While we might have found it revolutionary that we can listen to music on our phones, it turns out this is nowhere near a recent invention. 19th century Paris was jamming out to tunes over a handset with a fantastic device called the Theatrophone.
Scientific American found an article in their archives from 1892 describing a 2 year-old invention: the Theatrophone. The Theatrophone was a Paris-exclusive device that brought concerts to the masses. Not everyone could afford to put on their most expensive outfits and travel to the local concert hall, so the city came up with a device to enable music lovers everywhere to experience the joy of live performances from the comfort of their own home or even local cafes. To own a device in your home, one would have to pay for a subscription service after deciding which concerts they would like to virtually attend. The public Theatrophones had a charge of 50 centimes (French for, you guessed it, cents) for 5 minutes of music.
The whole set up was extremely well organized. All the Theatrophone lines ran to a central hub, which was set up very much like telephone operating centers of the day. This hub was connected to secondary stations, located within the theatres which captured the music via a series of microphones.
The Theatrophone itself was a ingeniously simple device. It was essentially a telephone without a microphone but with a built-in alarm. The alarm was set for 5 minute intervals and would shut the machine off after the user’s time had expired. But what if the concert ended too soon or went into an intermission? Don’t worry, the operator was listening and would switch you to another concert. And what happens in case there isn’t a single live concert happening anywhere in the city? You’ll get hooked up with some prerecorded piano tunes.
At one point there were over 100 Theatrophones in public places around the city of Paris and an undisclosed amount installed in private homes. Not much is known about their fate but I, for one, would gladly give this technology a loving home.
http://thereifixedit.failblog.org
jeudi 26 mai 2011
lundi 23 mai 2011
vendredi 13 mai 2011
USA: L'Alliance française menacée de perdre son siège hypothéqué à Miami
AFP
L'Alliance française pourrait bien perdre son siège américain basé à Miami pour ne pas avoir honoré une hypothèque de plusieurs millions de dollars qui pèse sur l'édifice, a-t-on appris jeudi auprès de plusieurs sources de cette institution.
L'Alliance française a reçu le mois dernier un avis de saisie de son siège pour ne pas avoir remboursé les 3,5 millions de dollars prêtés par la banque vénézuélienne Banco Mercantil Comercial pour la construction de son nouveau siège, inauguré en 2008 en pleine crise financière aux Etats-Unis.
L'institution, qui dirige depuis Miami 114 bureaux à travers les Etats-Unis, s'est lancée dans des négociations judiciaires avec la banque pour éviter la saisie de son siège.
"Notre avocat est entré dans une nouvelle phase de négociations avec la banque", a confié à l'AFP Laurence-Anne Ismael, résidente de l'Alliance française en Floride.
"Notre objectif est de reporter le règlement de la dette tout en obtenant l'autorisation de rester dans les locaux afin de continuer notre travail de promotion de la langue et de la culture françaises", a-t-elle ajouté.
L'Alliance française - entité privée à but non lucratif qui reçoit le soutien de la France - avait transféré son siège de Washington à Miami en 2009 afin de raffermir les liens entre l'Europe et l'Amérique latine. (la bonne excuse:)
"La situation de l'Alliance française de Miami est actuellement délicate", a reconnu dans un communiqué le consulat français à Miami. "Nous restons convaincus que le drapeau de l'organisation continuera de flotter dans le ciel de Miami dans les années à venir".
L'Alliance française pourrait bien perdre son siège américain basé à Miami pour ne pas avoir honoré une hypothèque de plusieurs millions de dollars qui pèse sur l'édifice, a-t-on appris jeudi auprès de plusieurs sources de cette institution.
L'Alliance française a reçu le mois dernier un avis de saisie de son siège pour ne pas avoir remboursé les 3,5 millions de dollars prêtés par la banque vénézuélienne Banco Mercantil Comercial pour la construction de son nouveau siège, inauguré en 2008 en pleine crise financière aux Etats-Unis.
L'institution, qui dirige depuis Miami 114 bureaux à travers les Etats-Unis, s'est lancée dans des négociations judiciaires avec la banque pour éviter la saisie de son siège.
