mardi 30 octobre 2012

Les merveilles du multiculturalisme à l'américaine

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Au tribunal où elle travaille, elle entend les protestations des justiciables noirs qui estiment "injuste" d'être jugés par la magistrate blanche dont elle est l'assistante. Et elle connaît de près les ambiguïtés de la "barrière de la couleur", puisque son compagnon, né en République dominicaine, est perçu par les Noirs-Américains comme un frère de couleur... jusqu'au moment où ils entendent son accent hispanique.

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Barack Obama, né d'une mère blanche et d'un père noir, s'est toujours défini comme "noir".

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http://www.lemonde.fr/international/article/2012/10/30/nous-les-peuples-des-etats-unis_1783140_3210.html 

samedi 27 octobre 2012

Lors de la bataille d'Aboukir, le capitaine du Tonnant montre un courage inouï.

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Enfin, il arme un navire, s'élance sur l'océan, mais son bon coeur lui fait porter secours à des Portugais, avant d'apporter des vivres aux habitants d'une des îles du Cap-Vert. Il en est bien mal récompensé puisque son équipage est décimé par une épidémie. Par la suite, il est fait prisonnier au Brésil, et jeté en prison à Lisbonne en 1793. Libéré, il ne peut plus revenir en France, car la Révolution fait la chasse aux aristos. Alors, Dupetit-Thouars passe les trois années suivantes à rechercher le passage du Nord-Ouest censé contourner l'Amérique par le nord. Il finit par y renoncer, avant de retourner en France, prête à l'accueillir pour le réintégrer dans la marine qui a fort à faire. En 1796, le voilà promu chef de division. Il prend le commandement du Tonnant en mai 1798, juste avant d'appareiller pour l'Égypte avec l'escadre de Bonaparte.

C'est ainsi que Dupetit-Thouars se retrouve au mouillage dans la rade d'Aboukir avec le reste de la flotte. Si Nelson les surprend dans cette position, ça pourrait être très dangereux, mais quand il insiste pour lever l'ancre afin d'affronter l'ennemi en pleine mer, l'amiral Brueys ne l'écoute pas. Le 1er août 1798, les navires français se retrouvent donc dans une position désespérée face aux canons de l'amiral britannique. Autant dire que Dupetit-Thouars se bat comme un lion. Il demande à son équipage de clouer son pavillon sur le mât pour bien montrer qu'il combattra jusqu'à la mort. Le Tonnant affronte trois vaisseaux anglais à coups de canon. Il commence par mettre hors de combat le HSM Majestic. Pour autant, la flotte anglaise prend le dessus. Bientôt, le Tonnant se retrouve seul pour affronter une meute de navires ennemis. Une grêle de boulets laboure son pont. Le combat dure toute la nuit. 


Les uns après les autres, les vaisseaux français sont dévastés. Le Tonnant est l'un des derniers à résister, cerné par l'Alexander, le Swiftsure, le Theseus et le Leander. Un boulet emporte un bras de Dupetit-Thouars, qui roule au bas de son banc de quart. Refusant de quitter son poste, il se relève, se fait poser un garrot et reprend le commandement. Comme on le disait à son époque : "La douleur ne peut rien sur son âme de fer." Une nouvelle volée ennemie balaie le pont. Cette fois, Dupetit-Thouars y laisse les deux jambes. Croyez-vous que cela le décourage ? C'est mal le connaître. Le coureur sud-africain Oscar Pistorius lui envoie un tweet d'encouragement. Le vaillant capitaine français fait placer un baril de son sur la dunette, dans lequel il se fait déposer par ses hommes. Luttant contre la douleur, il donne encore quelques ordres. Mais sa vie s'en va avec son sang. Avant d'expirer, il lance d'une voix forte : "Équipage du Tonnant, n'amène jamais ton pavillon !" Selon son dernier désir, son corps est balancé à l'eau. Les requins qui tournent autour du navire se plaignent de la portion congrue.
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Bien qu'ayant perdu son mât et son gouvernail, le Tonnant parvient à s'éclipser dans la nuit sans se rendre à l'ennemi. L'honneur est sauf. Mais le vaisseau ne va pas bien loin. Il s'échoue sur une plage égyptienne, où les Anglais le retrouvent quelques jours plus tard, abandonné. Le destin du Tonnant ne s'arrête pourtant pas là. Il est renfloué par les Britanniques, qui l'incorporent dans leur flotte sous le nom de HMS Tonnant. Il combat sous les ordres de Nelson à Trafalgar, puis sert de navire amiral durant la guerre anglo-américaine de 1812-1815. C'est à son bord que, le 14 septembre 1814, l'Américain Francis Scott Key, venu négocier avec les Anglais, aurait écrit les paroles de l'hymne national américain, The Star-Spangled Banner, en hommage à l'acharnement des soldats américains à défendre leur bannière étoilée lors du bombardement de Baltimore. Enfin, dernière aventure du Tonnant : en 1815, il fait partie du convoi britannique amenant Napoléon à Sainte-Hélène.

