dimanche 27 janvier 2013

LINCOLN, BARBU SUR PROPOSITION D'UNE FILLETTE

Bedeau    Surtout porté dans l'Ile-de-France, le nom n'avait au moyen âge aucune connotation religieuse (sens apparu au XVIe siècle). Il désignait le plus souvent un officier de justice opérant dans une juridiction subalterne. Variante : Bedel (88, 22, 82 notamment).


Les représentations du président américain Abraham Lincoln, y compris au cinéma, le montrent souvent barbu, mais il ne le fut que durant les dernières années de sa vie. C'est suite à la lettre d'une petite fille de 11 ans nommée Grace Bedell lui suggérant de porter la barbe pour avoir plus de votes qu'il se décida à la laisser pousser, après lui avoir répondu personnellement.
Voici la lettre que lui a écrite Grace : "Dear Sir My father has just home from the fair and brought home your picture and Mr. Hamlin's. I am a little girl only 11 years old, but want you should be President of the United States very much so I hope you wont think me very bold to write to such a great man as you are. Have you any little girls about as large as I am if so give them my love and tell her to write to me if you cannot answer this letter. I have got 4 brother's and part of them will vote for you any way and if you let your whiskers grow I will try and get the rest of them to vote for you you would look a great deal better for your face is so thin. All the ladies like whiskers and they would tease their husband's to vote for you and then you would be President. My father is going to vote for you and if I was a man I would vote for you to but I will try to get every one to vote for you that I can I think that rail fence around your picture makes it look very pretty I have got a little baby sister she is nine weeks old and is just as cunning as can be. When you direct your letter direct to Grace Bedell Westfield Chatauque County New York I must not write any more answer this letter right off Good bye Grace Bedell". Lincoln lui répondit ceci : "Your very agreeable letter of the 15th is received - I regret the necessity of saying I have no daughters - I have three sons - one seventeen, one nine, and one seven years of age - They, with their mother, constitute my whole family - As to the whiskers, having never worn any, do you not think people would call it a piece of silly affectation if I were to begin it now? Your very sincere well wisher,A. Lincoln
http://www.secouchermoinsbete.fr/31759-lincoln-barbu-sur-proposition-d-une-fillette

mercredi 23 janvier 2013

L'élite face à son miroir

Du temps de George W. Bush, au moment de l'invasion de l'Irak et de la prise de position critique du président Chirac, un sport national avait vu le jour aux Etats-Unis. On appelait ça le «french bashing» - littéralement le dénigrement de la France. Tout ce qui venait de Paris était systématiquement critiqué, méprisé, éreinté, réprouvé.

 Est-ce le principe selon lequel la mode américaine finit toujours par débarquer ici ? Toujours est-il que la pratique sportive susdite a gagné les esprits d'une partie de l'élite nationale. A les en croire, tout ce qui vient de France est à jeter aux poubelles de l'histoire. 

Cette petite musique sournoise s'insinue par toutes les portes du débat public. Chaque semaine, dans son éditorial du Point, Franz-Olivier Giesbert dénonce«notre grande maladie nationale : l'autisme» qui cadenasse notre pays «dans l'archaïsme». Son alter ego de l'Express, Christophe Barbier, pense et écrit la même chose. De retour d'Asie, l'essayiste Philippe Labro explique : «La France manque d'électricité, de nerf, d'énergie, de stimulation.» Bref, elle est nulle. 

Ce ne sont là que quelques exemples, mais ils illustrent un phénomène ressemblant à l'exil intérieur, qui est au civisme ce que l'exil fiscal est au devoir du contribuable. 


On reproche parfois aux petites frappes de banlieues de vomir la Marseillaise, de n'exhiber le drapeau national que pour cracher dessus, et de ne jurer que par les valeurs héritées d'une version rabougrie de Hollywood : le fric, le machisme, la castagne. En y mettant les formes et l'apparence de la bonne éducation, des esprits se voulant émancipés appliquent les mêmes préceptes. 