"Notre avocat est entré dans une nouvelle phase de négociations avec la banque", a confié à l'AFP Laurence-Anne Ismael, résidente de l'Alliance française en Floride.
"Notre objectif est de reporter le règlement de la dette tout en obtenant l'autorisation de rester dans les locaux afin de continuer notre travail de promotion de la langue et de la culture françaises", a-t-elle ajouté.
L'Alliance française - entité privée à but non lucratif qui reçoit le soutien de la France - avait transféré son siège de Washington à Miami en 2009 afin de raffermir les liens entre l'Europe et l'Amérique latine. (la bonne excuse:)
"La situation de l'Alliance française de Miami est actuellement délicate", a reconnu dans un communiqué le consulat français à Miami. "Nous restons convaincus que le drapeau de l'organisation continuera de flotter dans le ciel de Miami dans les années à venir".
mardi 10 mai 2011
"JetMan" renonce à voler dans le Grand Canyon avec son aile à réaction
Les USA, l'autre pays des lourdeurs administratives...
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Le pilote suisse Yves Rossy, alias "JetMan", qui devait s'élancer vendredi dans le Grand Canyon à l'aide de son aile en carbone munie de quatre réacteurs, a annulé au dernier moment sa tentative, expliquant ne pas avoir pu s'entraîner suffisamment.
"Je n'ai jamais eu l'opportunité de m'entraîner sérieusement", s'est justifié à l'AFP l'aventurier de 51 ans, expliquant avoir été épuisé par les démarches qu'il avait dû accomplir pour obtenir la certification de son aile auprès des autorités américaines de l'aviation.
"Lorsque nous sommes venus aux Etats-Unis, un petit problème a surgi concernant cette certification et, depuis, toute notre attention s'est portée sur l'obtention de celle-ci".
"L'énergie avec laquelle je suis venu ici pour voler et me présenter à vous s'est épuisée doucement mais sûrement et au lieu d'être dans les airs, au lieu de m'entraîner, elle est allée dans de la paperasserie", a-t-il dit aux journalistes venus dans l'Arizona (sud-ouest) assister à sa tentative de vol.
"J'étais tellement dans mon 'trip' d'avoir cette autorisation que je me disais que je pourrais voler de toute façon et j'ai fini par oublier que mon énergie je devais la mettre dans le vol et non dans la recherche d'une autorisation".
Yves Rossy a déjà survolé le lac Léman et la Manche, mais contrairement à ses précédents exploits où il était allé d'un point vers un autre, il devait aux Etats-Unis réaliser des loopings et des figures libres dans les airs dans le cadre grandiose du Grand Canyon, comme il s'y était essayé pour la première fois avec succès en Suisse en novembre dernier.
"On fait les choses quand on sait très bien les faire, or là je n'ai jamais eu l'opportunité de m'entraîner sérieusement", a-t-il insisté auprès de l'AFP.
Le vol devait durer une quinzaine de minutes face à Guano Point, dans la partie ouest du Grand Canyon, une zone exploitée par les Amérindiens de la région, les Hualapai.
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Nouvel exploit: "JetMan" réussit la traversée du Grand Canyon
Trois jours après avoir annulé sa première tentative, Yves Rossy alias "JetMan" a réussi mardi la traversée du Grand Canyon (Arizona) avec son aile à réaction. Le pilote suisse, qui a déjà traversé le Léman et la Manche, a volé plus de 8 minutes à 220 km/h.
Trois jours après avoir annulé sa première tentative, Yves Rossy alias "JetMan" a réussi mardi la traversée du Grand Canyon (Arizona) avec son aile à réaction. Le pilote suisse, qui a déjà traversé le Léman et la Manche, a volé plus de 8 minutes à 220 km/h.
Yves Rossy s'est élancé depuis un hélicoptère à une altitude de 8000 pieds (environ 2400 mètres) dans un ciel parfaitement dégagé, a indiqué son service de presse. Le vol a eu lieu dans la partie ouest du Grand Canyon, une zone exploitée par les Amérindiens de la région.