http://www.lepoint.fr/c-est-arrive-aujourd-hui/1er-aout-1798-les-trois-membres-arraches-par-un-boulet-dupetit-thouars-poursuit-le-combat-01-08-2012-1491662_494.php

jeudi 18 octobre 2012

Heureux comme un patron de start-up en France

LE MONDE

(...) Nous sommes au "Camping", un "accélérateur" de start-up qui a pris ses quartiers il y a dix-huit mois au 2e étage du Palais Brongniart, l'ex-Bourse de Paris. "Le concept, c'est celui d'une classe prépa pour entrepreneurs. La sélection à l'entrée est digne d'une grande école, deux cents dossiers pour douze projets élus. Les équipes ont six mois pour affiner leur projet et trouver des financements", explique Oussama Ammar, qui sert de papa poule à ces apprentis patrons. Ces dernières semaines, il les a accompagnés, de Londres à Berlin, pour qu'ils exécutent leurs premiers pas face à des investisseurs européens et américains.

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"Nous voulons recréer l'écosystème de la Silicon Valley, avec son émulation incroyable. On s'oblige à parler anglais, afin d'avoir une approche globale", explique Alice Zagury, à l'origine du Camping. Elle s'est inspirée du "Y Combinator", le plus prestigieux accélérateur californien, d'où sont sortis DropBox et AirBnB, deux services très populaires.

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Jusqu'à présent, il fait plutôt bon créer sa start-up en France. "De Dominique Strauss-Kahn [ministre de l'économie dans le gouvernement de Lionel Jospin] en 1997, jusqu'au PLF, il y avait un consensus des politiques de gauche comme de droite pour oeuvrer en faveur des start-up, avec des statuts comme la jeune entreprise innovante [exonérations fiscales], Oseo [la banque publique des PME], l'ISF-PME [qui permet de réduire son impôt de 50 % des montants investis dans une PME] ou le crédit impôt recherche", estime Philippe Collombel, du fonds Partech.

L'Hexagone peut d'ailleurs compter sur des fonds expérimentés, comme Partech (mais aussi Idinvest, Apax) qui ont continué à irriguer le secteur après l'éclatement de la bulle Internet, en 2000. "Une quinzaine de fonds de capital-risque financent environ un millier de start-up et injectent 200 à 300 millions d'euros par an dans le numérique", selon Philippe Collombel. "L'industrie française est l'une des meilleures au monde", juge Christophe Bavière, le président d'Idinvest. Et de citer tous les domaines où un petit "Frenchy" est parvenu à se faire un nom aux côtés du leader anglo-saxon : Dailymotion face à YouTube, Viadeo derrière LinkedIn, Deezer sur les talons de Spotify...

