mardi 4 octobre 2011
$$$ – Mais comment le « Canard enchaîné » survit-il ? se demande le « Wall Street Journal »
Le Wall Street Journal, le quotidien américain économique de référence, propriété du patron de médias Rupert Murdoch, se penchait hier sur le mystère du modèle économique du "Chained Duck", le Canard enchaîné, hebdomadaire sans site Internet ni pub, au revenu net de 4,5 millions d'euros en 2010, pour un chiffre d'affaires de 30,6 millions.
Le pionnier du "pay wall" aux Etats-Unis, qui investit lourdement ces derniers mois dans la vidéo en ligne, interroge le rédacteur en chef du Canard, Claude Angeli (80 ans) sur sa stratégie Internet, et s'émerveille de se voir répondre : "On n'en a pas."
Il découvre avec étonnement un hebdomadaire en bonne santé financière, qui est "la propriété de ses journalistes et ne dépense pas un centime en marketing", et qui ne publie "pas de photographies en couleurs et n'a pas changé sa maquette depuis des décennies."
Las, précise le WSJ, il n'est pas certain que le modèle du Canard soit exportable à l'étranger : "Les journaux français ont un modèle économique atypique, dans lequel seulement 40 % des revenus viennent de la publicité, contre environ 73 % aux Etats-Unis", dit Matthieu Aubusson, spécialiste des médias chez PricewaterhouseCoopers. Ce qui signifie que "faire l'impasse sur la publicité est un sacrifice bien moindre en France que dans d'autres pays".
http://bigbrowser.blog.lemonde.fr/2011/10/04/mais-comment-le-canard-enchaine-survit-il-se-demande-le-wall-street-journal/#xtor=RSS-32280322
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