"JetMan", 51 ans, a effectué des passages à 200 pieds (60 mètres) du sommet du Grand Canyon. Il a ensuite ouvert son parachute et s'est posé doucement au fond du canyon.
"Mon premier vol aux États-Unis aura été l'une des expériences les plus mémorables de ma vie. Non seulement pour la beauté du Grand Canyon, mais pour l'honneur d'avoir pu voler sur des terres sacrées du peuple autochtone américain", a déclaré Yves Rossy. Il a remercié "Mère Nature et la tribu amérindienne de lui avoir permis de réaliser le rêve d'une vie".
Le pilote vaudois avait annulé vendredi sa première tentative. La longue procédure de certification de son aile ne lui avait pas permis de s'entraîner suffisamment, avait-il expliqué.
http://www.lematin.ch/flash-info/suisse/nouvel-exploit-jetman-reussit-traversee-grand-canyon
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Le pilote suisse Yves Rossy, alias "JetMan", qui devait s'élancer vendredi dans le Grand Canyon à l'aide de son aile en carbone munie de quatre réacteurs, a annulé au dernier moment sa tentative, expliquant ne pas avoir pu s'entraîner suffisamment.
"Je n'ai jamais eu l'opportunité de m'entraîner sérieusement", s'est justifié à l'AFP l'aventurier de 51 ans, expliquant avoir été épuisé par les démarches qu'il avait dû accomplir pour obtenir la certification de son aile auprès des autorités américaines de l'aviation.
"Lorsque nous sommes venus aux Etats-Unis, un petit problème a surgi concernant cette certification et, depuis, toute notre attention s'est portée sur l'obtention de celle-ci".
"L'énergie avec laquelle je suis venu ici pour voler et me présenter à vous s'est épuisée doucement mais sûrement et au lieu d'être dans les airs, au lieu de m'entraîner, elle est allée dans de la paperasserie", a-t-il dit aux journalistes venus dans l'Arizona (sud-ouest) assister à sa tentative de vol.
"J'étais tellement dans mon 'trip' d'avoir cette autorisation que je me disais que je pourrais voler de toute façon et j'ai fini par oublier que mon énergie je devais la mettre dans le vol et non dans la recherche d'une autorisation".
Yves Rossy a déjà survolé le lac Léman et la Manche, mais contrairement à ses précédents exploits où il était allé d'un point vers un autre, il devait aux Etats-Unis réaliser des loopings et des figures libres dans les airs dans le cadre grandiose du Grand Canyon, comme il s'y était essayé pour la première fois avec succès en Suisse en novembre dernier.
"On fait les choses quand on sait très bien les faire, or là je n'ai jamais eu l'opportunité de m'entraîner sérieusement", a-t-il insisté auprès de l'AFP.
Le vol devait durer une quinzaine de minutes face à Guano Point, dans la partie ouest du Grand Canyon, une zone exploitée par les Amérindiens de la région, les Hualapai.
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Nouvel exploit: "JetMan" réussit la traversée du Grand Canyon
Trois jours après avoir annulé sa première tentative, Yves Rossy alias "JetMan" a réussi mardi la traversée du Grand Canyon (Arizona) avec son aile à réaction. Le pilote suisse, qui a déjà traversé le Léman et la Manche, a volé plus de 8 minutes à 220 km/h.
Trois jours après avoir annulé sa première tentative, Yves Rossy alias "JetMan" a réussi mardi la traversée du Grand Canyon (Arizona) avec son aile à réaction. Le pilote suisse, qui a déjà traversé le Léman et la Manche, a volé plus de 8 minutes à 220 km/h.
Yves Rossy s'est élancé depuis un hélicoptère à une altitude de 8000 pieds (environ 2400 mètres) dans un ciel parfaitement dégagé, a indiqué son service de presse. Le vol a eu lieu dans la partie ouest du Grand Canyon, une zone exploitée par les Amérindiens de la région.
"JetMan", 51 ans, a effectué des passages à 200 pieds (60 mètres) du sommet du Grand Canyon. Il a ensuite ouvert son parachute et s'est posé doucement au fond du canyon.
