(...) S'étant fait rouler, ils passent pour des imbéciles. L'administration n'agit pas différemment à l'égard des aventures militaires. Demandez aux fonctionnaires du Pentagone s'ils croient en la victoire américaine en Irak, ils vous diront oui. Demandez-leur si nous serons accueillis en libérateurs, ils répondront probablement par l'affirmative. Ils fourniront toujours les réponses et les chiffres les plus favorables à l'avancement de leur carrière et à l'adoption de leur budget. Puis, une fois qu'ils seront à la retraite, on aura des éclaircissements. Voyez combien de généraux ou d'amiraux, de directeurs du FBI, de ministres des Finances et de conseillers de la Maison-Blanche expriment leurs désaccords dans des livres une fois qu'ils ont pris leur retraite.
C'est pourquoi les traits de caractère qui sont les plus à rechercher chez notre prochain président figurent parmi les pires défauts que l'on puisse trouver chez les citoyens ordinaires : le doute, la méfiance, une attitude critique, une tendance à dresser les conseillers les uns contre les autres et une très basse opinion de la nature humaine. Et la meilleure preuve qu'un président peut se faire rouler dans l'avenir, c'est que cela s'est déjà produit dans le passé. Aussi notre meilleur espoir est-il John McCain, qui a passé cinq ans dans un camp de prisonniers vietnamien, ou Hillary Clinton, qui a vécu tant d'années en compagnie de son mari. Mais ce n'est certainement pas Mike Huckabee. Celui-là, je pourrais le rouler avec une dizaine de doughnuts.
Jeff Danziger.
courrier intl'.
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