Il suffit d'écouter les porteurs d'eau du Medef ou les prétendus experts du néolibéralisme flamboyant. Ils passent le plus clair de leur temps à tirer à vue sur le «modèle social» à la française, cette monstruosité héritée du Conseil national de la Résistance (CNR). Ils s'enthousiasment pour tout ce qui vient d'ailleurs, avec une préférence prononcée pour ce qui se fait de pire. 

Naguère, ils en tenaient pour le «modèle japonais», lorsqu'il était de bon ton de dire que les robots allaient remplacer les hommes. Aujourd'hui, ils encensent le «modèle allemand» en se gardant de rappeler qu'il s'agit d'une machine à créer des pauvres. Pas un jour sans qu'un journal ne somme François Hollande de devenir au plus vite le Gerhard Schröder à la française, autrement dit le clone de celui qui a mis la social-démocratie allemande au fond du trou. Les mêmes idéalisent le «modèle anglo-saxon», symbole de ce communautarisme de l'argent qui est leur marque de fabrique. 

Mais jamais on ne les entendra insister sur les atouts et les originalités d'un pays qui n'est tout de même pas un pion de seconde catégorie. Qu'il soit affaibli, nul n'en doute. Qu'il soit en voie de régression, c'est évident. Mais, si tel est le cas, c'est d'abord et avant tout en raison d'une classe dirigeante qui a choisi le camp de la démission et du renoncement. Finalement, l'élite voit la France à son image, et elle n'est pas reluisante. 

http://www.marianne.net/L-elite-face-a-son-miroir_a225854.html

lundi 21 janvier 2013

Erich von Stroheim

"If you live in France, for instance, and you have written one good book, or painted one good picture, or directed one outstanding film fifty years ago and nothing else since, you are still recognized and honored accordingly. People take their hats off to you and call you 'maître.' They do not forget. In Hollywood—in Hollywood, you're as good as your last picture."

vendredi 11 janvier 2013

Renvoyée pour avoir fait boire un verre de vin à ses élèves en France

AFP

Professeur de français dans un lycée privé huppé de New York, Danièle Benatouil avait accompagné un petit groupe d'élèves en France, en 2012. Elle avait prévu de leur faire boire un verre de vin, une "expérience culturelle indispensable", dit-elle. Prudente, Mme Benatouil avait demandé et obtenu une autorisation écrite de chaque parent, son établissement professant une stricte politique "zéro alcool".

L'âge légal pour boire de l'alcool à New York est de 21 ans. Malheureusement, les enfants avaient des téléphones portables, ils se sont filmés, ont montré les images à leurs amis, mettant plus en avant l'absorption d'alcool que "l'expérience culturelle". Les images sont arrivées sous les yeux de la direction, qui n'avait pas été mise au courant.

La professeure, qui enseignait à la Calhoun School depuis douze ans, a été renvoyée. Un juge a confirmé cette semaine ce renvoi, rapporte le quotidien New York Daily News. Dans le formulaire d'inscription au voyage, les élèves s'étaient engagés à respecter les règles de l'école. "Voire les enfants boire de l'alcool [sur les vidéos] était extrêmement pénible, considérant les exigences de notre école", a déclaré un des administrateurs de l'école, Laverne McDonald, durant le procès. Un courrier du 25 juin à l'enseignante stipule qu'elle a "volontairement ignoré la politique de Calhoun en matière d'alcool durant le voyage en France" et dénonce son comportement "insubordonné, grossier et inapproprié pendant et après l'entretien du 18 juin".

Au Daily News, Mme Benatouil a déclaré : "Boire un verre de vin avec un repas fait indéniablement partie de ce qu'il faut expérimenter de la culture en France. C'est tout à fait traditionnel – comme de manger un hamburger à New York." On ignorait que le hamburger était une spécialité de New York. Dans son jugement, le juge Shlomo Hagler a estimé que quand bien même elle avait obtenu l'autorisation des parents, Mme Benatouil "n'avait pas celle de la direction pour aller contre le règlement intérieur" de l'école, et que cette violation du règlement constituait une cause de licenciement. Elle a depuis retrouvé du travail ailleurs.