"Mon premier vol aux États-Unis aura été l'une des expériences les plus mémorables de ma vie. Non seulement pour la beauté du Grand Canyon, mais pour l'honneur d'avoir pu voler sur des terres sacrées du peuple autochtone américain", a déclaré Yves Rossy. Il a remercié "Mère Nature et la tribu amérindienne de lui avoir permis de réaliser le rêve d'une vie".
Le pilote vaudois avait annulé vendredi sa première tentative. La longue procédure de certification de son aile ne lui avait pas permis de s'entraîner suffisamment, avait-il expliqué.
http://www.lematin.ch/flash-info/suisse/nouvel-exploit-jetman-reussit-traversee-grand-canyon
dimanche 8 mai 2011
Le « date » à l'américaine, un jeu de l'amour, pas du hasard
Le "date " un concentré de puérilité...
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Avant de se mettre réellement en couple, les Américains prennent toutes sortes de précautions en se prêtant au jeu codifié du « date ». Cérémonial basé autour de la rencontre amoureuse, le date ne laisse pas beaucoup de place à la magie. Vingt praticiens du genre nous ont enseigné comment sortir – à peu près – indemne de ce parcours du combattant.
« Si un mec met trois heures à répondre à mon texto, j'attends six heures avant de répondre au sien. »
Pour la New-Yorkaise Katherine Vucelic, 23 ans, la règle primordiale du date est purement mathématique : il faut doubler le temps d'attente imposé par son partenaire.
Ce type de commandements amoureux est courant aux Etats-Unis. Le jeu de séduction y est une véritable stratégie de guerre qui mettrait à plat n'importe quel Européen candide venu, la fleur au fusil, flâner au pays du pragmatisme sentimental.
A l'autre bout du continent (Los Angeles), Sara Forrest est une avocate de 30 ans qui systématise également le calcul amoureux :
« L'amour est un jeu de correspondance : si un homme t'écrit deux lignes dans un e-mail, réponds deux lignes dans ton e-mail. Il ne faut pas donner plus qu'il ne donne. »
Chaque Américain a un avis sur comment optimiser ses chances de conquête durant la bataille. Le déroulé des manœuvres est fixé à l'avance et ne laisse pas de place à l'improvisation.
Le parcours ultra-balisé des « dates »
Après s'être rencontrés, plu et avoir échangé leur numéro de téléphone, un homme et une femme décident de boire un verre (le premier date). Si les attentes intellectuelles des deux parties se répondent, un baiser est échangé sur le perron d'une porte.
Le texto proposant un deuxième rendez-vous, trois jours après le premier verre, vient entériner la réciprocité de l'attirance. Tout aussi formel que le premier rendez-vous, le deuxième date est cependant plus engageant. Les retrouvailles ont lieu autour d'un repas, format de socialisation qui permet de s'enquérir plus précisément du passé de l'autre, de son milieu.
Le troisième date implique généralement un cinéma, occasion rêvée pour faire passer au sondé le petit quiz des références culturelles.
Pour 80% des personnes interrogées, c'est le quatrième date qui sonne l'heure du passage au lit. Si cette étape, ô combien stratégique, est satisfaisante pour les deux parties, les dates s'enchaîneront au rythme de deux fois par semaine. Avec une légère variation dans les thèmes : les plus classiques iront à la patinoire et au bowling, les plus impétueux s'envoleront pour un week-end test dans le Vermont. (Voir un extrait de « Crazy night » – un date dans un restaurant)
Le sésame de l'exclusivité
Il faut laisser au moins quatre mois à la relation avant de se déclarer officiellement « boyfriend and girlfriend ». Ce nouveau statut s'accompagne de la fameuse discussion sur l'exclusivité : la question « sommes-nous dorénavant exclusifs ? » met un terme à la possibilité de sortir avec plusieurs personnes à la fois.
La polygamie, visiblement inscrite dans la Convention du date, est donc étonnamment autorisée aux Etats-Unis : elle ne constitue pas, tant qu'elle est temporaire et justifiée par la sainte volonté de trouver le bon poulain, une faute morale.
