour-là, si Mitterrand avait trouvé l'idée judicieuse, Steve Jobs aurait ajouté un passeport français à ses papiers américains.
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