"Ce qui marche bien, c'est le e-commerce, avec des concepts comme Vente-privée et le luxe", relève Roxanne Varza, qui a un temps dirigé la version française de Techcrunch, un site d'actualité des start-up qui fait référence aux Etats-Unis. Autre atout de l'Hexagone : ses "serial entrepreneurs". La première génération a commencé avec le Minitel, s'est lancée dans le numérique à la fin des années 1990, et a surmonté la bulle. C'est celle des Marc Simoncini (iFrance, Meetic), Jacques-Antoine Granjon (Vente-privée), Patrick Robin (Imaginet, 24h00), Xavier Niel... Vingt ans plus tard, ils jouent les "business angels" auprès des plus jeunes : PriceMinister, Dailymotion, Criteo, ou Deezer.

En amont enfin, l'Hexagone compte nombre d'écoles de très bon niveau. Et des villes comme Paris, qui a déjà financé 70 000 mètres carrés pour des pépinières d'entreprises (à loyers modérés). "C'est une des priorités de notre mandat", insiste Jean-Louis Missika, l'adjoint au maire de Paris pour l'innovation. Il assure que 1 800 jeunes pousses ont pris racine en Ile-de-France, contre 1 200 pour Londres, la grande rivale. Sans oublier des hubs régionaux très actifs comme Lille, Rennes ou Toulouse, qui vient de lancer son propre Camping.

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Faut-il, dès lors, s'inquiéter d'un départ massif de créateurs, spectre agité par les "pigeons" ? "

Dans la Silicon Valley, les ingénieurs coûtent 150 000 dollars l'année, trois fois plus qu'ici. Et la taxation des plus-values de cession y tourne autour de 45 % [contre 34,5 % actuellement en France] ! Franchement, on y va une semaine par trimestre, cela suffit", assure Oussama Ammar. "En France, j'ai ma famille et le réseau des grandes écoles", renchérit Alexandre Point, le polytechnicien de Fleex.

Pour Arthur Lenoir, de Jellynote, "notre partenaire Deezer est dans le Sentier, à deux pas. Les éditeurs de Guitar Pro, un logiciel d'édition de partitions, à Lille, à une heure de train". "Aux Etats-Unis, il y a une telle concurrence entre sociétés que, pour exister, on dépense des sommes folles en relations publiques", complète Tariq Krim, fondateur de JoliCloud, une des figures du Net hexagonal.

"Ce qui nous gêne, c'est surtout qu'en France les lois changent tout le temps. C'est très déstabilisant pour convaincre les fonds d'investissement anglo-saxons, qui restent les plus importants dans la high-tech", regrette Alice Zagury. "Rien ne fait plus peur que l'instabilité quand on investit sur dix ou douze ans", confirme le capital-risqueur belge Fred Destin, associé chez Atlas Venture. De ce point de vue, le PLF, qui prévoyait de taxer jusqu'à 62 % les entrepreneurs cédant leur société, a porté un rude coup au système. "Les entrepreneurs ont eu le sentiment d'un manque de considération", peste Denis Lucquin, associé du fond Sofinnova.

En tout cas, les "start-upeurs" sont des pragmatiques. Aussi bien pour donner vie à leurs idées - lancer un concept en quelques jours sur le Net, prendre note d'un échec, recommencer aussi sec - que pour les financer. "Les gens de l'Internet n'ont pas d'attaches. S'il faut partir, ils déplacent juste leurs Macbooks", affirme Jeremie Berrebi, qui gère Kima Ventures depuis Israël. "Regardez Skype, c'est fascinant. Le siège est au Luxembourg, les comptables en Suisse, les commerciaux en Italie, les fondateurs à Londres", relève Oussama Ammar.