C'est à ce moment-là que notre jeune Européen rêveur se ratatine en comprenant qu'il porte rétrospectivement des cornes depuis douze semaines. En comprenant également que l'ultime récompense du date, après un combat proche du darwinisme, est la seule promesse d'une fidélité biblique.
Le « je t'aime » ? Pas avant six mois de relation
Et quand est-ce qu'on se dit « je t'aime » dans tout ça ? Il doit bien y avoir une Déclaration des droits des sentiments ? Mia Bruno, productrice indépendante de 27 ans originaire du New Jersey, demande :
« Vous voulez-dire quand est-ce qu'on se met vraiment à nu ? En principe, on ne dit pas “je t'aime” avant six mois, sinon on perd tout le pouvoir. »
Les règles basiques de la rencontre amoureuse font consensus. Les rares Américains qui y dérogent sont un peu plus nombreux à New York et San Francisco (villes cosmopolites) et le font par opposition à un phénomène si établi culturellement que cela ne relève pas vraiment du libre arbitre.
Ne pas suivre les règles, c'est les suivre quand même
James Moore, conseiller financier de 27 ans et originaire du Maine, surprend les femmes qu'il courtise en les emmenant dès le premier date pique-niquer près d'une rivière.
« Je date à l'européenne, je suis spontané. »
Sauf pour le passage à l'acte, où le réflexe du code resurgit complètement :
« Jamais le premier soir. Si tu raccompagnes une fille en bas de chez elle et que tu veux lui signifier qu'elle te plaît vraiment, tu t'en vas direct. »
Evan McGrath, 24 ans et originaire de la très latino ville de Miami, prétend aussi échapper aux règles réductrices du date :
« Je n'ai pas de ligne de conduite. Je ne vais simplement jamais au restaurant pour un premier date. Si elle est chiante, t'es foutu, coincé pour quatre heures. Le mieux, c'est un café. »
Drôle de façon de renverser l'étiquette. Paradoxe fâcheux, ces conventions fixes du date sèment le trouble plus qu'elles n'éclairent. L'interprétation des signaux est infinie et souvent vaine.
On entend, dans les bars de la Big Apple (symptomatique « Sex and The City »), les lamentations de sirènes aux abois du type :
« Il ne m'a pas embrassée lors du premier date, mais m'a quand même proposé de le revoir, je lui plais ou pas ? »
Ou bien :
« Il a dit “ let's get in touch soon ” [parlons-nous bientôt], mais “soon”, c'est combien de jours exactement ? Il a répondu tout de suite à mon texto, il a l'air désespéré, non ? »
Des célibataires épuisés par une « spéculation permanente »
Nicolas Quenouille, expatrié français de 27 ans établi à New York depuis deux ans, trouve cet exercice accablant :
« Le date est une spéculation permanente, c'est absolument épuisant. »
Pour Mia Bruno, qui a passé une année à Paris, l'absence de règles en France en devient rafraîchissante :
« Les Français sont moins énigmatiques, ils disent ce qu'ils veulent, ils s'accordent la liberté d'aimer spontanément. »
Le romantisme américain se situe dans le prolongement du mystère de l'autre, dans la découverte parcimonieuse de ses hobbies, de ses secrets livrés au compte-gouttes. En ce sens, il est un romantisme délicat, consciencieux et continu.
Le romantisme français, plus flambant, prône la surenchère dans la découverte de l'autre, l'escalade des sentiments. En France, la transgression des règles, l'abandon, l'urgence à se posséder, sont perçus comme des signes positifs d'intérêt mutuel. Cette attitude gourmande donnerait le vertige à n'importe quelle Américaine.
