Agence France-Presse
Deux organisations américaines indépendantes ont rendu publique mercredi une étude intitulée «faux prétextes» compilant les fausses déclarations du président Bush et de ses proches collaborateurs entre 2001 et 2003 sur le danger que représentait l'Irak.
«Une étude complète montre que les déclarations ont fait partie d'une campagne orchestrée qui a effectivement galvanisé l'opinion publique et conduit le pays à la guerre sur la base de déclarations résolument fausses», estiment les auteurs de l'étude, membres du Center for public integrity et du Fund for independence in journalism.
«Le président Bush et sept hauts responsables de l'administration, dont le vice-président Dick Cheney, la conseillère à la sécurité nationale Condoleezza Rice, et le secrétaire à la Défense Donald Rumsfeld ont fait au moins 935 fausses déclarations dans les deux années après le 11 septembre 2001 sur la menace que présentait l'Irak de Saddam Hussein pour la sécurité nationale», écrivent les auteurs qui ont passé au crible des centaines d'interventions publiques de hauts-responsables du gouvernement.
Pendant les deux années précédant le début de l'intervention américaine en Irak, en mars 2003, «à 532 reprises (discours, point-presse, interviews, etc.), Bush et le secrétaire d'État Colin Powell, le secrétaire à la Défense adjoint Paul Wolfowitz et les porte-parole de la Maison-Blanche Ari Fleisher et Scott McClellan ont affirmé de manière erronée que l'Irak avait des armes de destructions massives (ou qu'ils essayaient d'en produire ou d'en obtenir) et des liens avec Al-Qaeda, ou les deux», écrivent les auteurs.
L'étude cite un discours de Dick Cheney en août 2002 au cours duquel il assure: il «n'y a pas de doute que Saddam Hussein a maintenant des armes de destruction massive». Mais selon le directeur de la CIA d'alors, George Tenet, ces affirmations allaient largement au delà des évaluations de l'agence de renseignement.
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