Le futur est peut-être déjà ailleurs. Par exemple, à Berlin, nouveau spot branché des jeunes patrons. "On trouve des lofts pour 1 000 euros par mois, on peut faire la fête tous les soirs", vante Tariq Krim. "Les boulots, on sait que c'est à nous de les trouver tout seuls. L'entrepreneuriat, il faut que nos politiques le comprennent, est en train de devenir le dernier ascenseur social", estime le jeune homme.

samedi 13 octobre 2012

Vincent Dureau, le père français de la Google TV

Cet homme donne des sueurs froides à la petite lucarne. Il est la bête noire des plus grandes chaînes de télé du monde entier. Sourire chaleureux et grande décontraction : à première vue, Vincent Dureau ne semble pourtant pas si terrifiant. A 52 ans, le père de la Google TV, qui vient de débarquer en France, ne devait pas s'attendre à soulever tant d'inquiétudes et d'acrimonie lorsque, en 2006, il proposa à Eric Schmidt, PDG de la firme de Mountain View, de s'attaquer au bon vieux poste. Lui, le Parisien tombé dans l'informatique par nécessité, réussit alors à convaincre la star du Web de s'intéresser au petit écran pour poursuivre son rêve : rendre la télévision intelligente et interactive.

"Vincent s'est taillé une solide réputation d'expert dans son domaine. Il fait aujourd'hui parti des rares Français à compter au niveau mondial tout en restant très accessible et d'une gentillesse extrême", souligne le libraire Guillaume Decitre, qui le connaît depuis le début des années 1990. Crâne dégarni, physique sec, le quinquagénaire plein d'énergie s'est installé sur la côte ouest des Etats-Unis voilà déjà plus de vingt-cinq ans. C'est là qu'il a noué de solides amitiés et rencontré son épouse, une Américaine d'origine chinoise, la peintre Celeste Chin. Au coeur de la Silicon Valley, ce créatif, expert ès logiciels, a pu laisser libre cours à son talent, jusqu'à porter sur les fonts baptismaux son bébé, la Google TV. Pour lui, c'est une évidence : seul le puissant moteur de recherche a les moyens d'aiguiller les téléspectateurs au travers des millions de vidéos disponibles en ligne.

Sa toute nouvelle box ouvre la porte à un monde infini de films, jeux et applications en tout genre, au risque d'émietter l'audience des grands médias et de faire fondre une partie de leurs 193 milliards de dollars de revenus publicitaires. Le vieux royaume des médias et les jeunes barbares du Net Fan de séries - il adore Les Soprano et surtout Le Trône de fer -, Dureau aurait dû se douter qu'à l'image de cette fiction médiévale à succès, il allait se trouver au milieu d'intérêts opposant le vieux royaume des médias aux jeunes barbares venus du Net. Mais, après tout, ce nageur invétéré, grand compétiteur, aime les défis. Il a toujours surmonté les obstacles que la vie s'est chargée de mettre sur sa route. Comme en cette année 1982, celle de ses 22 ans, où une vague plus forte que les autres, en lui brisant une vertèbre, mettait fin à son rêve de devenir ingénieur agronome.

Après avoir perdu l'usage de ses jambes, le jeune homme doit se résoudre à changer ses plans. Ce sera l'informatique, et l'électronique, par hasard. "Il est arrivé comme stagiaire au début des années 1980 chez Thomson, se souvient son ami Régis Saint Girons, aujourd'hui à la tête du spécialiste de la télévision interactive, HTTV. C'était l'époque du plan informatique pour tous, nous avons travaillé ensemble à la création des ordinateurs MO5 et TO7, pour les écoles, puis du successeur, le TO16."

Quand le gouvernement stoppe le plan, Thomson ne laisse guère le choix à l'équipe : partir pour Los Angeles faire de la veille technologique ou quitter le navire. Dureau, qui ne peut alors se passer d'une infirmière, panique à l'idée de devoir voyager et de s'installer seul aux Etats-Unis. Mais l'envie de découvrir une autre culture et sa crainte de se retrouver sans emploi sont plus fortes : va pour l'expatriation.

Au pays de l'Oncle Sam, la fine équipe s'attaque à l'élaboration d'un disque compact pour le petit écran. "A l'époque, les CD musicaux se vendaient bien et nous souhaitions y joindre des images et de la vidéo", se souvient-il. Pour créer des CD interactifs, ancêtres des DVD, il faut compresser les données. "Vincent a eu l'idée d'appliquer cette technologie à la diffusion des chaînes", raconte Régis Saint Girons.