L'amour à l'américaine vs l'amour à la française
Laura Sparrow, scénariste de 34 ans établie à Los Angeles, a daté un Français enjôleur :
« Il était trop intense, j'avais l'impression qu'il se foutait de ma gueule, qu'il avait chanté la même chanson à mille autres filles. Son empressement n'était pas le fruit de la passion mais un moyen d'arriver à ses fins. Et puis cette manie d'appeler à 2 heures du matin… »
Nourris au biberon du romantisme, les Français donnent aux Américains l'impression de mimer la passion, par « amour de l'amour ». Jamie Hook, réalisateur de 42 ans et originaire de Seattle, rappelle que les Français se familiarisent tôt avec le libertinage :
« Vous étudiez Maupassant à l'école, n'est-ce pas ? Celui qui banalise la prostitution dans le livre “Boule de suif” ! Les Américains reçoivent une éducation plus puritaine. »
Trouver une place pour l'amour
Le badinage amoureux aux Etats-Unis est timoré, reflet d'une société blessée dans son amour propre. Jamie Hook explique :
« Les Américains sont victimes de leur dictat de la réussite à tout prix, ils en deviennent procéduriers et frileux. La rupture n'est pas perçue comme un potentiel enrichissement personnel mais comme un échec. L'obsession de ne pas se planter incite à la prudence au moment du choix du partenaire de vie. »
Et selon Anton Christopher, les Américains cumulent le tout avec une peur profonde de l'engagement. Auteur de « The Bitter Man's Guide to Dating » (Guide du date pour l'homme amer), il déclare :
« Il y a tellement de divorces aux Etats-Unis que les gens n'ont plus confiance dans le couple. Ils bâtissent, avec leurs règles, des murs autour d'eux pour se protéger. »
Les candidats à l'amour aux Etats-Unis perdent donc en intensité ce qu'ils gagnent en sûreté. Drôle de choix que celui du jeu de l'amour sans le hasard.
http://www.rue89.com/rue69/2011/05/05/le-date-a-lamericaine-un-jeu-de-lamour-pas-du-hasard-202611
-------------
Avant de se mettre réellement en couple, les Américains prennent toutes sortes de précautions en se prêtant au jeu codifié du « date ». Cérémonial basé autour de la rencontre amoureuse, le date ne laisse pas beaucoup de place à la magie. Vingt praticiens du genre nous ont enseigné comment sortir – à peu près – indemne de ce parcours du combattant.
« Si un mec met trois heures à répondre à mon texto, j'attends six heures avant de répondre au sien. »
Pour la New-Yorkaise Katherine Vucelic, 23 ans, la règle primordiale du date est purement mathématique : il faut doubler le temps d'attente imposé par son partenaire.
Ce type de commandements amoureux est courant aux Etats-Unis. Le jeu de séduction y est une véritable stratégie de guerre qui mettrait à plat n'importe quel Européen candide venu, la fleur au fusil, flâner au pays du pragmatisme sentimental.
A l'autre bout du continent (Los Angeles), Sara Forrest est une avocate de 30 ans qui systématise également le calcul amoureux :
« L'amour est un jeu de correspondance : si un homme t'écrit deux lignes dans un e-mail, réponds deux lignes dans ton e-mail. Il ne faut pas donner plus qu'il ne donne. »
Chaque Américain a un avis sur comment optimiser ses chances de conquête durant la bataille. Le déroulé des manœuvres est fixé à l'avance et ne laisse pas de place à l'improvisation.
Le parcours ultra-balisé des « dates »
Après s'être rencontrés, plu et avoir échangé leur numéro de téléphone, un homme et une femme décident de boire un verre (le premier date). Si les attentes intellectuelles des deux parties se répondent, un baiser est échangé sur le perron d'une porte.
Le texto proposant un deuxième rendez-vous, trois jours après le premier verre, vient entériner la réciprocité de l'attirance. Tout aussi formel que le premier rendez-vous, le deuxième date est cependant plus engageant. Les retrouvailles ont lieu autour d'un repas, format de socialisation qui permet de s'enquérir plus précisément du passé de l'autre, de son milieu.
Le troisième date implique généralement un cinéma, occasion rêvée pour faire passer au sondé le petit quiz des références culturelles.
