jeudi 27 juin 2013

Obama et le silence des bobos...

AFP
Washington — Le Sénat américain devait approuver jeudi une réforme historique de l'immigration qui, si elle était confirmée par la Chambre des représentants, conduirait à des millions de régularisations et à un renforcement exceptionnel des mesures de sécurité à la frontière avec le Mexique.
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En échange d'un processus de 13 ans au terme duquel les personnes en situation irrégulière pourront demander la naturalisation américaine, le plan prévoit le déploiement sans précédent de 20.000 agents supplémentaires le long des 3.200 km de frontière avec le Mexique, en plus des 18.000 déjà en place, consacrant l'agence de protection de la frontière comme la mieux dotée des agences civiles de sécurité de l'Etat fédéral -plus que le FBI.
La quasi-totalité de la frontière terrestre sera bordée de clôtures, même dans les zones les plus désertiques où les passages sont souvent mortels. Une partie des 2.000 km du fleuve Rio Grande sera également doublée de barrières.
Un arsenal paramilitaire de surveillance (caméras, détecteurs de mouvements, radars) aidera les policiers à détecter toute personne tentant de traverser la frontière. Des drones voleront jour et nuit.
Malgré l'austérité ambiante, les élus n'ont pas regardé à la dépense. Mais le coût faramineux de la réforme, 46 milliards de dollars dans les 10 premières années, soit une augmentation de moitié du budget actuel, sera en théorie absorbé par l'augmentation des recettes fiscales due aux régularisations. En sortant de l'ombre, les sans-papiers paieront plus d'impôts à l'Etat fédéral et participeront à la réduction du déficit.
Pour exclure du marché du travail les clandestins qui arriveraient encore à pénétrer la forteresse Amérique, le Congrès entend obliger tous les employeurs du pays à vérifier, via un système informatique fédéral, que leurs employés ont un permis de travail.
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Il sera plus facile aux doctorants, aux chercheurs, aux diplômés scientifiques d'universités américaines d'obtenir un permis de séjour permanent, également connu sous le nom de "carte verte", un sésame actuellement extrêmement difficile à décrocher. Et un système de points, au mérite, permettra l'attribution de plusieurs dizaines de milliers d'autres cartes vertes par an.
Mais la loterie de cartes vertes, dont profitent chaque année des dizaines de milliers d'Africains, serait supprimée selon ce plan.
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