Avec l'appui de son employeur, Thomson, et de l'une des stars de la Silicon Valley, Sun Microsystems, Dureau et ses quatre collègues lancent la start-up OpenTV, dont il prend la responsabilité technique. Objectif : créer un logiciel de télévision interactive destiné aux grands bouquets payants. "Très rapidement des accords ont été signés avec DirecTV ou TPS en France", souligne Guillaume Decitre, représentant, à l'époque, les intérêts de Sun dans la société commune.

Pour vendre sa solution, l'ingénieur se fait globe-trotteur. Il sillonne la planète et franchit en dix ans la barre du million de miles (1,6 million de kilomètres) parcourus. Dès la fin des années 1990, OpenTV équipe 22 grands diffuseurs avec plus de 4,5 millions de boîtiers. Pendant ses vacances, l'infatigable voyageur retourne en France voir sa mère ou se rend en Chine, au Vietnam ou encore en Mongolie, où les infrastructures pour les paraplégiques sont pourtant inexistantes. "Son énergie est telle qu'on oublie très rapidement son handicap, explique Gilles Maugars, directeur adjoint des technologies de TF 1 et ancien de TPS. Il réalise des choses que nom- bre de personnes valides ne pourraient faire, c'est un personnage étonnant."

Avec le développement d'Internet à haut débit, notre homme voit une nouvelle opportunité se profiler. Ce ne sont plus seulement les réseaux satellites et le câble qui permettent de diffuser quelques chaînes mais le Web, désormais, qui propose une infinité de contenus. Dans son appartement de San Francisco, aucune chaîne américaine - contrairement à Internet - ne lui permet d'écouter des enregistrements du chef d'orchestre Pierre Boulez, ni de voir des documentaires sur l'expressionnisme allemand ou les films de Jacques Demy, dont il raffole.

Dureau parvient à convaincre les fondateurs de Google que le PC ne sera plus le seul appareil connecté à la Toile. Il leur propose de développer un produit centré sur le petit écran. "Dès le début, ils m'ont fait confiance, reconnaît-il. Eric Schmidt a des enfants qui regardent la télévision, mais veulent y retrouver les contenus auxquels ils ont accès sur leur mobile et leur PC." En 2006, une poignée d'ingénieurs est mise à sa disposition pour plancher sur le projet. "Son arrivée dans la firme de Mountain View en a surpris plus d'un, affirme son ami Patrice Peyret, ancien de Thomson.

Mais, après avoir fourni des outils aux chaînes de télé, Vincent voulait travailler pour une marque grand public et être reconnu." Cette même année, le moteur de recherche met la main sur une pépite à forte croissance, YouTube. L'ingénieur y ouvre sa propre chaîne : Danjunet s'adresse aux paraplégiques pour leur apprendre à se débrouiller seuls - prendre une douche, s'habiller ou se déshabiller, entrer dans une piscine... bref, tous les conseils qui lui ont tant manqué lorsqu'il perdit l'usage de ses jambes. Parallèlement, pendant quatre ans il travaille à mettre au point le premier téléviseur Sony doté des services du moteur de recherche. Compliquée à utiliser, entravée par les chaînes qui refusent d'y mettre leurs programmes, la première version de la Google TV, présentée en 2010, est un échec commercial.

Deux ans plus tard, la deuxième mouture voit le jour. Certes, elle n'a pas encore conquis les foyers français. En adepte des marathons - il a participé à plusieurs courses handisport avec sa chaise de compétition - Dureau sait bien que la route sera longue et que les obstacles sont encore nombreux. Mais cela ne lui a jamais fait peur. 

http://lexpansion.lexpress.fr/high-tech/vincent-dureau-le-pere-francais-de-la-google-tv_346176.html