Pour 80% des personnes interrogées, c'est le quatrième date qui sonne l'heure du passage au lit. Si cette étape, ô combien stratégique, est satisfaisante pour les deux parties, les dates s'enchaîneront au rythme de deux fois par semaine. Avec une légère variation dans les thèmes : les plus classiques iront à la patinoire et au bowling, les plus impétueux s'envoleront pour un week-end test dans le Vermont. (Voir un extrait de « Crazy night » – un date dans un restaurant)
Le sésame de l'exclusivité
Il faut laisser au moins quatre mois à la relation avant de se déclarer officiellement « boyfriend and girlfriend ». Ce nouveau statut s'accompagne de la fameuse discussion sur l'exclusivité : la question « sommes-nous dorénavant exclusifs ? » met un terme à la possibilité de sortir avec plusieurs personnes à la fois.
La polygamie, visiblement inscrite dans la Convention du date, est donc étonnamment autorisée aux Etats-Unis : elle ne constitue pas, tant qu'elle est temporaire et justifiée par la sainte volonté de trouver le bon poulain, une faute morale.
C'est à ce moment-là que notre jeune Européen rêveur se ratatine en comprenant qu'il porte rétrospectivement des cornes depuis douze semaines. En comprenant également que l'ultime récompense du date, après un combat proche du darwinisme, est la seule promesse d'une fidélité biblique.
Le « je t'aime » ? Pas avant six mois de relation
Et quand est-ce qu'on se dit « je t'aime » dans tout ça ? Il doit bien y avoir une Déclaration des droits des sentiments ? Mia Bruno, productrice indépendante de 27 ans originaire du New Jersey, demande :
« Vous voulez-dire quand est-ce qu'on se met vraiment à nu ? En principe, on ne dit pas “je t'aime” avant six mois, sinon on perd tout le pouvoir. »
Les règles basiques de la rencontre amoureuse font consensus. Les rares Américains qui y dérogent sont un peu plus nombreux à New York et San Francisco (villes cosmopolites) et le font par opposition à un phénomène si établi culturellement que cela ne relève pas vraiment du libre arbitre.
Ne pas suivre les règles, c'est les suivre quand même
James Moore, conseiller financier de 27 ans et originaire du Maine, surprend les femmes qu'il courtise en les emmenant dès le premier date pique-niquer près d'une rivière.
« Je date à l'européenne, je suis spontané. »
Sauf pour le passage à l'acte, où le réflexe du code resurgit complètement :
« Jamais le premier soir. Si tu raccompagnes une fille en bas de chez elle et que tu veux lui signifier qu'elle te plaît vraiment, tu t'en vas direct. »
Evan McGrath, 24 ans et originaire de la très latino ville de Miami, prétend aussi échapper aux règles réductrices du date :
« Je n'ai pas de ligne de conduite. Je ne vais simplement jamais au restaurant pour un premier date. Si elle est chiante, t'es foutu, coincé pour quatre heures. Le mieux, c'est un café. »
Drôle de façon de renverser l'étiquette. Paradoxe fâcheux, ces conventions fixes du date sèment le trouble plus qu'elles n'éclairent. L'interprétation des signaux est infinie et souvent vaine.
On entend, dans les bars de la Big Apple (symptomatique « Sex and The City »), les lamentations de sirènes aux abois du type :
« Il ne m'a pas embrassée lors du premier date, mais m'a quand même proposé de le revoir, je lui plais ou pas ? »
Ou bien :
« Il a dit “ let's get in touch soon ” [parlons-nous bientôt], mais “soon”, c'est combien de jours exactement ? Il a répondu tout de suite à mon texto, il a l'air désespéré, non ? »
Des célibataires épuisés par une « spéculation permanente »
Nicolas Quenouille, expatrié français de 27 ans établi à New York depuis deux ans, trouve cet exercice accablant :
« Le date est une spéculation permanente, c'est absolument épuisant. »
Pour Mia Bruno, qui a passé une année à Paris, l'absence de règles en France en devient rafraîchissante :
« Les Français sont moins énigmatiques, ils disent ce qu'ils veulent, ils s'accordent la liberté d'aimer spontanément. »
Le romantisme américain se situe dans le prolongement du mystère de l'autre, dans la découverte parcimonieuse de ses hobbies, de ses secrets livrés au compte-gouttes. En ce sens, il est un romantisme délicat, consciencieux et continu.
