dimanche 23 février 2014

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jeudi 13 février 2014

Aux Etats-Unis, la francophobie n'a pas disparu

Selon un sondage Gallup, la cote de la France aux Etats-Unis atteint 78 % d'opinions favorables. Un regain d'amour qui n'efface toutefois pas la vieille rancœur que nourrit la société américaine à l'encontre des Frenchies.
(...)
Comme je l'ai écrit dans The Atlantic dans un article paru en 2012 – inspiré par les commentaires politiques selon lesquels Mitt Romney avait commis une grave erreur en glissant, au détour d'une phrase, que la France était un pays agréable – l'hostilité des Américains à l'égard de la France et des Français est si profondément enracinée - et si déroutante - qu'elle a donné naissance à une microlittérature universitaire visant à en établir l'origine.
Il ne peut y avoir qu'un numéro un
Certains de ces travaux soutiennent que les éléments censés rapprocher la France et les Etats-Unis - des valeurs culturelles partagées, des régimes politiques quasiment identiques, un passé militaire commun au Vietnam et dans les guerres mondiales - ne font en réalité que creuser le fossé qui les sépare.
Les systèmes politico-culturels américain et français sont universalistes, ce qui veut dire que chacun de nous part du principe que son système est si parfait que le reste du monde devrait l'adopter. Et nos deux pays se posent en inventeurs et en champions de ces idéaux démocratiques. Or, il ne peut y avoir qu'un seul numéro un. Etant fondamentalement exclusifs, les postulats français et américains peuvent entraîner un sentiment très réciproque de rancœur et de dédain. La paternité de cette thèse dite "des deux universalismes" est attribuée aux universitaires français Pierre Bourdieu et Stanley Hoffman.
L'historien [français] Justin Vaïsse, à l'inverse, défend l'idée que c'est l'absence de communauté franco-américaine forte et soudée qui explique l'enracinement profond de l'hostilité antifrançaise des Américains. Si l'on éprouve aussi peu de honte à brocarder les Français, analyse-t-il, c'est parce qu'il n'y a pas grand monde qui en prendrait ombrage aux Etats-Unis.
Aucun événement ou dynamique ne peut expliquer cette hostilité curieusement tenace entre deux sociétés qui ont tant de points communs. Je suis toujours surpris de l'importance que l'on accorde aux efforts consentis par la France après la Seconde guerre mondiale pour concilier son passé de grande puissance et son nouveau statut nettement plus modeste. La France a été l'une des grandes puissances mondiales pendant plus de 200 ans, faisant jeu égal avec les empires britannique et ottoman, et a peut-être même été la plus grande l'espace de quelques années, aux grandes heures de l'époque napoléonienne.
La domination anglo-saxonne
La Seconde guerre mondiale et la disparition du colonialisme européen qu'elle a entraînée n'ont pas seulement humilié la France et affaibli son pouvoir. Ces événements ont également rebattu les cartes à l'échelle mondiale, reléguant la France à un statut de second ordre dont elle risque de ne plus jamais se défaire. La guerre froide a divisé la planète en deux blocs, l'Est et l'Ouest, cette dernière région étant dominée par la Grande-Bretagne et les Etats-Unis. La France voyait ces deux pays comme les deux facettes d'une même pièce anglo-saxonne ; à ses yeux, l'alliance occidentale n'était pas un partenariat d'égal à égal entre les puissances occidentales, mais une forme de domination du monde anglophone. L'Hexagone avait l'impression d'être dépossédé de son statut de grande puissance.
Ce qui l'a amenée à concevoir, dans les années 1950 et jusqu'au début des années 1970, une politique extérieure qui écartait délibérément les autres pays occidentaux, en particulier les Etats-Unis. En 1966, elle s'est retirée du commandement intégré de l'OTAN et a fait fermer le siège de l'organisation à Paris, déclenchant une crise au sein de l'alliance occidentale à une époque marquée par de vives tensions entre les deux blocs.
La France ne veut pas être un acteur de seconde catégorie
Elle a aidé Israël à mettre sur pied un programme nucléaire dans le dos des autres pays malgré les protestations insistantes des Américains. Charles De Gaulle a même qualifié le programme nucléaire français de "stratégie de défense dans toutes les directions" et a fait circuler ses ogives dans le pays en permanence, laissant ainsi entendre qu'il était prêt à s'en servir pour se "défendre" contre d'autres pays occidentaux.
Et le feuilleton a continué. Si la France ne pouvait pas reprendre possession de son statut passé, elle pouvait au moins faire savoir à ses citoyens et au monde qu'elle n'était pas un acteur de seconde catégorie à la botte d'un ordre occidental gouverné par les Etats-Unis et la Grande-Bretagne. Elle n'était peut-être plus une grande puissance, mais elle avait encore son propre pouvoir.
Le succès des saillies antifrançaises des Simpson n'est sans doute pas lié à l'hostilité des Américains vis-à-vis de la politique nucléaire française du général de Gaulle. Mais les quelque vingt années qui viennent de s'écouler, marquées par des tensions franco-américaines bien réelles et par les efforts volontaristes de la France pour se démarquer d'un ordre occidental dominé par les Etats-Unis, ont peut-être contribué à insinuer l'idée selon laquelle la France occupe une place véritablement singulière. Même s'il est probable que cette singularité ne soit pas celle que souhaitaient des gens comme De Gaulle. Or cette vision de la France pourrait perdurer.

http://www.courrierinternational.com/article/2014/02/13/aux-etats-unis-la-francophobie-n-a-pas-disparu?

mardi 11 février 2014

Obama went so far as to say that the U.S.-French alliance dating back more than two centuries, "has never been stronger."

U.S. President Barack Obama (R) and French President Francois Hollande address a joint news conference in the East Room of the White House in Washington, February 11, 2014. REUTERS/Gary Cameron
U.S. President Barack Obama (R) and French President Francois Hollande address a joint news conference in the East Room of the White House in Washington, February 11, 2014.
CREDIT: REUTERS/GARY CAMERON

(Reuters) - There were no "freedom fries" or any other remembrances from strained Franco-American ties in the past. Instead, it was dry-aged beef and plenty of bonhomie as President Barack Obama gave a lavish welcome to French President Francois Hollande.
Obama went out of his way to welcome Hollande at the White House on Tuesday, saying a few words in passable French, teasing the Frenchman for his formality and toying with the notion that U.S. ties with France are as close as they are with old ally Britain.
"It is always a pleasure to host Francois," Obama said at a joint news conference after wishing reporters a "bon apres-midi," which is French for good afternoon.
At a G8 summit at Camp David two years ago, Obama noted with a smile, "I was trying to make the summit casual, and Francois in true French style showed up in a necktie. We tried to get him to take it off."
Hollande was equally effusive, referring to "Mr. President, dear Barack."
The chumminess was not unexpected coming from two leaders who tend to see issues from the same leftward view. Obama went so far as to say that the U.S.-French alliance dating back more than two centuries, "has never been stronger."
Still, it was a noted difference from a decade ago when the Iraq war strained relations between the two countries, a time when "freedom fries" replaced French fries as a popular side dish in some American eateries.
"Let's just say that we've come a long way from 'freedom fries,'" said a senior Obama administration official.
Indeed, the menu for the state dinner featuring 350 guests in a heated tent on the White House South Lawn later on Tuesday will include dry-aged rib eye beef and American wines.
That Hollande showed up "tout seul," or all alone, was not talked about publicly. (...)
http://www.reuters.com/article/2014/02/11/us-usa-france-obama-hollande-idUSBREA1A24L20140211?