Le romantisme français, plus flambant, prône la surenchère dans la découverte de l'autre, l'escalade des sentiments. En France, la transgression des règles, l'abandon, l'urgence à se posséder, sont perçus comme des signes positifs d'intérêt mutuel. Cette attitude gourmande donnerait le vertige à n'importe quelle Américaine.
L'amour à l'américaine vs l'amour à la française
Laura Sparrow, scénariste de 34 ans établie à Los Angeles, a daté un Français enjôleur :
« Il était trop intense, j'avais l'impression qu'il se foutait de ma gueule, qu'il avait chanté la même chanson à mille autres filles. Son empressement n'était pas le fruit de la passion mais un moyen d'arriver à ses fins. Et puis cette manie d'appeler à 2 heures du matin… »
Nourris au biberon du romantisme, les Français donnent aux Américains l'impression de mimer la passion, par « amour de l'amour ». Jamie Hook, réalisateur de 42 ans et originaire de Seattle, rappelle que les Français se familiarisent tôt avec le libertinage :
« Vous étudiez Maupassant à l'école, n'est-ce pas ? Celui qui banalise la prostitution dans le livre “Boule de suif” ! Les Américains reçoivent une éducation plus puritaine. »
Trouver une place pour l'amour
Le badinage amoureux aux Etats-Unis est timoré, reflet d'une société blessée dans son amour propre. Jamie Hook explique :
« Les Américains sont victimes de leur dictat de la réussite à tout prix, ils en deviennent procéduriers et frileux. La rupture n'est pas perçue comme un potentiel enrichissement personnel mais comme un échec. L'obsession de ne pas se planter incite à la prudence au moment du choix du partenaire de vie. »
Et selon Anton Christopher, les Américains cumulent le tout avec une peur profonde de l'engagement. Auteur de « The Bitter Man's Guide to Dating » (Guide du date pour l'homme amer), il déclare :
« Il y a tellement de divorces aux Etats-Unis que les gens n'ont plus confiance dans le couple. Ils bâtissent, avec leurs règles, des murs autour d'eux pour se protéger. »
Les candidats à l'amour aux Etats-Unis perdent donc en intensité ce qu'ils gagnent en sûreté. Drôle de choix que celui du jeu de l'amour sans le hasard.
http://www.rue89.com/rue69/2011/05/05/le-date-a-lamericaine-un-jeu-de-lamour-pas-du-hasard-202611
vendredi 6 mai 2011
Ben Laden tué par une arme de la FN Herstal?
Les commandos américains de la section des Navy Seals, qui ont mené l'assaut contre la résidence d'Oussama Ben Laden à Abbottabad au Pakistan, sont équipés de fusils belges fabriqués à la FN Herstal (Liège). Rien ne permet pourtant de confirmer ou d'infirmer que c'est une de ces armes qui a servi à neutraliser le chef d'Al Qaïda dans la nuit de dimanche à lundi.
Les Navy Seals se sont récemment équipés, entre autres, des modèles FN SCAR-L/MK 16 et FN SCAR-H/MK17, fusils d'assaut fabriqués par la FN Herstal. Une information confirmée par Robert Sauvage, le porte-parole de l'entreprise liégeoise.
De là à affirmer que c'est une de ces armes qui a servi lors du raid mené contre Oussama Ben Laden, il y a un pas que personne ne franchit. "L'armée américaine apprécie particulièrement ces modèles", indique un spécialiste en armement proche de l'entreprise liégeoise. "Ces armes qui ont été fournies à l'armée américaine ne sont cependant pas encore produites en série et ne sont donc pas encore commercialisées à grande échelle."
Les Navy Seals, acronyme de Sea, Air, Land (terre, air, mer), sont des troupes d'élite employées notamment pour des missions antiterroristes, de reconnaissance ou de guerre non conventionnelle et peuvent donc être mis à disposition de la CIA comme cela a été le cas lors de l'opération menée dans la nuit de dimanche à lundi.
Le Commandement des opérations spéciales (USSOCOM), créé sept ans après la prise d'otages à l'ambassade américaine à Téhéran en 1980, est constitué de 2.300 hommes surentraînés.
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